Xavier Houzel: « ce jour mémorable » de l’État palestinien reconnu

Xavier Houzel

Alors que la France s’apprête à reconnaître officiellement l’Etat palestinien ce lundi 22 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, une décision, prise dans le cadre d’un sommet coparrainé par la France et l’Arabie Saoudite, notre chroniqueur et ami Xavier Houzel salue ce geste salvateur initié en grande partie Emmanuel Macron

En ce jour mémorable du 22 septembre 2025, demain, la France reconnaît à son tour l’autre État de Palestine, dont l’existence est aussi immuable dans la région que celle de l’État d’Israël – nom de Jacob et de ses enfants à l’origine des 12 tribus qui formèrent le premier royaume juif dans la Bible. Elle réparera de façon solennelle un manquement, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, soixante-douze ans après la Déclaration autoproclamée d’indépendance de la communauté politique des Juifs en Palestine, le 14 mai 1948.

Cet acte fondateur dit « Charte de l’indépendance » évoquait alors non seulement la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 relative au Peuple Juif, mais il se référait aussi implicitement à la Charte des Nations Unies (26 juin 1945) qui mentionnait le droit des peuples à l’auto-détermination. Ce droit a été réaffirmé dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme adoptée six mois plus tard par l’ONU le 10 décembre 1948. Emmanuel Macron ne pouvait pas faire moins ; le fait que la Grande-Bretagne – ô combien impliquée dans le problème depuis son origine – lui emboite le pas montre à quel point la démarche finalement s’imposait, et à une telle occasion.

On a reproché, mais à tort, au président Macron d’être de connivence avec Israël en ne procédant pas plus rapidement à la reconnaissance formelle de la Palestine, jusqu’alors sempiternellement figée en l’état futur d’achèvement ; on l’accusait d’avoir prévenu le Premier ministre israélien et son cabinet assez tôt pour qu’ils aient suffisamment de temps pour rendre un tel geste inopérant. Ce n’est pas le cas ; car cela aura permis aux dirigeants d’autres grands pays de réfléchir… et aux actuels dirigeants d’Israël de s’enferrer au-delà de l’admissible.

 

XH