Des frappes de missiles ont tué dimanche 19 février au matin, au moins cinq personnes à Damas. Cet acte de guerre n’est que le dernier d’une longue lignée d’actes de guerre qui ont lieu depuis de nombreuses années entre Israël, l’Iran et des pays agissant pour le compte de l’Iran comme la Syrie.
Selon l’agence de presse syrienne, SANA, l’attaque venait d’Israël. Les missiles provenaient du plateau du Golan, un territoire capturé par Israël à la Syrie en 1967 et annexée depuis.
Depuis que la guerre civile a éclaté en Syrie en 2011, l’Iran et son bras armé libanais le Hezbollah, ont pris le parti du président syrien Bachar al-Assad. Bachar al-Assad a été maintenu au pouvoir, mais en échange, l’Iran a obtenu les coudées franches pour équiper militairement le pays. Pour empêcher la Syrie de devenir une plateforme de missiles tous pointés sur Israel, les forces de défense israéliennes frappent régulièrement, et depuis de nombreuses années, les zones contrôlées par le Hezbollah ou les forces iraniennes en Syrie.
L’armée iranienne visée
Les frappes de dimanche matin n’ont donc pas dérogé à l’habitude : elles auraient ciblé un site utilisé par l’armée iranienne. Les médias israéliens, citant des sources anonymes, ont déclaré que les dégâts survenus dans une zone résidentielle appelée Kafr Sousa, ne seraient pas dus au raid israélien mais à un tir raté de missile de défense aérienne syrien.
Les frappes aériennes israéliennes sur la Syrie font partie d’un conflit plus large, largement clandestin, entre l’Iran et Israël qui a également lieu en mer, en ligne et sur le territoire iranien lui-même.
Un ministre israélien, Amichai Chikli, a fait l’éloge des frappes de dimanche tout en évitant d’impliquer directement son pays. « Les frappes sont une excellente chose. Quiconque prend part à la bataille contre la coalition iranienne devrait être félicité » a-t-il déclaré
Les frappes de dimanche ont eu lieu deux jours après qu’un drone iranien ait endommagé un cargo appartenant à une compagnie israélienne dans le golfe Persique. Elles sont les premières depuis qu’un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé la Turquie et le nord de la Syrie il y a près de deux semaines, tuant plus de 40 000 personnes, dont plus de 5 000 en Syrie.
La dernière attaque sur Damas a eu lieu le 2 janvier contre des chargements d’armes en transit à l’aéroport international, tuant deux soldats, en blessant deux autres et mettant l’aéroport de Damas hors service.
Une frappe ultérieure le 28 janvier dans l’est de la Syrie, près de la frontière syro-irakienne, a tué au moins 10 personnes dans un convoi transportant des armes à des groupes armés agissant pour le compte de l’Iran.