Dans la ville d’Arbinda située dans la région du Sahel, entre 50 et 80 femmes ont été enlevées la semaine dernière.
L’approvisionnement en vivre n’atteignant pas cette commune sous blocus djihadiste, ces femmes allaient en brousse pour chercher des feuilles et des baies afin de trouver quelques subsistances pour nourrir leur famille et ne pas mourir de faim. Jusqu’à présent, elles étaient les seules à pouvoir accomplir cette tâche, puisque les hommes ne pouvaient pas circuler sans être pris à partie par les groupes armés.
Plusieurs commanditaires possibles
La localité d’Arbinda étant prise entre deux feux, celui du JNIM et de l’Etat islamique. Les premiers sont rattachés à Al Qaida et les seconds à l’ÉtatIslamique. Il est difficile de savoir qui sont les auteurs de ces enlèvements. Cependant, le mode opératoire rappelle celui de Boko Haram au Nigéria, en 2014, où 300 adolescentes de Chibok avaient subi le même sort. Or depuis 2021, de nombreux djihadistes de Boko Haram sont venus renforcer les rangs de l’Etat islamique au Sahel.
Ces enlèvements massifs sont un nouveau drame pour le Burkina Faso, qui survient le même jour que l’assassinat de 16 personnes dans une mosquée par des hommes non-identifiés à Salmossi, près de Gorom-Gorom toujours dans la région du Sahel et après le drame de Nouna où plus de 86 personnes ont été tuées, cette fois par des auxiliaires de l’armée.
Entre persécutions et insécurité alimentaire
De jour en jour, le Burkina Faso s’enfonce un peu plus dans la crise, les Burkinabè vivent un calvaire.