Des inondations monstre sont rapportées depuis quelques jours partout au Sahel, ainsi que dans le Sahara. Une saison des pluies très abondante a fait suite, cette année, à une saison chaude particulièrement longue et intense.
Au Niger, toutes les grandes villes du pays sont désormais affectées, avec des maisons effondrées, des routes et des ponts coupés et des personnes et du bétail en détresse. On ne compte plus les jardins inondés. Même le nord du pays, désertique, affiche des images de désolation sur les réseaux sociaux. A Bamako, Gao, Segou et à N’Djamena et autour du lac Tchad, la situation est à peu près la même. Au total, ces événements climatiques ont fait des dizaines de milliers de victimes lors de centaines d’épisodes.
Cette période de l’année est souvent critique, car elle correspond au pic de la saison des pluies qui gonfle les rivières et les cours d’eau temporaires.
Mais selon le journal en ligne français Reporterre, la quantité de pluie enregistrée en ce début septembre 2024 dans le Sahara témoigne d’un événement météorologique rarissime. « Plus de 500 % des précipitations mensuelles normales en septembre devraient tomber au cours de cet épisode, qui pourrait s’étendre sur deux semaines. Très localement, ce cumul sera même supérieur à la normale de 1 000 %. »
Le Sahara, région la plus sèche de la planète, connaît un épisode pluvieux important une fois tous les dix ans en moyenne. Il faut cependant remonter à 1994 pour atteindre ce niveau de précipitations, le plus élevé jamais observé depuis le début des relevés. « Ce phénomène est attribuable au fait que depuis le mois de juin, la zone dite de convergence intertropicale — une bande chaude et humide de l’atmosphère — se situe bien plus au nord que d’ordinaire, pour des raisons inconnues. »