L’Ukraine et la Russie ont eu paradoxalement la même histoire à travers une dictature imprégnée de communisme autoritaire qui a forgé un passé commun. Ces deux pays doivent construire l’avenir ensemble. À condition que le peuple russe se réveille !
Une chronique d’Allocha Beau, un citoyen français d’origine ukrainienne
L’élection de Volodymir Zelensky a bouleversé l’histoire de l’Ukraine, un tournant radical que cet ex-territoire de l’empire de Staline a pris lors de la révolution de Maidan. Les Ukrainiens ont eu le courage d’affronter l’Histoire, ce qui n’a pas dû plaire à Vladimir Poutine qui n’a pas vu le coup partir. C’est comme si le soulèvement ukrainien avait retiré un jouet à un « enfant ». L’invasion de la Crimée est le résultat de cette frustration. Poutine a cru qu’après cette annexion, il serait aisé de prendre possession de la totalité de l’Ukraine. Et bien non!
Cette fois, le monde « capitaliste » a réagi. La menace était à leurs frontières, les vrais enjeux sont apparus. Les aides financières de l’Allemagne, de la France, des Etats-Unis pour aider Kiev à s’armer révèlent l’affrontement de deux mondes, d’un côté la démocratie et de l’autre la dictature. Autrement dit, le communisme et le capitalisme, comme on les nommait au temps de la guerre froide, se déchirent dans des batailles sanglantes à base de drones, de bombardements, ou encore d’assassinats de masse dont les terribles images nous parviennent quotidiennement.
La bataille du blé
Cette guerre n’est pas seulement idéologique. L’Ukraine a des terres prometteuses pour faire pousser le blé, ce qui naturellement intéresse la Russie comme l’Occident. On ne va pas se mentir, l’Ukraine est « un grenier de blé ».
Vladimir Poutine a toujours été sceptique quant à la capacité de l’idéologie occidentale à mobiliser les énergies de peuples assoupis. Et pourtant le principe d’une aide à l’Ukraine est populaire dans presque toute l’Europe, aussi bien en Pologne qu’en Espagne.
Certes, une démocratie n’a pas les mêmes principes qu’une dictature. L’idée de la propagande lui est étrangère. Pour autant, le masque de Poutine commence à tomber. Même la milice Wagner, censée agir en Ukraine pour le compte du dictateur, s’est révoltée avant de se réfugier en Biélorussie sous la férule de Evgueni Prigojine, cet ex allié de Poutine financé à hauteur de 920 millions de roubles. Un air de rébellion commence à mettre en cause un Vladimir Poutine qui a conservé le pouvoir en faisant disparaitre ses concurrents ou en trafiquant les votes.
Il est temps d’abattre le tyran. Poutine a ramené le chaos dans son propre pays en croyant que personne n’allait réagir. L’Histoire lui donne tort, mais pas encore de façon définitive. Les deux armées s’enlisent, la ligne de front ne bouge plus guère. Les forces ukrainiennes dopées par les armes occidentales ont stoppé l’invasion, elles n’ont pas les moyens de faire reculer l’armée russe. Sauf si la dictature de Poutine se fissure!
Peuple russe, réveillez-vous!
Les coulisses du bras de fer entre Prigojine et Poutine