Le silence de Michel Barnier sur le bombardement de Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le 6 novembre 2004, une attaque aérienne contre le camp militaire français à Bouaké dans le Centre de la Côte d’Ivoire tue neuf soldats français et un Américain. Michel Barnier était alors ministre aux Affaires étrangères alors que Jacques Chirac était Président de la République

Les débris révèlent la violence de l’explosion qui a causé la mort de neuf soldats français à Bouaké (Côte-d’Ivoire) en novembre 2004

Cette attaque de Bouaké, à la fois dramatique et rocambolesque, est un des secrets d’Etat de la 5ème République. Les pilotes de Sukhoi biélorusses qui avaient bombardé ce camp avaient pu s’enfuir mystérieusement après avoir été brièvement interpellés par l’armée française. Lorsqu’ils sont finalement arrêtés à Lomé, la France avait immédiatement demandé aux autorités togolaises de les relâcher. Jamais la lumière n’a pu être faite sur cette affaire.

La juge  d’instruction, Sabine Khéris, avait demandé que Michel Barnier, Dominique De Villepin alors ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense soient renvoyés devant la Haute Cour de Justice de la République. Il n’en fut rien.

Le procès qyu a suivi l’enquête ouverte en 2005 s’est tenu seize ans plus tard. Les trois anciens ministres ont été entendus comme simples témoins. Mis sur le grill par le tribunal et les avocats des parties civiles, Michel Barnier jurera la main sur le cœur n’avoir rien vu, rien entendu, rien déclaré. Quitte à passer pour un ministre amnésique, voire incompétent.

Le procès des meurtriers des soldats de Bouaké n’aura servi à rien