Natif de Djebel Al Zaouia dans la province d’Idleb en 1983, Mohamed Al Bachira possède une double formation d’ingénieur en électrique et électronique à l’université d’Alep et diplômé du droit civil et islamique à l’université d’Idleb.
Membre du gouvernement de la province d’Idleb, le nouveau patron du gouvernement syrien provient de la région restée sous le contrôle de l’opposition armée, un territoire qui s’étend d’Idlib au nord de la province de Hamma et à l’ouest de la province de Alep Connu pour être un homme de consensus, il vient d’être propulsé à l’exécutif provisoire par le commandement des rebelles du HTC dont il représente la façade politique. A sa sortie de l’université, il a travaillé pour une courte durée à la compagnie nationale syrienne du Gaz avant d’intégrer l’administration rebelle dans la gestion de la province d’Idleb en tant que ministre du développement.
Pour sa première interview à un média occidental, il adopte une posture rassurante, « nous ne resterons que jusqu’en mars 2025 » répondant au journaliste Italien du Corriere della sera. « Les droits de tous les peuples et de toutes les communautés [présentes] en Syrie », seront garantis par son gouvernement.
Mohamed Al Bachir sera confronté à des multiples défis à relever. De larges territoires ne sont pas encore sous son contrôle et des factions armées n’ont pas encore adhéré à sa politique de reconstruction des institutions du pays. Une présence armée de plusieurs pays étrangers persiste encore dans le pays. Israël enfin intensifie les bombardements des installations militaires, plus de 500 attaques en deux jours.