Côte d’ivoire, des heurts entre étudiants et forces de l’ordre

La présence d’un lourd dispositif de protection du ministre de l’enseignant supérieur, Adama Diawara, qui prononçait, jeudi 16 novembre, une conférence publique sur le campus universitaire d’Abidjan, a provoqué des échauffourées qui ont fait de nombreux blessés parmi les étudiants.

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui a déploré ces échauffourées et les blessures qu’elles ont occasionnées, a plutôt pointé un dispositif de sécurité « inhabituel » mis en place pour assurer la protection du ministre de l’enseignement supérieur, Adama Diawara, censé par ailleurs être à l’université comme à « la maison », a ironisé le communiqué du syndicat.Le ministre, arrivé, jeudi 16 novembre, sur le campus universitaire de Cocody pour animer une conférence publique sur « la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique », était protégé par un dispositif sécuritaire comprenant plusieurs cargos de gendarmes armés de kalachnikovs.
« Le bilan fait état pour l’instant de plusieurs blessés légers et d’une dizaine de crise d’asthme conduits à l’hôpital, sans oublier le traumatisme général provoqué par la situation », a déploré le secrétaire général de la FESCI, Saint-Clair Allah, qui a accusé, comme cause de cette subite montée d’adrénaline chez les étudiants, « l’impressionnant dispositif de sécurité de ce jour (…) inhabituel et pour le moins étonnant », à son goût.


Le communiqué de la FESCI dénonce par ailleurs une énième violation des franchises universitaires par les autorités ivoiriennes, à commencer par la tutelle censée les garantir, et à qui le syndicat demande par ailleurs des explications.
Alors que la conférence du ministre Adama Diawara se terminait à l’intérieur de l’Amphi A, de violents heurts avaient éclaté dehors, aux alentours de la salle de conférence, poussant ainsi les gendarmes à faire usage de gaz lacrymogènes et de matraques afin de libérer ses emprises des étudiants.