Depuis le début du mois de septembre, c’est un pays d’Afrique de l’Est, l’Ouganda, qui fait face au virus Ebola. Extraits d’un article paru sur le site « The conversation ».
La dernière épidémie d’ampleur de maladies à virus Ebola s’était déroulée en Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016. Due à la souche Zaïre de ce virus responsable de terribles fièvres hémorragiques, elle avait provoqué plus de 11 000 décès, principalement en Sierra Leone, au Libéria et en Guinée.
Une première victime le 11 septembre
Le premier patient confirmé, un homme de 24 ans, est tombé malade le 11 septembre. Originaire d’un village du sous-comté de Madudu, district de Mubende, dans le centre de l’Ouganda, il a été pris d’une fièvre élevée accompagnée de divers symptômes : convulsions toniques, perte d’appétit, douleurs à la déglutition, douleurs thoraciques, toux sèche, diarrhées et vomissements sanguinolents, saignements oculaires.
Il a été admis à l’hôpital régional de référence le 15 septembre, où il a été isolé. Le 19 septembre, les analyses ont confirmé qu’il avait été infecté par la souche Soudan du virus Ebola (SUDV). Le patient est décédé le même jour. L’épidémie a été officiellement déclarée par les autorités sanitaires ougandaises le 20 septembre. Au 9 octobre 2022, 68 cas (dont 48 cas confirmés) et 37 décès (dont 17 confirmés) ont été recensés en lien avec cette flambée.
Un risque national élevé selon l’OMS
Malgré la réaction rapide du gouvernement ougandais et son expérience certaine des épidémies de maladie à virus Ebola, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que le risque global concernant l’épidémie en cours est élevé au niveau national.
Le fait que l’épidémie ait été détectée chez des personnes vivant autour d’une mine d’or locale en activité en milieu forestier pourrait en effet compliquer la situation : la mobilité des orpailleurs et négociants est probablement élevée, et la déclaration de l’épidémie peut provoquer la fuite de certaines personnes d’ores et déjà en période d’incubation.