Le fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Durov, interpellé samedi soir à l’aéroport du Bourget à Paris, est visé par une enquête sur le manque de modération de sa plate-forme. Ce qui provoque de vives réactions de certains de nos lecteurs qui voient dans cette arrestation une nouvelle forme de mainmise des élites occidentales sur les medias comme l’explique dans une tribune libre Cheick Boucadry Traore (voir ci dessous).
Cheick Boucadry Traoré was born in Kayes, Mali on September 10, 1962 from Moussa Traoré, the late former President of Mali and his late mother, Oumou Sissoko, who was a nurse.
« L’arrestation et la détention du fondateur et PDG de Telegram, Pavel Durov, constituent un avertissement vivant à tout propriétaire de plateforme qui refuse de censurer la vérité à la demande des gouvernements et des agences de renseignement du monde occidental.
En fait, la décision du président français Emmanuel Macron de prendre un otage comme moyen d’accéder à des communications privées est une atteinte aux droits humains fondamentaux d’expression et d’association. C’est l’immoralité et l’indécence à son comble.
Ils veulent que vous croyiez qu’ils sont les protecteurs des droits fondamentaux de liberté d’expression et de vie privée. Mais en réalité, les gouvernements occidentaux poussent la censure à de nouveaux extrêmes. Ils intensifient leurs efforts pour bloquer d’autres plateformes d’information et de médias sociaux qui ne leur plaisent pas. Ils prétendent que ces plateformes constituent une menace pour leur sécurité nationale. Ces vastes efforts de censure ne font que révéler l’hypocrisie des pays qui prétendent être démocratiques. Évidemment, le monde occidental aime la démocratie jusqu’à ce qu’il obtienne des résultats qui ne lui plaisent pas. Leur violation de la liberté d’expression ne fait que montrer le côté sombre de leur politique libérale mondiale. Leurs enquêtes criminelles politiquement motivées obligent la presse à exercer une autocensure, ce qui limite sa couverture des questions controversées concernant leur gouvernance.
Les médias occidentaux qui suivent ces gouvernements libéraux dans leurs programmes de propagande malfaisante doivent se consacrer à nouveau à une couverture médiatique précise et objective. Il n’est pas étonnant que la majorité de leurs citoyens soient convaincus que leurs principales sources d’information sont biaisées. Il est aussi à noter que leurs organisations non gouvernementales (ONG), nouveaux véhicules du libéralisme mondial faisant plus de mal que de bien restent silencieux sur cette question ».