Mes relations avec Mouloud Mammeri, explique Domenico Canciani dans une tribune que nous publions volontiers, ont débuté en 1986, lors d’un Colloque à Catane-Taormine sur Les Littératures et les Civilisations des pays africains de langue française. Mammeri, que je connaissais surtout pour sa production littéraire en langue française, au lieu de parler des écrivains francophones, avait choisi de nous entretenir sur L’Évolution de la littérature berbère de Kabylie[1].
Domenico Canciani, Prof. d’université de sciences politiques et de littérature à Padova, spécialiste de Simone Veil
Pendant une pause du Colloque je lui ai demandé la raison de son choix : dans sa réponse j’ai découvert le patient, l’infatigable artisan qui depuis des années s’essayait de renouer les fils coupés de l’histoire d’un peuple non reconnu. En me promenant le long des rues de Taormine pendant les heures d’un crépuscule lumineux, j’ai eu le bonheur d’écouter, avec une sorte de frisson, un sage qui, en simplicité et allégresse, était devenu la voix qui ressuscite un peuple, son peuple, en lui restituant sa langue et sa culture par le biais des vers de ses poétes, les vieux et sages amousnaw. De façon directe, sans possibilité d’équivoque, il considérait « que le but de l’écriture, quel que soit son registre est une espèce de libération de l’homme »[2]. Amoureux, en ce temps-là, des langues minorés, je lui ai parlé de mes recherches dans ce domaine, et immédiatement nous nous sommes retrouvés sur la même longueur d’onde. Obligée, au moment du départ, la promesse de collaborer à la revue qu’il venait de fonder.
Dans l’espace d’Awal
Au cours des rencontres qui ont eu lieu après, dans l’appartement parisien de Tassadit Yacine, élève et collaboratrice de Mammeri, a pris forme le projet de commencer par faire connaître en Italie les richesses de la création littéraire berbère. Les paroles niées des fils d’Amazigh[3], le petit volume bilingue conçu ensemble, ne verra le jour, hélas, qu’après la mort, subite et mystérieuse, de Mammeri. À la voix calme et paisible de cet éveilleur a succédé la voix aimable et chaleureuse de Tassadit, qui, prenant la relève dans la direction de la revue, m’a offert, avec une grande générosité, tous les moyens pour affiner ma connaissance, et m’a ouvert les portes d’Awal. Ma première contribution concernant les conflits linguistiques, parue en1989, l’année de la mort de Mammeri, a inauguré mon entrée dans une aventure qui m’a énormément enrichi.
Lecteur avide d’Awal, d’abord, petit à petit je suis devenu un collaborateur discret, jouissant des initiatives multiples qui s’organisaient autour d’elle : colloques, rencontres, séminaires, conférences… Pendant les séjours parisiens, le bureau de Tassadit Yacine, bd Raspail, où se fabriquait matériellement la revue, est devenu le lieu de mon initiation au monde berbère et maghrébin ; le Ceram, le carrefour où je croisais des chercheurs kabyles qui travaillaient sur le terrain ; la bibliothèque de la Maison des Sciences de l’Homme, le lieu où je passais des heures inoubliables et me gorgeait de livres sur les pays du Maghreb, ses écrivains, la question kabyle, le pluralisme linguistique et culturel.
Toutes ses opportunités m’ont permis, sans me livrer à la dispersion, d’élargir le domaine de mes recherches et de les faire dialoguer entre elles. Sans négliger les arguments linguistiques – graphie arabe ou latine, grammaire, normalisation de la langue, passage à l’écrit, enseignement… – auxquels Awal, justement, réservait une place importante, ma collaboration privilégiait les questions culturelles, les conflits linguistiques, le rôle des intellectuels, la dérive autoritaire, une fois l’indépendance acquise, le pluralisme linguistique et culturel, non seulement souhaitable mais indispensable à une Algérie qui se voulait démocratique.
