- Mondafrique https://mondafrique.com/limage-du-jour/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Wed, 07 May 2025 21:43:27 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/limage-du-jour/ 32 32 Paris célèbre l’Afrique en musique le 8 mai https://mondafrique.com/limage-du-jour/paris-celebre-lafrique-en-musique-le-8-mai/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/paris-celebre-lafrique-en-musique-le-8-mai/#respond Wed, 07 May 2025 21:10:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=132908 Le 8 mai, Paris vibrera aux sons du continent africain avec deux concerts exceptionnels : Janydia au Village Talents d’Afrique dans le cadre de la Foire de Paris, et Etienne Mbappé au Baiser Salé avec son projet Country-Side. C’est une double onde musicale qui traversera la capitale ce 8 mai, portée par deux artistes aux univers […]

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Le 8 mai, Paris vibrera aux sons du continent africain avec deux concerts exceptionnels : Janydia au Village Talents d’Afrique dans le cadre de la Foire de Paris, et Etienne Mbappé au Baiser Salé avec son projet Country-Side.

C’est une double onde musicale qui traversera la capitale ce 8 mai, portée par deux artistes aux univers aussi contrastés que complémentaires. D’un côté, Janydia, étoile montante des musiques afrodescendantes, investira le Village Talents d’Afrique pour un show vibrant et habité ; de l’autre, Etienne Mbappé, maître de la basse jazz camerounaise, livrera une performance tout en délicatesse au Baiser Salé. Deux concerts, deux ambiances, mais une même puissance expressive au service de la mémoire africaine, de ses luttes, de sa beauté.

Sur la grande scène de la Porte de Versailles, Janydia incarnera la jeunesse engagée d’une Afrique diasporique en pleine affirmation. Originaire de Martinique et nourrie par les traditions d’Afrique centrale, elle mêle soul, chant créole, percussions ancestrales et textures électroniques dans une fusion inédite. Sa voix, à la fois rageuse et caressante, porte les combats de ses aînées. Dans le cadre de la Foire de Paris, son concert est un appel à l’ancrage, à la transmission, à l’amour comme force politique. Ancrée, son dernier titre, en sera le manifeste.

À quelques encablures, dans l’intimité du Baiser Salé, Etienne Mbappé offrira une respiration tout aussi précieuse. Avec Country-Side, son nouveau projet, le bassiste dévoile une facette plus intérieure de son art. Loin des tournées internationales et des feux de la virtuosité, il revient à l’essence, aux souvenirs d’enfance et berceuses maternelles des villages camerounais. Chaque morceau se tisse comme une confidence. Sa basse, jouée avec des gants noirs, devient souffle, récit, caresse. Une musique organique, savante, d’une émotion contenue qui touche au spirituel.

Entre l’énergie solaire de Janydia et la profondeur contemplative de Mbappé, c’est toute l’étendue des formes musicales africaines qui se donne à entendre. La première fait danser et penser ; le second invite à l’écoute lente, à la résonance intime. Mais tous deux partagent un art sincère, sans artifice, où chaque note est un acte, chaque silence une mémoire. La scène, pour eux, est un lieu de lien : à soi, aux autres, à l’histoire.

Le 8 mai 2025, Paris sera traversée par ces deux voix singulières qui, chacune à leur manière, redessinent les contours d’une création africaine exigeante et libre. Qu’on choisisse la ferveur populaire de la Foire de Paris ou la douceur feutrée d’un club de jazz, on repartira nourri. D’images, de sons, d’émotions vraies.

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Les restes de Hafez el-Assad exhumés de son mausolée https://mondafrique.com/limage-du-jour/les-restes-dd-hafez-el-assad-exhumes-de-son-mausolee/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/les-restes-dd-hafez-el-assad-exhumes-de-son-mausolee/#respond Fri, 02 May 2025 18:25:45 +0000 https://mondafrique.com/?p=132752 Le conflit en Syrie connaît un nouvel épisode marquant. Selon les informations rapportées par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des hommes armés ont procédé à l’exhumation du corps de l’ancien président syrien Hafez el-Assad à Qardaha, sa ville natale située dans la province de Lattaquié. Il est clair que la publicité donnée à […]

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Le conflit en Syrie connaît un nouvel épisode marquant. Selon les informations rapportées par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des hommes armés ont procédé à l’exhumation du corps de l’ancien président syrien Hafez el-Assad à Qardaha, sa ville natale située dans la province de Lattaquié.

Il est clair que la publicité donnée à cette initiative haineuse des forces qui dirigent aujourd’hui la Syrie ne joue pas en la faveur de ces dernières. Et ce n’est pas un hasard si un site Tunisie Numérique  aux ordres du président tunisien après avoir été proche de tous les régimes successifs, qui connait les liens très proches entre la Présiden tunisien et des Iraniens ou, hier encore, des partisans du clan Assad, donne un écho à cette information relativement secondaire.

D’après l’OSDH, l’opération aurait été réalisée en plusieurs étapes, à travers des visites répétées au mausolée. Les assaillants auraient minutieusement déterré le cercueil de Hafez el-Assad, père de l’ancien président Bachar el-Assad, avant de transférer les restes vers un lieu tenu secret.

Le rapport ne précise pas l’identité des auteurs ni leurs motivations exactes, mais souligne que cet acte a eu lieu dans une région historiquement considérée comme un bastion du régime syrien. Le déplacement de la dépouille de l’ancien dirigeant, décédé en 2000, pourrait avoir des répercussions symboliques et politiques importantes, dans un contexte où la Syrie demeure profondément marquée par des années de guerre civile et d’instabilité.

