Des centaines de Libanais fuient vers la Syrie

Environ 500 personnes sont arrivées en Syrie depuis le Liban, a déclaré mardi à l’AFP un responsable de sécurité syrien, après des frappes israéliennes sur le Liban, les plus meurtrières depuis la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006.

« Environ 500 Libanais ont traversé la frontière par les postes-frontières d’al-Qusayr et Dabousiya entre (lundi) 16h00 (13h00 GMT), et minuit (21h00 GMT) », a déclaré ce responsable, sous couvert d’anonymat. Mardi, « des véhicules continuaient d’affluer dans les premières heures du matin (…) se dirigeant vers Homs et ses environs », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah soutient depuis 2013 le président syrien Bachar al-Assad, confronté à un soulèvement populaire en 2011 qui a dégénéré en guerre civile.

Ossama Bilal, un chauffeur de taxi, a indiqué que des « dizaines de voitures aux plaques d’immatriculation libanaises voulant aller à Damas » se trouvaient au poste-frontière de Masnaa, situé dans la vallée de la Békaa (est), frappée par des raids israéliens lundi.

« Il n’y a pas de localité dans la région de Baalbek qui n’ait pas été ciblée », a déclaré Firas Makki, qui a fui la Békaa, précisant qu’il se dirigeait avec sa famille vers Damas.

Les frappes intenses de lundi qui ont tué plus de 550 personnes dans l’est et le sud du Liban, selon des chiffres officiels, ont ravivé des souvenirs douloureux de la dernière guerre du Hezbollah avec Israël en 2006, qui a duré un peu plus d’un mois. L’ONU estime qu’à l’époque, 250.000 Libanais avaient fui en Syrie.

« Ce que nous avons vécu pendant la guerre (de 2006) n’était rien comparé à ce que nous avons vu hier en une seule journée », a déclaré M. Makki.