L’idéologue d’extrême droite Alain Soral, antisémite et négationniste, avait fui la France en 2019 pour échapper à la justice. Il est rattrapé par le Tribunal fédéral en Suisse.
Ian Hamel, à Genève
Afin d’échapper à la prison dans L’Hexagone, Alain Bonnet, dit Alain Soral, né en 1958 en Savoie, avait profité de sa double nationalité, française et Suisse, pour s’établir à Lausanne en 2019. Mais le trublion d’extrême-droite vint d’être condamné à 40 jours de prison ferme par le Tribunal fédéral, la plus haute instance judiciaire de la Confédération, pour avoir traité une journaliste de « La Tribune de Genève » de « grosse lesbienne ». La Haute-Cour de justice valide pour la première fois un jugement pour une discrimination basée sur l’orientation sexuelle.
« En clair, les propos homophobes n’ont pas leur place dans le pays, tout comme ceux dirigés contre une race, une ethnie ou une religion », écrit le quotidien genevois. Que va faire Alain Soral, très proche de l’humoriste antisémitique Dieudonné M’Bala M’Bala ? Ce dernier a présenté le 18 avril à Paris une liste pour les élections européennes avec Francis Lalanne, intitulée « France libre. La Ruche Citoyenne ». En Suisse, Alain Soral ne peut plus faire appel. Et en France, s’il revient, il devra rendre compte pour une vingtaine de condamnations pour notamment diffamation, injure, provocation à la haine raciale, antisémitisme.