*Source : Tunisie numérique

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Les juntes du Sahel bienvenues au Maroc https://mondafrique.com/limage-du-jour/les-juntes-du-sahel-bienvenues-au-maroc/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/les-juntes-du-sahel-bienvenues-au-maroc/#respond Tue, 29 Apr 2025 06:46:26 +0000 https://mondafrique.com/?p=132570 Les ministres des affaires etrangères des trois pays de l’AES (Niger, Mali, Burkina) reçus à Rabat au Maroc Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu en audience, lundi au Palais Royal de Rabat, les ministres des Affaires étrangères des trois pays de l’Alliance des États du Sahel, M. Karamoko Jean Marie […]

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Les ministres des affaires etrangères des trois pays de l’AES (Niger, Mali, Burkina) reçus à Rabat au Maroc

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu en audience, lundi au Palais Royal de Rabat, les ministres des Affaires étrangères des trois pays de l’Alliance des États du Sahel, M. Karamoko Jean Marie Traore, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso, M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali, et M. Bakary Yaou Sangare, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur du Gouvernement de Transition de la République du Niger.
Cette Audience s’inscrit dans le cadre des relations fortes et anciennes du Royaume avec les trois pays frères de l’Alliance des États du Sahel, qui ont toujours été frappées du sceau de l’amitié sincère, du respect mutuel, de la solidarité agissante et de la coopération fructueuse.
Au cours de cette Audience Royale, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance ont transmis à Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, la gratitude de leurs Chefs d’Etat pour l’intérêt constant accordé à la région du Sahel, ainsi que pour les actions et initiatives Royales en faveur du développement économique et social des pays de la région et de leurs populations.
Les ministres ont tout particulièrement salué l’Initiative de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, en réaffirmant leur adhésion totale et leur engagement pour accélérer sa mise en œuvre.
Par ailleurs, les ministres ont présenté au Souverain l’état d’avancement institutionnel et opérationnel de l’Alliance des États du Sahel, créée comme cadre d’intégration et de coordination entre ses trois pays membres.

 

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso n’ont pas d’accès à la mer. Pays enclavés, ils sont depuis des mois très intéressés par une initiative lancée par le Maroc, qui leur donnerait un accès à l’océan Atlantique. C’est dans ce cadre que les ministres des Affaires étrangères malien, nigérien et burkinabé se sont rendus hier (lundi) à Rabat où ils ont réaffirmé leur engagement à accélérer la concrétisation de ce projet. 

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La rencontre surprise de Trump et de Zelensky à Rome https://mondafrique.com/limage-du-jour/la-rencontre-surprise-de-trump-et-de-zelensky-a-rome/ https://mondafrique.com/limage-du-jour/la-rencontre-surprise-de-trump-et-de-zelensky-a-rome/#respond Sun, 27 Apr 2025 17:40:10 +0000 https://mondafrique.com/?p=132503 Volodymyr Zelensky, finalement arrivé samedi à Rome après avoir laissé planer un suspense sur sa présence, a rencontré son homologue Donald Trump à l’occasion des funérailles du pape, samedi 26 avril. Les deux hommes ont eu un bref échange, «seul à seul, et ont eu une discussion très productive», a commenté le porte-parole de la Maison […]

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Volodymyr Zelensky, finalement arrivé samedi à Rome après avoir laissé planer un suspense sur sa présence, a rencontré son homologue Donald Trump à l’occasion des funérailles du pape, samedi 26 avril.

Les deux hommes ont eu un bref échange, «seul à seul, et ont eu une discussion très productive», a commenté le porte-parole de la Maison Blanche Steve Cheung. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a écrit plus tard espérer «des résultats» après sa rencontre «symbolique» avec Donald Trump, au cours de laquel il a expliqué avoir une nouvelle fois réclamé «un cessez-le-feu total et inconditionnel». «Une réunion très symbolique qui pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs», a-t-il ajouté.

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Le Vatican en Afrique, combien de divisions? https://mondafrique.com/limage-du-jour/vatican-afrique-combien-de-divisions/ Sun, 27 Apr 2025 06:50:00 +0000 http://mondafrique.com/?p=11700 Avec l’imposture des élections dites démocratiques, rarement dénoncées, l’enrichissement sans limite des dirigeants qui a pour corollaire la paupérisation grandissante de la population, l’explosion des églises dites du réveil, sous la direction de pasteurs multicartes n’ayant qu’une influence limitée, l’Église catholique qui est la seule organisation bien structurés dans toute l’Afrique reste une boussole indispensable […]

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Avec l’imposture des élections dites démocratiques, rarement dénoncées, l’enrichissement sans limite des dirigeants qui a pour corollaire la paupérisation grandissante de la population, l’explosion des églises dites du réveil, sous la direction de pasteurs multicartes n’ayant qu’une influence limitée, l’Église catholique qui est la seule organisation bien structurés dans toute l’Afrique reste une boussole indispensable
L’ Eglise catholique échappe, la plupart du temps, à toutes les tentatives d’inféodisation des pouvoirs locaux corrupteurs et donne de l’espoir aux populations abandonnées des pouvoirs publics. Les religieux catholiques reprennent en mains les écoles, les dispensaires de santé, les soutiens aux femmes et aux enfants et se sont engagés dans les processus de réconciliation nationale.
Le Pape François est le premier Pape à mettre l’Afrique dans les priorités de l’Église catholique romaine. Même Jean Paul II, trop préoccupé par l’avenir de l’Europe orientale et de la chute du communisme, n’avait pas eu cette vision stratégique. Désormais, les Africains viennent en mission d’évangélisation en Europe. Les curés africains sont de plus en plus nombreux en France, alors que les missionnaires en Afrique sont en
voie de disparition.

