Ce photomontage de Macky Sall en général galonné circule depuis samedi sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’annulation du scrutin présidentiel qui mécaniquement devrait prolonger le mandat du président sénégalais.
Ce jour-là, le Président sénégalais a précipité son pays dans une rupture constitutionnelle inédite en annulant le scrutin présidentiel prévu le 25 février au prétexte de graves dysfonctionnements dans le processus électoral. Pour beaucoup d’observateurs, en agissant ainsi hors de tout cadre constitutionnel, le Président commet plutôt une sorte de coup d’Etat civil lui permettant de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat le 2 avril, alors que son poulain Amadou Ba fait mauvaise figure dans les sondages.
Macky Sall, le faucon
Macky Sall est l’un des faucons ouest-africains qui ont défendu l’option de la force militaire pour combattre les trois juntes au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Depuis samedi, Maliens, Burkinabè et Nigériens ironisent sur sa sincérité démocratique et sur celle des leaders de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, présidents civils mal élus, cramponnés illégalement au pouvoir et soupçonnés d’être vendus aux intérêts occidentaux