1992 : le Colloque d’Alger
Les questions que je viens d’énumérer se retrouvent dans le cahier consacré à La dimension maghrébine dans l’œuvre de Mouloud Mammeri. Publié seulement en 1998[4], il réunit les interventions au Colloque d’Alger de juin 1992, organisé juste avant que le pays ne précipite dans la “décennie noire”. Faire paraître en pleine guerre civile, les textes du Colloque sur le pluralisme linguistique et culturel, relevait pour Awal d’un acte de courage et d’une crédibilité désormais assurée.
Pour ma part, de ce Colloque je garde des souvenirs inoubliables pour plusieurs raisons : d’abord, il m’a permis de payer ma dette envers Mouloud Mammeri[5] ; ensuite, j’ai eu la tâche de modérer la table ronde sur l’écriture – arabe ou latine – du berbère. Question celle-ci hautement symbolique, qui a suscité un débat par moments dur et douloureux, vu le lien viscéral qui s’établit entre un individu et sa langue. Seulement une chanson berbère, admirablement exécutée, nous a finalement tous réunis dans un silence émouvant et libérateur et nous a apaisés. Enfin, l’immersion dans la Kabylie – ses villages, ses habitants, ses fêtes, ses chansons (émouvante une table ronde dans l’église désaffectée de Azazga, entrecoupée par des chansons de Aït Menguellet …) – a fini par me rendre entièrement complice de la vie et de l’histoire de ce pays. Le départ, par deux fois retardé, a coïncidé avec l’assassinat, le 29 juin, du président Boudiaf à Annaba.
Penser le colonialisme avec les écrivains kabyles
On enseigne, quand on peut, ce qu’on aime et nous passionne. Après le voyage en Kabylie, il m’a semblé tout à fait naturel, au moment de préparer le cours universitaire, de mettre en regard deux intellectuels : Simone Weil et Jean Amrouche, qui ont pensé en profondeur le colonialisme. Et, pour appuyer leur réflexion de joindre le vécu des dominés, des colonisés tel qu’il apparait dans les récits de Mouloud Féraoun (Journal et Les chemins qui montent), Mouloud Mammeri (Colline oubliée), Mohammed Dib (La grande maison, L’incendie), Kateb Yacine (Nedjma, Le Polygone étoilé), Albert Camus (La misère de la Kabylie). Ces récits et textes pour servir à Dévoiler la misère du colonialisme, rassemblés, ont donné naissance à une anthologie[6]. Inutile de dire que cela a été rendu possible avec l’aide de Tassadit Yacine, ses conférences passionnées aux étudiants, et le support d’Awal, avec tout ce qui se publiait autour d’elle.
C’est dans les articles que Jean El-Mouhouv Amrouche écrit dans la presse pendant la guerre d’Algérie que l’on peut mesurer sa connaissance de la pensée de Simone Weil. Les écrits politiques de cette jeune philosophe, publiés chez Gallimard par les soins d’Albert Camus à partir de 1949, sont rarement cités, mais les réflexions de Simone Weil sont entièrement assimilées par Amrouche et intégrée à son raisonnement. Le long essai paru dans La Nef « Algérie : le fond du problème »[7], qui met en exergue l’incipit de La lettre à un religieux de Simone Weil – « N’importe quelle peine est acceptable dans la clarté » – montre que Amrouche n’est point un lecteur occasionnel de l’œuvre de Simone Weil. Dans l’essai en question on retrouve presque toutes les idées développées par Simone Weil sur le colonialisme : le déracinement, la déprivation de la langue et de la culture qui fait l’identité des peuples colonisés, la satisfaction des besoins du corps, et les besoins de l’âme, et pami ces besoins, l’honneur, particulièrement apprécié dans la société maghrébine… Une seule citation : « … loger, vêtir, créer des emplois, nourrir, instruire, […] tout cela est bon, tout cela qu’on n’a pas fait, qu’on n’a pas voulu faire, doit être fait “pour l’honneur de l’humanité” […] (Le besoin de l’âme), c’est tout simplement d’être reconnu pour celui que l’on est, s’avouer pour ce que l’on est, sans orgueil ni vanité dans l’humble fierté de se nommer de son propre nom »[8].