La légion des nonces apostoliques

Le Pape François compte évidemment sur les nonces apostoliques, en fait ses ambassadeurs, en poste dans ces pays, qui ont été renouvelés. Comme partout dans le monde, les Italiens proches de la Curie romaine sont progressivement écartés, au profit de nouveaux nonces  davantage ouverts au monde.
Certains nonces présentent des profils diplomatiques exceptionnels qui feraient pâlir des diplomates français en poste en Afrique. Le nouveau nonce à Bruxelles, l’Ougandais Augustine Kassujja et le Nigerian Jude Thaddeus Okolo, nommé à Dublin, sont les premiers nonces africains en Europe.
Mgr Okolo, en poste à Bangui de 2008 à 2013,  a purgé l’Église de Centrafrique de ses dérives bozizeennes et a mis un pied à l’étrier au futur cardinal Nzapalainga. En revanche, les nonces en situation d’échec sont mutés, comme celui du Cameroun, peut être suite à l’assassinat de Mgr Balla et de sa proximité avec le régime en place.

Des conférences épiscopales, ultime recours

De même, dans sa nouvelle politique africaine, le Pape François s’appuie sur les conférences épiscopales nationales. Que ce soit en RDC, avec la CENCO qui est à l’origine de l’accord du 31 décembre 2016 pour la tenue d’élections en 2017 et qui le rappelle sans ménagements à Kabila, en Centrafrique avec le cardinal Nzapalainga, qui supplée une présidence devenue inaudible et des politiciens totalement discrédites par des années de pouvoir, ces Conférences épiscopales sont devenues incontournables pour tenter de sauver ces pays. Elles sont devenues les seuls véritables contre-pouvoirs aux régimes en place. Le Saint-Siège a d’ailleurs signé des accords diplomatiques pour protéger ses représentations locales.
Le Vatican peut aussi s’appuyer sur ses prolongements tels que des organisations caritatives, comme Caritas, le Secours catholique, des structures laïques comme la Communauté Sant’Egidio, qui vient de tenter une nouvelle médiation entre les Centrafricains, et l’Ordre de Malte, remis au pas par le Pape François.
Une fois de plus, la célèbre apostrophe de Staline :  » le Vatican, combien de divisions ? »  montre à quel point ce micro-Etat de 44 ha etait peu pris en compte par beaucoup de logiciels, même ceux de grandes puissances. Il est possible que ce soit encore le cas pour des Etats qui pensent bien connaître l’Afrique

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Le colloque du 25 avril: le 8 mai 1945 à Alger https://mondafrique.com/confidentiels/un-colloque-sur-leffet-du-8-mai-1945-en-algerie/ https://mondafrique.com/confidentiels/un-colloque-sur-leffet-du-8-mai-1945-en-algerie/#respond Thu, 24 Apr 2025 17:56:35 +0000 https://mondafrique.com/?p=132141 A l’occasion du 80e anniversaire du 8 mai 1945 , le Groupe de Réflexion sur l’Algérie, le GRAL,  a le plaisir de vous convier à la ronde organisée le vendredi 25 avril prochain.   Seront présents les historiens suivants : Benjamin Stora Alain Ruscio Benjamin Brower Amar Mohand-Amer Aissa Kadri   A travers leurs regards , nous allons […]

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A l’occasion du 80e anniversaire du 8 mai 1945 , le Groupe de Réflexion sur l’Algérie, le GRAL,  a le plaisir de vous convier à la ronde organisée le vendredi 25 avril prochain.
 
Seront présents les historiens suivants :
Benjamin Stora
Alain Ruscio
Benjamin Brower
Amar Mohand-Amer
Aissa Kadri
 
A travers leurs regards , nous allons évoquer le 8 mai 1945. Cette date symbolise la victoire des Alliés contre l’Allemagne nazie , et la fin de la Seconde guerre mondiale. En Algérie,  elle est également synonyme d’événements historiques tragiques , les massacres de Sétif , Guelma et Kherrata . Une date heureuse en France et en Europe , mais une date fatidique , fondatrice du nationalisme et du combat libérateur pour le peuple algérien colonisé . 
 
Cette conférence en distanciel se tiendra le vendredi 25 avril  2025 à 18 h ,heure de Paris et  17h Alger . 
 
La diffusion sera assurée par Alternatv, notre partenaire le média , sur Youtube et les réseaux sociaux :
 
Pour suivre l’émission cliquer sur le lien grand public ci-dessous
 
 
 
Lyazid Benhami
Président du GRAL
23/25 rue Jean-Jacques Rousseau
75001 Paris
 
 

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L’offensive américaine en Libye https://mondafrique.com/limage-du-jour/loffensive-americaine-en-libye/ Tue, 22 Apr 2025 20:31:10 +0000 https://mondafrique.com/?p=132231 L’USS Mount Whitney, ambassadeur flottant de la Realpolitik américaine, a accosté dans les ports libyens de Benghazi et Tripoli Mohammed El Abbouch Le Mount Whitney, un navire de guerre appartenant à la sixième flotte américaine, a accosté au port du Peuple dans la capitale, Tripoli, dimanche 20 avril, avant de poursuivre son voyage vers Benghazi, […]

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L’USS Mount Whitney, ambassadeur flottant de la Realpolitik américaine, a accosté dans les ports libyens de Benghazi et Tripoli

Mohammed El Abbouch

Le Mount Whitney, un navire de guerre appartenant à la sixième flotte américaine, a accosté au port du Peuple dans la capitale, Tripoli, dimanche 20 avril, avant de poursuivre son voyage vers Benghazi, transportant une délégation américaine de haut rang qui comprenait le vice-amiral J. T. Anderson, l’envoyé spécial américain en Libye Richard Norland, le chargé d’affaires à l’ambassade américaine en Libye Jeremy Brent, ainsi que de hauts responsables diplomatiques et militaires. Au cours de la visite, les échanges de la délégation américaine ont mobilisé des acteurs clés des factions rivales libyennes.

