Au mépris des usages diplomatiques, le ministre français des Affaires Etrangères, Jean Yves Le Drian, a une nouvelle fois enfoncé le clou face à l’Assemblée Nationale en dénonçant le caractère « illégitime » du pouvoir malien. Deux remarques:
- Si le chef du quai d’Orsay devait dénoncer le caractère non démocratique de tous les pouvoirs autocratiques en Egypte, au Congo ou au Tchad, des pays avec lesquels notre ministre entretient les meilleures relations, ses journées seraient trop courtes
- Si les militaires au pouvoir au Mali ont effectivement accompli un coup d’état, on ne peut pas dire que les électios qui avaient porté le président malien IBK à la tète de l’Etat aient été franchement démocratiques ni en 2013, ni en 2018. Il n’y a pas plus de légitimité dans des élections fraudées, avec la complicité silencieuse de la France, que dans un coup de force militaire.
Réponse du berger malien à la bergère française, les autorités de Bamako, sans hausser le ton, ont demandé à l’ambassadeur français à Bamako de quitter le pays. Ce que le diplomate a fait le mercredi 2 février (voir la photo ci dessus).