Jean Amrouche et Simone Weil pensaient que seulement avec la sortie de la servitude coloniale, et la construction d’une patrie « patrie charnelle et spirituelle » (expression que l’un et l’autre utilisent) le dialogue entre Orient et Occident pourrait enfin avoir lieu. L’Europe, dit Simone Weil, « a besoin de contacts réels avec l’Orient ce dialogue si elle veut rester spirituellement vivante […] Dans une amitié réelle, fondée sur le respect, avec tout ce qui en Orient est encore enraciné, elle pourrait peut-être préserver d’un anéantissement presque total le passé, et en même temps la vocation spirituelle du genre humain »[9]. C’est vraiment dommage que l’Europe (aujourd’hui Union européenne) ne paraît pas animée par la volonté de cultiver le dialogue avec l’autre rive de la méditerrané, avec le Maghreb, où vivent des communautés culturellement très riches et qui ont eu dans l’histoire des rapports souvent conflictuels mais inévitables et nécessaires. Par un réflexe de supériorité l’Europe s’intéresse à l’Afrique du Nord surtout en vue du contraste à l’immigration.
Jean El-Mouhouv Amrouche, qui portait inscrit dans son nom l’Occident et l’Orient, le conflit et l’espoir, se situant dans une perspective religieuse et étique, ne craint point d’insister sur le dialogue, et en cela il rejoint la pensée profonde de Simone Weil : « L’opposition séculaire et irréductible qui dresserait l’un contre l’autre le Croissant et la Croix n’existe que dans l’esprit des faux croyants. Musulmans, chrétiens de toute confessions, juifs et incroyants, tous s’ils voulaient se donner la peine de remonter aux sources de leur vie religieuse et morale, se sentiraient au service d’un même idéal, car ils sont sans exception, qu’ils en aient ou non conscience, fils spirituels d’un même Père de la Foi par excellence, Abraham, dont l’héritage demeure indivis entre tous le hommes »[10].
Les guerres d’aujourd’hui sont presque toutes, hélas, des guerres de religions. Si on veut désamorcer leur potentiel destructif, il faut des hommes de paix et de dialogue. Dans la situation actuelle l’aspiration de Simone Weil et d’Amrouche demeure encore une utopie dans le sens qu’il n’y a littéralement pas de lieu pour elle, et nous en souffrons.
Ce qui a suivi
Un jumelage s’est tout naturellement créé entre le Ceram, sa revue, les Éditions Awal et le Centre d’Études Berbères, et sa revue les Cahiers d’Études Berbères et Libyco-Berbères de l’Université de Naples “L’Orientale”[11]. Avec Tassadit Yacine, plusieurs fois invité pour donner des conférences, animer des Séminaires, intervenir à des Colloques, nous étions chez nous à l’Orientale, devenue dans le temps un carrefour où l’on pouvait rencontrer écrivains kabyles et berbérisants venant du Maghreb ou de Paris, souvent les mêmes qu’on croisait au Ceram[12].
Tout cela a été très important, mais je crois qu’il vaut la peine de rappeler que la question berbère, les écrivains magrébins ne sont pas restés dans les limites de l’Université, mais ont rejoint un public plus large. Je me réfère, à titre d’exemple, à la traduction en italien du Fils du pauvre[13]de Mouloud Feraoun, suivie d’une présentation au Festival du livre de Naples ; à la traduction du roman de Rabah Belamri, Le regard blessé[14] qui a été accueilli avec faveur dans la presse nationale.
La publication en italien des vers d’une femme kabyle mérite quelques mots. La revue Awal a réservé et réserve toujours une attention particulière aux questions de genre et à la condition de la femme dans la société kabyle. La condition féminine est un test décisif pour mesurer le degré de démocratie d’un pays. Dans le très beau livre, qui a pour titre Piège ou le combat d’une femme algérienne[15], Tassadit Yacine trace l’itinéraire douloureux d’une femme algérienne, née dans la Kabylie, exilée en France pour échapper aux contraintes d’une société patriarcale, hostile à l’égard des femmes qui se veulent indépendantes. Le rapport qui s’est instauré entre Nouara, tel est con nom, et l’anthropologue lui a permis de dire son malheur dans un Journal poétique, accomplissant ainsi son rachat. Le livre que Tassadit m’a aimablement dédicacé couvrant une page entière d’une graphie débordante, a fourni le nécessaire pour la création d’un magnifique livre d’art, où les vers d Nouara traduits en italien sont entrecoupés de belles photos. Après cette première publication, un quotidien national (L’Unità ) a diffusé par milliers l’édition de poche[16].
