L’ombre de Churchill sur la mobilisation européenne contre Trump

C’est la fin d’une illusion pour l’Union européenne : celle du lien transatlantique et celle d’un ordre mondialisé et régulé. Les options stratégiques qui lui restent sont déchirantes. Nous ne sommes qu’au début d’une nouvelle séquence, qui prendra du temps. Il faut un sursaut des Européens, afin d’assumer leurs responsabilités, non seulement vis-à-vis de l’Ukraine mais aussi dans l’architecture de sécurité du sous-continent européen. La Russie est en train de reconstituer ses sphères d’influence. Cela ne peut se faire au détriment de la stabilité du sous-continent européen. L’UE ne peut être le dernier herbivore dans un monde de carnivores, pour paraphraser le Président de la République française, E. Macron. C’est le retour à la réalité tragique de l’histoire, celle des choix qui vont orienter l’Europe pour 20 ou 30 ans. Serons-nous, individuellement et collectivement, à la hauteur ?

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)