L’historien Mohammed Harbi, auteur de nombreux et excellents travaux de recherche sur l’histoire de l’Algérie, dont notamment « Le FLN mirage et réalité », Editions jeune Afrique 1981, ouvrage de 446 pages tiré de sa thèse de doctorat d’Etat, vient d’annoncer la publication en tamazight (berbère) de son livre « Une vie debout », Editions Koukou 2024, et prend sa retraite politique
A l’heure où à 91 ans je prends ma retraite politique j’ai en mémoire toutes les souffrances et les luttes civiles qu’a connues le peuple algérien (mouvement plébéien à Nedroma, Skikda, Dechmya, autant d’interpellations avant le 1er novembre 1954).
Souvenons-nous de tous ces événements. Épargnons le sang de notre peuple. Œuvrons tous ensemble pour construire une nation de citoyens et vivre en paix avec nos voisins.
Mes opinions sur la question des langues en Algérie sont clairement expliquées dans mes ouvrages et mes positions publiques. Depuis l’opposition ouverte de parents d’élèves de Jijel, en septembre 2018, de dispenser des cours en langue berbère (amazighe) à leurs enfants cette question m’obsède. La langue berbère (amazighe) a traversé des siècles. Il est vain d’empêcher son cheminement aux cotés de l’arabe et du français. L’épanouissement de la nation algérienne est à ce prix. Les fondements de la société algérienne demeureront inachevés tant que cette question n’est pas résolue. Maintenant que ces manifestations ont touché les enfants la solution urge. Il ne faut pas attendre.