Interviewé à l’occasion du 1er août, la fête nationale suisse, Philippe Lazzarini, le patron de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) assure que le nombre de pertes « est sans précédent dans l’histoire des Nations Unies ».
Né en 1964 à Neuchâtel, Philippe Lazzarini a donné une grande interview dans la presse helvétique. Il rappelle qu’en prenant ses fonctions en 2020 il avait déclaré qu’il rêvait d’être le dernier commissaire général de l’UNRWA. « Mais certainement pas dans les conditions actuelles, où certains appellent à se débarrasser de l’agence ». Depuis le 7 octobre, il déplore 202 employés tués. « La mort de centaines de collaborateurs, savoir que d’autres vont malheureusement périr à leur tour tant que la guerre continuera, est quelque chose d’insupportable pour mes équipes comme pour moi », dit-il. L’UNRWA compte 30 000 employés dans la bande de Gaza.
Philippe Lazzarini, qui est très critiqué même dans son propre pays, révèle qu’il n’a plus l’autorisation d’entrer dans Gaza depuis janvier 2024. « En plus de ses pertes humaines, l’UNRWA est attaquée physiquement, politiquement et légalement, ainsi que sur les réseaux sociaux. Beaucoup de nos infrastructures ont également été détruites », ajoute-t-il. Invité à Lausanne à l’occasion du 1er août, ville où il a fait l’armée et une partie de ses études, le commissaire général de l’UNRWA regrette d’être un « invité controversé ». L’association du canton de Vaud Suisse-Israël a notamment violemment critiqué sa venue.