À Tripoli, les réunions ont réuni le chef d’état-major général, le lieutenant-général Mohammed Al-Haddad, le membre du Conseil présidentiel Abdullah Al-Lafi et des responsables des ministères de la Défense et des Affaires étrangères. À Benghazi, la délégation a rencontré des dirigeants militaires du commandement général, notamment le chef d’état-major des forces de sécurité, Khaled Haftar, le secrétaire général Khairi al-Tamimi et le chef d’état-major de la marine libyenne, le général de division Shaib al-Saber, pour discuter du renforcement de la coopération militaire et du soutien aux efforts visant à unifier l’institution militaire.

Dans un communiqué officiel, l’ambassade des États-Unis en Libye a confirmé que la visite visait à renforcer la coopération en matière de sécurité, à unifier les institutions et à soutenir la sécurité régionale. Il a également souligné l’engagement de Washington à construire un partenariat solide avec le peuple libyen sur les plans sécuritaire, économique et politique.

L’envoyé américain Richard Norland a qualifié la visite d’« événement historique », soulignant qu’elle exprimait le sérieux des États-Unis dans le soutien à la Libye vers l’unité et la stabilité.

L’administration de Washington, en particulier dans sa nouvelle version dirigée par Trump, a commencé à considérer la Libye comme une priorité de sécurité absolue. Le moment de cette visite coïncide également avec d’importantes déclarations du général Michael Langley, commandant du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), dans lesquelles il a exprimé l’inquiétude de Washington face à la division sécuritaire persistante entre l’est et l’ouest de la Libye. Langley a déclaré que « la concurrence entre les forces de sécurité entrave la stabilité et affecte l’économie mondiale, en particulier dans le secteur de l’énergie », soulignant que les États-Unis soutiennent la construction d’une armée libyenne unifiée sous supervision civile. [3] Il a indiqué que l’AFRICOM est prêt à dispenser une assistance limitée, en fournissant une formation et un soutien sur des questions telles que l’unification du commandement et du contrôle.

La synchronisation entre la visite du Mount Whitney et les prises de position de l’AFRICOM envoie un signal clair : les divisions libyennes sont perçues comme une menace directe pour les intérêts énergétiques et l’équilibre méditerranéen l

Dans cette visite, la délégation américaine ne s’est pas limitée à une seule partie libyenne, mais qu’elle a plutôt inclus de longues réunions avec des dirigeants militaires et des responsables politiques à Tripoli et à Benghazi. Ces réunions n’étaient pas seulement destinées à l’écoute, mais comportaient également des propositions concernant la restructuration de l’institution militaire, par l’intermédiaire d’un comité mixte réunissant des représentants de l’Est et de l’Ouest.

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La semaine culturelle africaine (18-24 avril) en cinq événements https://mondafrique.com/limage-du-jour/la-semaine-culturelle-africaine-18-24-avril-en-cinq-evenements/ Sun, 20 Apr 2025 01:10:24 +0000 https://mondafrique.com/?p=132034 De Memphis à Paris, de Rabat à Cannes, l’Afrique culturelle rayonne cette semaine sur toutes les scènes. Ferveur diasporique dans le Tennessee, rythmes togolais et sénégalais à Paris, art du pouvoir à Rabat, et quête intérieure à Cannes avec Sirat d’Óliver Laxe. Africa in April : trois jours pour célébrer les cultures africaines à Memphis […]

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De Memphis à Paris, de Rabat à Cannes, l’Afrique culturelle rayonne cette semaine sur toutes les scènes. Ferveur diasporique dans le Tennessee, rythmes togolais et sénégalais à Paris, art du pouvoir à Rabat, et quête intérieure à Cannes avec Sirat d’Óliver Laxe.

Africa in April : trois jours pour célébrer les cultures africaines à Memphis

Du 18 au 20 avril, Memphis accueille « l’Africa in April Cultural Awareness Festival ». Un hommage vivant à la diversité des cultures africaines, entre musique, artisanat, gastronomie et fierté partagée dans le vibrant Robert R. Church Park.

À Memphis, ville miroir du blues et des luttes pour les droits civiques, un autre chant s’élève chaque printemps, celui de l’Afrique. Du 18 au 20 avril 2025, le Robert R. Church Park devient le théâtre vivant de l’Africa in April Cultural Awareness Festival, rendez-vous annuel aussi festif qu’engagé, qui célèbre depuis plus de trente ans la richesse des cultures africaines et afrodescendantes. Pendant trois jours, cette grande kermesse culturelle transforme le centre historique de Memphis en une mosaïque de sons, de goûts, de couleurs et de récits, rassemblant des milliers de visiteurs venus découvrir ou affirmer leurs liens avec le continent africain.

Fondé en 1986 par le Dr. David Acey, professeur à l’Université de Memphis, et la regrettée Yvonne Acey, ce festival est né d’un désir, celui de créer un espace d’expression positive autour de l’héritage africain, dans une ville marquée par l’histoire de la ségrégation mais aussi par une créativité ininterrompue. Le choix d’avril n’est pas anodin. Il s’agit d’un mois de mémoire – celui de l’assassinat de Martin Luther King en 1968 – mais aussi de renouveau, où la ville se pare de mille voix pour honorer les cultures d’origine africaine avec fierté et générosité.

