Cinq après l’attaque de l’Etat islamique à Tongo-Tongo au Niger où huit soldats, quatre Américains et quatre Nigériens ont trouvé la mort, les USA placardent des affiches sur les murs de Niamey et de Tilabéri. Objectif : obtenir des renseignements sur les auteurs de l’assaut.
C’est un aveu d’échec pour le renseignement américain qui est pourtant bien outillé au Niger, avec sa base de la CIA à Dirkou dans le nord-est du pays et sa base de drones à Agadez. Trois des terroristes responsables de cette attaque ont été traduits en justice, cinq manquent toujours à l’appel. Les Nigériens sont donc appelés à l’aide façon far West, pour qu’ils coopèrent 3,4 milliards de FRCFA sont proposés à toute personne donnant des informations. Si la somme rondelette peut faire rêver beaucoup de monde dans un des pays les plus pauvres de la planète, il y a peu de chances que cette proposition aboutisse à révéler la position des cinq djihadistes en fuite qui ont réussi à passer entre les mailles des meilleurs espions de l’oncle Sam.
On se souvient que l’attaque de Tongo-Tongo avait porté un coup dur aux Etats-Unis de Donald Trump en révélant une opération secrète des Etats-Unis en Afrique, en diffusant le nombre de soldats US présents sur le territoire nigérien, plus de 800 à l’époque. Cela avait été également un des premières polémiques de l’ère Trump qui ne s’était pas montré très compatissant lors de ces échanges avec les familles de victimes. Aux Etats-Unis, la mort de ces soldats marque les échecs américains sur le Continent et rappelle le douloureux souvenir de la Somalie.
Niger : des villageois complices des terroristes ?