Le président syrien Bashar al-Assad a rencontré, dimanche matin, le leader de la Révolution islamique, l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei puis le Président iranien, Ebrahim Raisi. Le président syrien ne s’était pas déplacé en Iran depuis 2019.
Une relation convenue
Ce qui est frappant dans ce début d’accolade qui n’en est pas vraiment une, c’est le sentiment que l’un et l’autre prennent la pose pour le photographe, mais une pose forcée sans qu’aucune vraie complicité n’unisse les deux hommes. Cette impression est renforcée par le fait qu’Assad porte un masque, alors que l’Ayatollah ne porte qu’une barbe. Deux styles assurément entre l’ancien médecin qu’est Assad et le chef religieux que demeure avant tout Khamenei et qui fait confiance au ciel pour le protéger de l’épidémie
Le chef religieux iranien a souligné, d’après les medias iraniens pas très curieux en général, la « profondeur stratégique » que représentait l’alliance entre Téhéran et Damas pour chacun des deux pays. C’est à peu près le seul écho qui a filtré de ces échanges bilatéraux. Les sujets de conversation ne manquaient pourtant pas, entre le rôle de la Russie dans la région, l’avenir des négociations de Vienne ou les élections libanaises du 15 mai