L’édition 2025 ne déroge pas à la règle. Elle mettra à l’honneur un pays africain spécifique – dont le nom, annoncé quelques jours avant l’ouverture, crée toujours l’effervescence. Ce pays invité devient le cœur battant du festival. Ses traditions musicales, son artisanat, sa cuisine, ses danses, sa littérature et ses langues sont mises en avant à travers des spectacles, des expositions, des conférences et des ateliers interactifs. Des délégations officielles et artistiques sont invitées à dialoguer avec la communauté afro-américaine de Memphis, dans un esprit d’échange et de fraternité transatlantique.

Afrobeat, reggae, gospel, jazz

Le programme fait la part belle aux concerts en plein air, avec des artistes venus d’Afrique, des Caraïbes, mais aussi de la scène afro-américaine locale. Des sonorités afrobeat, reggae, gospel, jazz ou highlife résonnent tout au long du week-end, attirant un public intergénérationnel et enthousiaste. Les défilés de mode et les parades, hautes en couleurs, mettent à l’honneur les tissus traditionnels, les coiffes spectaculaires et les savoir-faire vestimentaires, dans une célébration visuelle de la beauté noire.

Les allées du Robert R. Church Park, du nom du premier homme noir à avoir été élu à des fonctions municipales dans le Sud des États-Unis, accueillent des dizaines de stands d’artisanat où perles, masques, sculptures, vêtements et instruments de musique africains racontent l’histoire des mains et des traditions. La gastronomie est également au rendez-vous : grillades épicées, plats végétariens inspirés des cuisines éthiopienne ou nigériane, douceurs ivoiriennes et boissons naturelles invitent à un voyage sensoriel. Chaque bouchée devient récit, chaque épice mémoire.

Un monde afro-mondialisé

Pendant trois jours, Memphis devient donc le miroir d’un monde afro-mondialisé. Dans les rues, sur les scènes, autour des tables, une Afrique vivante s’invite, non comme un passé à commémorer mais comme une force moderne, créative, fertile. Le Robert R. Church Park, espace symbolique s’il en est, réaffirme que les cultures africaines ne sont pas périphériques, mais essentielles à l’histoire américaine, et à l’avenir global.

Toofan enflamme Paris : 20 ans de rythmes et de fête

Le 18 avril, Toofan célèbre ses vingt ans de carrière au Zénith de Paris. Entre afropop, coupé-décalé et sonorités urbaines, le duo togolais offre un concert anniversaire vibrant, reflet d’un parcours unique entre ancrage africain et ouverture mondiale.

Le 18 avril 2025, les murs du Zénith de Paris vibreront aux sons de l’Afrique de l’Ouest. À l’affiche : Toofan, le duo togolais qui a su, en vingt ans de carrière, transformer ses pulsations locales en un langage musical universel. Pour ce concert anniversaire exceptionnel, le groupe promet un voyage sonore à travers deux décennies de tubes, de collaborations, de danses et d’émotions partagées.

Formé au début des années 2000 à Lomé, Toofan – composé de Barabas et Master Just – s’est imposé comme l’un des fers de lance de la musique contemporaine africaine. Leur style, surnommé le « Cool Catché », mélange habilement afropop, coupé-décalé, rythmes traditionnels togolais et influences urbaines globales. Dès leurs premiers succès locaux, le duo a très vite compris la puissance des images et des danses virales, associant chacun de leurs titres à un mouvement chorégraphique distinctif qui a conquis l’Afrique, puis le monde entier.

Du hip-hop américain à l’électro européenne

Leur ascension n’a rien d’un hasard. Toofan a su capter l’air du temps, en ancrant ses sons dans les réalités africaines tout en dialoguant avec les influences extérieures, du hip-hop américain à l’électro européenne. Cette capacité d’adaptation, alliée à une authenticité jamais reniée, leur a permis de traverser les modes, les frontières, et de devenir un véritable symbole de la jeunesse africaine moderne : créative, résiliente, festive et ouverte.

Le concert du Zénith sera bien plus qu’un simple best of. Il sera la célébration vivante d’un parcours jalonné de morceaux phares, de rencontres artistiques et de défis relevés. De « Eledji » à « Téré Téré », de « Ma Girl » à « Affairage », chaque titre raconte une époque, une énergie, une envie de rassembler au-delà des langues et des barrières géographiques. Portés par une mise en scène soignée, des musiciens live et une équipe chorégraphique de haut vol, Barabas et Master Just entendent offrir au public parisien une soirée à leur image : généreuse, explosive et fédératrice.

Au-delà de leur talent musical, Toofan incarne aussi un modèle d’entrepreneuriat culturel africain. Producteurs de leurs propres albums, créateurs de concepts scéniques novateurs, ils ont toujours revendiqué leur indépendance artistique. Leur succès international n’a jamais occulté leur volonté de rester connectés à leurs racines : leurs clips, souvent tournés au Togo ou dans d’autres pays africains, célèbrent les paysages, les cultures et les réalités sociales du continent. À travers leur musique, Toofan construit depuis vingt ans une passerelle entre l’Afrique et le reste du monde, avec la conviction que la fierté culturelle peut rimer avec modernité et universalité.

La date du 18 avril 2025 n’a pas été choisie au hasard. Elle symbolise pour le groupe une étape charnière : le moment de jeter un regard rétrospectif sur un chemin parcouru avec ténacité, mais aussi de se projeter vers l’avenir. De nouveaux projets sont d’ailleurs annoncés dans la foulée du concert, dont un album anniversaire réunissant des collaborations inédites avec des artistes africains, caribéens et européens, témoignant de leur volonté d’élargir encore leur univers musical.