Dans un poème inédit, Nouara s’adresse à Mammeri sur ton familier pour lui exprimer sa gratitude : « Oh Da Lmud ton “Awal”/ est maintenant vivant/ tu as planté l’arbre, il fleurit/pour tous les Imazighen»[17].
Science et résistance
Comment je vois Awal ? Je la vois comme une sorte d’intellectuel collectif, formé de femmes et d’hommes porteurs de savoirs rigoureux mais responsablement ouverts aux problèmes des communautés aujourd’hui soumises à des pouvoirs autoritaires hostiles au pluralisme et la démocratie. Le travail fait jusqu’ici, bien sûr, est un travail scientifique, mais vue les temps, il doit se présenter aussi comme un travail de résistance car le pluralisme des idées, le pluralisme culturel, la valorisation des différences aujourd’hui ne sont pas seulement discrédités mais poursuivis (Daoud docet). Fidèles au leg de Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun et Jean Amrouche, qui ont œuvré pendant les années de la lutte pour l’indépendance[18], ceux qui désirent se mettre dans leur sillon doivent travailler pour la sauvegarde du pluralisme culturel qui est la garantie de l’idée même de la démocratie. Leur travail est un service à la société civile qui a toujours besoin, même si les formes varient, d’intellectuels lucides et courageux, capables de lui donner voix et d’imposer ses exigences.
J’ai commencé par Mouloud Mammeri et j’y reviens pour conclure : « À l’heure où, à travers la planète toute entière, la revendication de la démocratie est devenue une exigence première, la reconnaissance de la berbérité est le test décisif de la démocratie du Maghreb. La cause de la démocratie et celle de la berbérité sont indissolublement liées : être pour l’une, c’est être pour l’autre inconditionnellement !»[19].
Rangeant sur l’étagère de ma librairie les cahiers que j’ai sorti pour écrire ce texte terriblement insuffisant, j’ai senti l’exigence d’exprimer ma profonde gratitude à celle et à ceux qui m’ont permis de prendre part à la belle et enrichissante aventure d’Aval.
Annexe
Une histoire d’Awal ? Propos décousus.
Une idée, une suggestion qui m’est venue à l’esprit à propos d’Awal. Pourquoi ne pas penser à une histoire de cette revue, une histoire qui pourrait jouer un rôle important dans l’élaboration d’une mémoire partagée, où toutes les diversités linguistiques et culturelles présentes au Maghreb sauraient trouver leur reconnaissance et leur valorisation ?
Le soubassement de cette histoire, son archéologie, pour reprendre l’expression de Tassadit Yacine, devrait puiser dans les écrits de Mouloud Mammeri, éveilleur et théoricien de la berbérité ; de Mouloud Féraoun, entomologiste, conteur et poète de la société rurale kabyle ; Jean El Mouhoub-Amrouche, passeur entre Orient et Occident. À ces trois géants de la berbérité il faudrait ajouter Kateb Yacine, magicien du verbe et créateur de mithes ; Rabah Belamri, conteur et gardien des trésors kabyles, et puis, c’est seulement justice, Jean Sénac, Mohammed Khaïr-Eddine… Les cahiers, qu’Awal leur a consacrés au cours des années ne demandent qu’à être repris et complétés par les multiples recherches nées autour d’elle. Une place centrale dans cette reconstruction historique devrait concerner les femmes et la question de genre dans l’Algérie et le Maghreb…
Le fil rouge de cette histoire, serait assuré par la mise en valeur des liens qui existent entre la littérature et l’ethnologie ou la sociologie et la littérature contemporaine » (Awal n. 38, 2008), sans oublier, bien sûr, la langue (les langues) et son enseignement.
