Comme un prolongement de la belle exposition que l’Institut du Monde Arabe consacre aux Juifs d’Orient, l’histoire dessinée des Juifs d’Algérie racontée par Benjamin Stora et Nicolas le Scanff tente d’approfondir l’histoire d’une des communautés juives les plus anciennes.
Si l’intention est louable, le résultat est bien médiocre. UN Benjamin Stora omniprésent sur la scène politique aux cotés des présidents français successifs apparemment trop et se disperse inutilement malgré une expertise indéniable.
Un réalisme plat
Ce roman graphique se présente comme la quête d’un jeune homme retrouvant le mystérieux portrait d’une femme indigène d’Algérie. Sa recherche va l’amener à explorer une histoire remontant à l’exil de juifs de Palestine. Après la longue domination arabe puis ottomane , la conquête de l’Algérie par la France transforme profondément la destinée de la communauté juive. Le récit de Benjamin Stora insiste à juste titre sur les conséquences du décret Crémieux attribuant aux Juifs la nationalité française mais contribuant aussi à créer un antagonisme avec les communautés berbères et arabes avec lesquelles ils avaient vécu depuis des siècles une existence commune.
Une histoire passionnante donc mais qui aurait mérité mieux qu’une illustration graphique entachée d’un réalisme un peu plat
Histoire dessinée des Juifs d’Algérie de l’antiquité à nos joursScénario : Benjamin Stora. illustration : Nicolas Le Scanff La Découverte 2022
Institut du Monde Arabe (IMA), l’histoire millénaire et somptueuse des juifs d’Orient