À Paris, ville cosmopolite et carrefour des diasporas africaines, ce concert prend une dimension particulière. La capitale française a toujours été un lieu d’expression privilégié pour les artistes du continent, un espace où les musiques africaines rencontrent de nouveaux publics, se métissent, se réinventent. Toofan y retrouve un public fidèle, composé autant de fans de la première heure que de nouvelles générations séduites par leur énergie communicative et leurs messages positifs.

Tarba Mbaye aux Folies Bergère : la voix du Sénégal à Paris

Le 19 avril, Tarba Mbaye enflammera les Folies Bergère. Une soirée unique où la voix chaleureuse du chanteur sénégalais portera les rythmes du Sahel, entre tradition et modernité, dans l’un des lieux les plus emblématiques de Paris.

 

 

 

Le 19 avril prochain, c’est un souffle venu de Dakar qui traversera la scène des Folies Bergère. Tarba Mbaye, figure montante de la scène musicale sénégalaise, y donnera un concert très attendu, dans une salle mythique qui s’apprête à vibrer au rythme du mbalax, des balades en wolof et des métissages sonores qui font la singularité de son univers. C’est la première fois que l’artiste se produit dans cette salle parisienne, et l’événement promet d’attirer une foule cosmopolite, composée autant de fans de la diaspora que d’amateurs de musiques du monde en quête d’émotions vraies.

Exil, amour, identité, transmission

Tarba Mbaye n’est pas un inconnu. Né à Saint-Louis du Sénégal, il a grandi dans un environnement musical riche, nourri par les grandes figures de la chanson africaine comme Ismaël Lô, Baaba Maal ou Youssou N’Dour, mais aussi par les influences venues des États-Unis et d’Europe. Sa musique, enracinée dans les traditions sénégalaises, s’ouvre sans complexe aux guitares blues, aux nappes électroniques discrètes et aux grooves chaloupés. Elle parle d’exil, d’amour, d’identité, de transmission, de résistance aussi. Elle est à la fois intime et collective, portée par une voix chaude, souple, capable de vibrer autant dans les graves que dans les envolées lyriques.

Aux Folies Bergère, Tarba Mbaye présentera les titres de son dernier album Jëmm, acclamé par la critique et largement diffusé sur les plateformes musicales. Ce disque, conçu entre Dakar, Paris et Bruxelles, témoigne de sa maturité artistique et de sa volonté d’ancrer son art dans le présent, tout en restant fidèle à ses racines. À travers des textes en wolof, en français et en anglais, il tisse des ponts entre les continents, entre les générations, entre les mémoires. Jëmm, qui signifie à la fois « paix » et « équilibre », est un manifeste doux et déterminé, un appel à l’écoute et au dialogue.

Le concert du 19 avril s’annonce comme un moment fort de cette tournée européenne. Il réunira sur scène un ensemble de musiciens virtuoses : percussions sabar, guitare acoustique, kora, claviers et chœurs viendront tisser un paysage sonore riche, dynamique, en constante évolution. Ce concert sera aussi un geste artistique, une prise de parole musicale sur ce que signifie être un artiste africain en 2025, entre ancrage local et circulation mondiale. Tarba Mbaye incarne cette génération qui n’a pas besoin de choisir entre tradition et modernité, entre langue maternelle et langues étrangères, entre danse et réflexion. Il les embrasse toutes, avec une sincérité désarmante.

Le 19 avril, sous les lumières des Folies Bergère, les battements du Sénégal résonneront au cœur de Paris. Une soirée pour vibrer, chanter, réfléchir, danser peut-être. Une soirée pour sentir que la musique, quand elle vient du cœur et qu’elle parle vrai, n’a pas de frontière.

Kehinde Wiley à Rabat : l’art du pouvoir réinventé

Jusqu’à fin avril, le Musée Mohammed VI à Rabat accueille « A Maze of Power », une exposition magistrale de Kehinde Wiley. Des portraits monumentaux de chefs d’État africains qui interrogent, détournent et réinventent les codes de la représentation politique.

Au cœur du Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, à Rabat, les murs semblent vibrer sous le poids d’une présence singulière : celle des chefs d’État africains, figés dans une majesté troublante, regard fixe, port altier, costumes taillés sur mesure, trônant au sein de compositions baroques éclatantes. L’exposition « A Maze of Power » de Kehinde Wiley, en cours jusqu’à la fin avril 2025, offre bien plus qu’un face-à-face avec le pouvoir. Elle met en scène une galerie d’images où se croisent histoire coloniale, iconographie royale européenne et identité africaine contemporaine, dans un ballet visuel aussi somptueux qu’inconfortable.

Kehinde Wiley, artiste américain de renom international, est surtout connu pour avoir réalisé le portrait officiel de Barack Obama en 2018. Mais son œuvre va bien au-delà. Depuis plus de vingt ans, il interroge les formes de représentation du pouvoir, en particulier celles qui ont longtemps exclu les corps noirs des récits dominants. Son geste artistique, profondément politique, consiste à réinvestir les codes visuels de la peinture occidentale — portraits d’apparat, décors floraux, poses théâtrales, drapés opulents — pour y inscrire des figures noires, anonymes ou célèbres, qui revendiquent une place dans l’histoire de l’art et dans l’imaginaire collectif.

