Voici le billet d’humeur de notre ami Xeno sur la situation politique libanaise où aucun gouvernement ne semble pouvoir être constitué, les différentes factions se battant pour les postes de ministres de l’Intérieur et de la Justice, qui sont déterminants dans l’année électorale que va connaitre le pays
Une question me tracasse : n’existe-t-il pas au Liban – dont la population locale est estimée à plus de six millions d’habitants, auxquels s’ajoutent, dans le reste du monde, entre quatre et quatorze millions de personnes d’origine libanaise – un seul Chrétien assez compétent, incorruptible et impartial pour être nommé ministre de la Justice du pays et y faire l’unanimité ?
Une question me turlupine : comment se fait-il qu’on ne puisse pas trouver de Libanais de confession Sunnite qui puisse réunir à la fois les qualités d’expérience, d’autorité, d’indépendance et de probité pour être le ministre de l’Intérieur dont le pays a besoin ?
Une question me taraude : est-il imaginable qu’il n’y ait pas de Libanais de confession Chiite avec les qualités de rigueur, d’intelligence, d’intégrité et d’entregent qui font un excellent ministre des Finances ?
Puisque des « perles » de ce genre existent en grand nombre respectivement dans chaque communauté – ne pourrait-on pas « remettre au pot » les portefeuilles en partant du principe que de tels ministres sont interchangeables à un tel niveau d’aptitude et d’irréprochabilité ?À Beyrouth, il y a un casino pour servir de juge de paix et, accessoirement, de cavalier constitutionnel : pourquoi ne pas tirer à la courte paille les portefeuilles en balance de la Justice, de l’Intérieur et des Finances pour les réattribuer ensuite sur le tapis vert au petit bonheur la chance au bénéficiaire final ? Le tour serait joué et, au moins, on s’amuserait (CLING !! le jackpot, mais honnêtement gagné, l’excitation en plus) au lieu de s’étriper comme dans les années trente, à Chicago.