Mali, le patron de l’armée inquiet du risque d’attaques kamikazes

Le risque d’attaques terroristes au coeur du Mali n’est pas un « fake news » balancé par des agitateurs. C’est le patron de l’armée malienne, Oumar Diarra, qui dans un message interne daté du 1e septembre, s’inquiète du risque terroriste à Bamako et recommande à l’ensemble des services sécuritaires de renforcer les dispositifs de surveillance. 

Dans un télégramme daté du 6 septembre (voir ci dessus), le directeur général adjoint de la gendarmerie, le colonel Najim Ag Hattaye, s’adresse à toute ses unités pour leur communiquer le message « confidentiel » et « secret » rédigé, le 1er septembre, par le chef d’état-major général des armées et envoyé à tous les collaborateurs de ce dernier, ainsi qu’aux ministres de la Défense  et de la Sécurité.

« Selon les renseignements prévus, lit-on dans ce texte signé par le chef des armées, des risques élevés d’attaques kamikazes » existent dans la région de Bamako, la capitale du Mali. Tous les véhicules, y compris les taxis naturellement mais aussi « les tricycles et autres engins », doivent être systématiquement contrôlés.

 Bamako en état de siège

A Bamako, militaires et policiers sont aux aguets depuis l’été 2022, mais les menaces restaient plus vagues. Autour de l’aéroport, devant le portail de la cité administrative abritant une large partie des ministères, aux portes des grands hôtels comme de celles du palais présidentiel, des patrouilles circulaient…

Depuis, les effectifs et les patrouilles ont été renforcés aux abords des points stratégiques de la capitale malienne pour contrer une menace terroriste dont on savait qu’elle était présente. Apparemment, la pression est plus forte que jamais

 

 

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)