La libération de Bazoum n’est pas à l’ordre du jour

Mohamed Bazoum recevant une délégation de la CEDEAO à sa résidence où il est retenu depuis le 26 juillet.

Malgré les indiscrétions contraires qui fuitent par les canaux de communication des chefs d’Etat de la Communauté économique d’Afrique de l’Ouest, la libération du Président Mohamed Bazoum renversé par un coup d’Etat le 26 juillet dernier n’est pas à l’ordre du jour, a appris Mondafrique de source proche du gouvernement nigérien.

Selon certains articles de presse,  la libération du Président déchu et son éventuel départ du pays font partie des questions actuellement discutées par la CEDEAO et les autorités nigériennes dans le cadre de la levée des sanctions sévères qui frappent le Niger depuis cinq mois. 

Mais il n’en est rien. Si son fils Salem a été libéré à titre humanitaire le 8 janvier, emmené à Lomé par le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, il n’en ira pas de même pour l’ex Président, dont la libération est perçue comme un risque pour la stabilité de son pays. 

L’exploitation de son téléphone cellulaire, qui lui avait été laissé les premières semaines après le putsch, a prouvé qu’il était actif avec des puissances étrangères et des narco-trafiquants susceptibles de déstabiliser le Niger, a dit la source. 

De surcroît, comme son fils, l’ex-Président a été inculpé de « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou à la sûreté de l’Etat » par le juge d’instruction du tribunal militaire, à la suite de son évasion manquée du 18 octobre dernier. 

Les puissants soutiens qui se sont exprimé en sa faveur depuis le 26 juillet, brandissant une menace d’intervention militaire de la France et de la CEDEAO, sont devenus les fossoyeurs de Mohamed Bazoum. Car c’est à cause d’eux et de leur capacité d’action que Mohamed Bazoum va devoir rester enfermé dans sa résidence du Palais. 

 

Le soutien américain à la tentative d’évasion de Mohamed Bazoum