Décision prise à l’unanimité du Conseil municipal hier, Montréal devient une des villes nord américaines « sanctuaires » pour les réfugiés sans papiers. Ils auront ainsi accès à la protection et aux services municipaux -santé et éducation- de la capitale économique du Québec. « Plusieurs des sans papiers dont des victimes et on doit les aider en conséquence » a déclaré le maire Denis Coderre en qualifiant le vote unanime du Conseil de « moment historique ».Selon les observateurs, le message de Denis Coderre, le maire de Montréal, s’adresse principalement aux employés municipaux -police comprise- pour qu’ils accueillent avec le plus d’humanité possible ceux qui ont été obligés de s’enfuir de leurs pays. Toronto et Vancouver avaient déjà pris la même décision auparavant.
L’annonce s’adresse donc seulement à ceux qui arrivent clandestinement dans le pays. A l’image de ceux qui franchissent les 813 km de frontière entre la province de Québec et les Etats-Unis en dehors des postes. L’afflux de clandestins depuis la prise de fonction de Donald Trump est significative. Pour le seul Québec, on passe de 137 personnes en janvier 2016 à 452 en janvier 2017. Il reste que les réfugiés politiques qui se présenteraient à un poste de frontalier auraient toujours de très grandes chances d’être refoulés.