Niger: La démocratie est en danger

Quand les décisions de justice sont piétinées allégrement par les gouvernants, la République est en danger. En effet, il est un truisme de rappeler à l’opinion publique que, les dirigeants actuels sont tout sauf des démocrates comme ils veulent faire croire à la face du monde.

De quoi s’agit-il?

Dans le cadre de la lutte citoyenne engagée contre certaines mesures contenues dans la loi de finances 2018 par le cadre de concertation et d’actions citoyennes, en dépit d’une décision de justice ordonnant la tenue de la 8ème journée d’Actions Citoyennes (JAC) à Maradi, les autorités régionales avec à sa tête M.Zakari Oumarou, gouverneur zélé ont utilisé la force publique pour empêcher ladite marche en violation flagrante d’une décision de justice qui s’impose à tous en principe dans un Etat normal.

A Niamey et Tillabery, après l’interdiction administrative de la marche, les organisateurs ont voulu exercer leur droit constitutionnel d’attaquer lesdites décisions en justice. Mais, malheureusement, grande fut la surprise et la consternation des organisateurs car les juges de référé sont restés introuvables afin d’accéder à la demande du cadre à plus raison d’examiner les dossiers. Les avocats reviendront sur le sujet certainement en donnant plus de précision.

Désormais, tout est claire comme de l’eau de roche pour ceux qui taxent le cadre de braver l’interdiction administrative le 25 mars dernier que c’est de la poudre aux yeux. La preuve, en dépit d’une décision de justice exécutable sur minute, la marche de Maradi a été interdite manu militari. Comment appelle-t-on cela?

Pour rappel, ce refus d’exécuter une décision de justice n’est pas la première du genre étant donner que le pouvoir a refusé contre toute attente le 27 mars dernier une décision de justice ordonnant la réouverture du groupe de presse indépendant LABARI. Pourtant n’a-t-on pas coutume de dire que la JUSTICE EST LE DERNIER REMPART CONTRE L’ARBITRAIRE?

La seule chose qui reste aux citoyens c’est la lutte!

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