Avec « A Maze of Power », Wiley pousse encore plus loin cette entreprise de renversement symbolique. Il y présente une série inédite de portraits de dirigeants africains contemporains, réalisés au terme d’un long travail de recherche, de rencontres et de mises en scène. Chaque chef d’État a été invité à choisir sa posture, son cadre, sa symbolique. Le résultat : des images à la fois grandioses et ambiguës, qui interrogent notre rapport au pouvoir, à la représentation, à la masculinité et à l’autorité. Car si les portraits impressionnent par leur facture et leur éclat, ils dérangent aussi par ce qu’ils révèlent – ou dissimulent.

À Rabat, ces toiles monumentales prennent une résonance particulière. Dans une institution dédiée à l’art moderne et contemporain du Maroc, elles viennent perturber le regard, poser des questions sans réponses faciles. Qui décide de ce qu’est un « bon » portrait politique ? Que signifie représenter le pouvoir aujourd’hui, dans un monde saturé d’images mais avide de symboles ? Quelle est la place de l’Afrique dans l’imaginaire global du pouvoir ? Wiley ne propose pas de verdict, mais tend un miroir, déformant parfois, révélateur toujours.

L’exposition frappe également par son ambition esthétique. Chaque toile déborde de détails minutieux, de couleurs vives, de motifs ornementaux inspirés aussi bien de la peinture flamande que de l’art décoratif islamique. Les arrière-plans se détachent parfois du réalisme pour entrer dans une abstraction luxuriante, qui vient encadrer – ou engloutir – les figures représentées. Le contraste entre la solennité des poses et la profusion visuelle crée une tension permanente, un vertige presque baroque, fidèle à l’univers de Wiley.

L’exposition est traversée par une question plus vaste : celle de l’image et de son pouvoir. En redonnant aux chefs d’État africains les outils de leur propre représentation, Wiley brouille les pistes. Sont-ils mis en scène ou maîtres de leur image ? Sont-ils sujets ou objets d’un regard critique ? L’artiste joue avec cette ambiguïté, s’en nourrit, l’exacerbe. Et le spectateur, lui, oscille entre fascination et méfiance.

Jusqu’à la fin du mois, « A Maze of Power » offre ainsi aux visiteurs une expérience à la fois esthétique, historique et politique. Une plongée dans un labyrinthe d’images, de symboles et de récits où rien n’est figé, où tout se joue dans l’ambivalence.

« Sirat » d’Óliver Laxe : une quête initiatique entre lumière et vertige

Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2025, « Sirat » d’Óliver Laxe nous entraîne dans un road-movie à travers le Maroc, où un père et son fils cherchent une disparue – et se retrouvent face à eux-mêmes.

Il est des films qui ne racontent pas une histoire mais qui la traversent, comme on traverserait un désert, une douleur, une vérité difficile à regarder en face. « Sirat », le nouveau long-métrage d’Óliver Laxe, appartient à cette catégorie rare. Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2025, ce film d’une beauté saisissante déploie un récit de disparition qui devient peu à peu une traversée intérieure. Sur les routes poussiéreuses du Maroc, un père et son fils roulent vers une absence, et ce faisant, vers eux-mêmes.

Luis, la cinquantaine, Espagnol aux gestes retenus, apprend que sa fille Marina, étudiante en école d’art, a disparu lors d’une rave party dans le désert marocain. Il décide de partir à sa recherche, accompagné d’Esteban, son fils adolescent, qu’il connaît à peine et dont il semble s’être éloigné depuis longtemps. Ce voyage improbable, qui commence sur fond de silences gênés et de non-dits familiaux, se transforme en un périple initiatique au fil des kilomètres, des paysages et des rencontres.

Le titre « Sirat », qui évoque en arabe le « pont » étroit que traversent les âmes après la mort selon certaines traditions musulmanes, donne immédiatement la clé symbolique du film. Laxe, fidèle à son style méditatif et sensoriel, ne cherche pas tant à résoudre une énigme qu’à faire sentir ce qui se joue dans le lien ténu entre les êtres. Il filme les silences plus que les dialogues, les visages abîmés plus que les mots, les paysages comme des états d’âme mouvants. Le désert marocain devient ici un personnage à part entière, changeant, hostile, sublime, où le réel se trouble et vacille.

La caméra d’Óliver Laxe capte cette vibration particulière : celle d’un monde à la fois spirituel et désenchanté, qui oscille entre le mystique et le banal. À travers Luis et Esteban, il sonde la faille générationnelle, l’incapacité à communiquer, la fatigue d’aimer et la peur de perdre. Le père, rationnel, occidental, fatigué, semble incapable de comprendre ce que Marina est venue chercher dans cette fête en plein désert. Le fils, lui, en marge de tout, est peut-être celui qui comprend intuitivement ce que ce voyage signifie. Le chemin qu’ils empruntent n’est pas linéaire : il bifurque, s’ensable, recule parfois, au gré de leurs émotions et de leurs confrontations.

Mais « Sirat » n’est pas un film bavard. Laxe préfère suggérer que démontrer. Il fait le choix de l’épure, du ralenti, de la contemplation. On pense parfois à Terrence Malick, à Nuri Bilge Ceylan ou à Apichatpong Weerasethakul, mais avec une texture propre, ancrée dans un rapport intime à la lumière, au minéral, à l’effacement. Le montage, ample et précis, laisse respirer les plans. La bande sonore, quasi hypnotique, mêle nappes électroniques, chants traditionnels et bruits naturels, dans une fusion qui évoque le trouble des frontières.

Le Maroc filmé par Laxe n’est ni carte postale ni décor, il est présence, densité, trouble. Il se donne à voir comme un espace de projections, de fantasmes et de confrontations. Loin des clichés orientalistes, le réalisateur laisse la place aux habitants, aux visages anonymes, aux figures secondaires qui viennent ponctuer le récit d’éclats d’humanité : un conducteur de taxi philosophe, un vieil homme qui garde une oasis oubliée, une femme qui parle à la lune. Autant d’apparitions qui brouillent le chemin et nourrissent la dimension quasi métaphysique du film.