Ce sont là des simples suggestions. Je veux dire que le temps est venu, après 40 ans, de mettre main à une histoire de cette revue, qui couvre une partie importante de l’histoire culturelle du Maghreb.
[1] Dans les Actes du Colloque, publiés sous la direction de Maria Teresa Puleio (c. u. e. c. m, 1990), il n’y a pas de traces de la communication de Mammeri, seulement quelques lignes dans le Bilan du Colloque. Par contre, c’est la rencontre avec Mammeri l’événement capital de ce Colloque que j’ai gardé dans ma mémoire.
[2] C’est ce qu’il confiait lors d’un entretien en 1987, in Abdelkader Djeghloul, « Mouloud Mammeti ou le courage lucide d’un intellectuel marginalisé », Awal, 6-7, 1990, p. 82.
[3] Édition bilingue. Textes réunis, présentés et traduit à l’italien par Domenico Canciani, La Colchide, Piovan Editore, 1991.
[4] Awal, n. 18, 1998.
[5] « Mouloud Mammeri et la culture berbère dans une Algérie plurielle », pp. 29-36.
[6] Regards croisés sur le colonialisme et l’Algérie, Edizioni Libreria Rinoceronte, Padoue, 2000.
[7] Jean El-Mouhoub Amrouche, Un algérien s’adresse aux Français ou l’histoire d’Algérie par es textes (1943-1961), Awal-L’Harmattan, 1994, pp.92-104.
[8] Algérie : le fond du problème », pp. 94-95. Pour les pages de Simone Weil qui inspirent Amrouche, cf. L’enracinement. Prélude à une déclaration des devoir envers l’être humain, Première partie : Les besoins de l’âme, pp. 9-57, Gallimard, 1959.
[9] Simone Weil, « À propos de la question coloniale dans ses rapports avec le destin du peuple français », in Écrits historiques et politiques, Gallimard, 1960, pp. 373 et 376, passim. Ce texte a été d’abord publié dans La Table ronde, n. 46, octobre 1951, pp. 9-25. Cela pour dire que Jean Amrouche l’a probablement lu.
[10] Quelques raisons de la révolte algérienne », in Un Algérien s’adresse aux Français…, p. 30.
[11] C’est auprès de cette Université qu’en 1915 a été institué la première chaire de Berbère.
[12] Membres du comité scientifique de la revue Quaderni di studi Berberi e Libico-Berberi, nous y avons apporté, à l’orée d’Awal, le complément de la Kabylie en quête d’identité et de l’Algérie en plein malaise.
[13] Il figlio del povero, Mesogea, 2013.
[14] Uno sguardo ferito, Mesogea, 2013. Dans l’Introduction « La memoria tenera, folle, crudele di Rabah Belamri », j’ai souligné l’apport fondamental de cet admirable conteur à la valorisation de la culture populaire (proverbes, contes …) de la société rurale kabyle.
[16] Tassadit Yacine, Nuara. Quaderno poetico d’una donna cabila, sous la direction de D. Canciani, traduction de Eliana Vicari, Edizioni lavoro, édition numérotée,1996 ; Livre de poche 1999. Avec les izlan, traduites dans Les paroles niées… et les vers de Nouara on a créée une action théâtrale – Le donne dell’altra riva (Les femmes de l’autre rive) – jouéée en août 2009 dans la cours du Palais des Princes de Capano à Pollica (Cilento).
[17] Vers cités in D. Canciani , «Voci, parole e canti in Cabilia», introduction à Nuara. Quaderno poetico di una donna cabila, op. cit., p.15.
[18] Voir sur ce problème, D. Canciani, « La France et l’Onu pendant la guerre d’Algérie. Les interventions de trois intellectuels algériens : Mouloud Feraoun, Jean El Mouhoub Amrouche, Mouloud Mammeri », Awal, n. 34, 2006, pp. 17-31.
[19] « Mouloud Mammeri et la première Constitution pluraliste de l’Algérie », in Tassadit Yacine, Avec Mouloud Mammeri, textes recueillis par Hafid Adnani, Koukou Éditions, 2021, p. 177. C’est moi qui souligne.