Il serait tentant de réduire « Sirat » à un drame familial sur fond de quête adolescente ou de choc culturel. Mais ce serait passer à côté de sa vraie nature : une parabole sur la perte et la réconciliation, sur le fil fragile qui relie les vivants entre eux quand tout semble rompu. Marina, personnage absent et pourtant central, agit comme un catalyseur invisible. À travers elle, c’est le lien père-fils qui se rejoue, la question du deuil qui s’insinue, et plus largement celle du monde que nous laisserons à nos enfants – monde en ruine, monde à reconstruire.

Avec « Sirat », Óliver Laxe confirme qu’il est l’un des grands cinéastes du silence et de la lumière. Son cinéma exige patience, attention, lenteur – mais il offre en retour une émotion rare, profonde, durable. À Cannes, sa proposition tranche dans un paysage souvent surchargé de récits explicites. Il nous rappelle que le cinéma peut encore être un art de la suggestion, un espace de trouble, un lieu où les images portent plus loin que les mots.

 

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François Bayrou incite les Français à travailler plus https://mondafrique.com/limage-du-jour/francois-bayrou-incite-les-francais-a-travailler-plus/ Fri, 18 Apr 2025 01:01:36 +0000 https://mondafrique.com/?p=132031 François Bayrou, agrégé de lettres, n’ignore en rien le pouvoir des mots, souligne le journal « le Monde ». « Montagne de difficulté », « situation intenable », « cercle vicieux », « piège dangereux »… En recourant à un lexique catastrophiste, mardi 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques organisée à l’issue d’un « comité d’alerte du budget », le premier ministre a voulu capter l’attention d’une opinion publique […]

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François Bayrou, agrégé de lettres, n’ignore en rien le pouvoir des mots, souligne le journal « le Monde ». « Montagne de difficulté »« situation intenable », « cercle vicieux »« piège dangereux »

En recourant à un lexique catastrophiste, mardi 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques organisée à l’issue d’un « comité d’alerte du budget », le premier ministre a voulu capter l’attention d’une opinion publique défiante à son égard. « Rien ne serait possible sans le soutien [des Français]. Et leur soutien ne viendra que de leur pleine information », a-t-il estimé devant les membres de son gouvernement, les représentants syndicaux et une poignée de parlementaires réunis rue de Ségur.

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Le Qatar au secours du président congolais Félix Tshisekedi https://mondafrique.com/limage-du-jour/le-qatar-au-secours-du-president-congolais-felix-tshisekedi/ Mon, 14 Apr 2025 10:01:43 +0000 https://mondafrique.com/?p=131803 Après la Libye, le Kenya, le Darfour et plus récemment le Tchad, le Qatar se lance dans une nouvelle médiation sur le Continent  en proposant ses services à la République Démocratique du Congo. Le petit Emirat gazier réussira-t-il là où tout le monde a échoué ? Depuis la mi-temps des années 2000, le Qatar s’est spécialisé […]

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Après la Libye, le Kenya, le Darfour et plus récemment le Tchad, le Qatar se lance dans une nouvelle médiation sur le Continent  en proposant ses services à la République Démocratique du Congo. Le petit Emirat gazier réussira-t-il là où tout le monde a échoué ?

Depuis la mi-temps des années 2000, le Qatar s’est spécialisé dans les médiations internationales au point que, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterrez  a qualifié le petit émirat gazier de « plateforme du dialogue mondial ». Actuellement très actif dans les crises au Moyen-Orient, notamment dans les difficiles négociations entre Israël et le Hamas, Doha s’engage dans un autre round complexe de pourparlers avec le lourd et épineux dossier de la RDC.

Une série d’échecs

En effet, en acceptant cette nouvelle médiation le Qatar prend des risques, car toutes les tentatives précédentes de négociations ont échoué. Après avoir initié le Processus de Luanda, le président angolais, João Lourenço, a fini par jeter l’éponge en raison d’annulations de sommets et de manque de volonté politique de toutes les parties. L’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta avait, lui, conduit le Processus de Nairobi avec des  résultats similaires. Même désillusion du côté de l’Union Africaine qui avait soutenu ces initiatives régionales. En mars, Doha avait également réuni les deux présidents Tshisekedi et Kagamé, mais la méfiance était telle des deux côtés que la rencontre n’avait été suivie d’aucun effet notable. 

Des montagnes de difficulté 

Certes la mauvaise volonté politique des acteurs est un frein pour résoudre la guerre dans l’Est de la RDC mais elle n’est pas la seule. Le nombre des acteurs impliqués est une autre pierre d’achoppement. Actuellement le conflit implique : le gouvernement congolais, les rebelles du M23, l’Alliance du fleuve Congo dirigé par Corneille Naanga, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, des acteurs régionaux comme le Rwanda, mais il faut aussi compter avec une multitude de groupes armés qui ne répondent à aucune hiérarchie.

 Selon le journaliste, Yves Buya, qui a eu accès au projet des autorités qatariennes, dans un premier temps, il s’agirait d’organiser une table ronde autour de laquelle siégeraient : Félix Tshisekedi, ses opposants, Joseph Kabila, Martin Fayulu, Moise Katumbi aux côtés de Corneille Naanga et du chef du M23, Bisimwa. A tout ce beau monde s’ajouterait un représentant de l’église catholique et un pasteur baptiste…

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