Lorsque le quotidien algérien El Watan relayait le grand Satan américain

Voici un article incroyable paru le 23 octobre 2014 dans le quotidien algérien El Watan et qui fait la publicité d’une invention de la CIA, le programme Leaders for Democracy Felloship (LDF), qui prétendait répandre sa liberté

Que le lecteur, plein d’idées préconçues et qui a imaginé que l’Algérie ait pu être un régime policier aille au coin. Il est puni. En voici la preuve donnée par une vieille archive retrouvée par un ami méticuleux. En effet, que trouve-t-on dans l’excellent journal par ailleurs « El Watan » le 23 octobre 2013? Et bien on trouve un article incroyable qui fait une publicité très chaleureuse à une invention du grand Satan américain, le programme Leaders for Democracy Felloship (LDF), une engeance supervisée par la CIA afin qu’elle répande sa liberté, notamment dans les pays arabes. Ainsi, en octobre 2013, trois ans après le « printemps » tunisien, le lobby de Washington n’a pas renoncé à provoquer un « changement » made in USA en Algérie, le papier pub d’El Watan le démontre.

Des rouages bien peu « démocratiques »

Petit retour en arrière, à l’usage de ceux qui croient que les printemps arabes furent une génération spontanée. Et bien non. Même si, dans ces pays, on avait toutes les bonnes raisons de faire des révolutions, celles-ci ont été canalisées, guidées par la main des services secrets américains agissant sous le masque d’organisations gouvernementales telles que ce programme LDF. Nos lecteurs les plus curieux peuvent se plonger dans Arabesques, le livre passionnant d’Ahmed Bensaada, un scientifique canadien qui a analysé tous ces rouages « démocratiques » au microscope.

La manœuvre consiste à fournir des  bourses d’études à des jeunes citoyens qui, ainsi, pourront se former aux standards de George Bush sur le campus newyorkais de l’Université de la citoyenneté… C’est, par le biais d’El Watan, ce que propose la CIA à de jeunes algériens de 25 à 490 ans, parlant l’anglais  lourds de 5 années d’ancienneté dans un métier. Remarquons en passant que, dans un pays où le chômage est si cruel, poser une telle condition la preuve d’une méconnaissance de la société locale.

La révolution par le Net

Que vont apprendre ces bons jeunes au sein de cette étrange université ? A faire une révolution par Internet, une révolution non violente. Ce qu’oublient de préciser le prospectus d’El Watan, c’est qu’une fois la mèche allumée, et les corrompus ou autres tyrans en fuite, ce n’est pas la jeunesse qui va prendre le pouvoir. Non, les sages de Washington vont le confier à des hommes raisonnables, les Frères Musulmans.

Après cette offensive, facile à dépister grâce à nos confrères d’El Watan, les agents d’influence américains se sont montrés plus discrets, le relais a été repris par l’Europe en particulier par une star de l’Institut Robert  Schuman l’algérienne Soumeya Abdelatif qui, attelée à BHL (la malheureuse) entend elle aussi faire la révolution douce en Algérie…

Vous le voyez, cet article inattendu paru dans El Watan, généralement mieux inspiré,  est bien la preuve qu’en Algérie il arrive parfois au DRS de dormir.

 

Un programme de 3 mois à New York et Washington

le 23/10/2013 | 10:00

Le programme LDF comprend cinq semaines de cours théoriques sur des questions portant sur le leadership, la démocratie, les transitions démocratiques dans le monde.

Le programme Leaders for Democracy Fellowship a été lancé à l’initiative de Partenariat au Moyen-Orient (MEPI). Il est ouvert aux candidats âgés de 25 à 40 ans ayant obtenu leur diplôme universitaire et maîtrisant couramment la langue anglaise. Les candidats doivent avoir au moins cinq ans d’expérience dans un milieu professionnel. Le programme débutera le 22 mars et prendra fin le 21 juin 2014, et se déroulera à l’université de la citoyenneté et des affaires publiques de New York.

Le programme LDF comprend cinq semaines de cours théoriques sur des questions portant sur le leadership, la démocratie, les transitions démocratiques dans le monde, la politique comparative, la société civile, la communication, la résolution des conflits et la gestion du changement. A la fin de la partie académique du programme, chaque participant s’engagera dans un stage professionnel de sept semaines, avec un organisme politique, non-gouvernemental ou public à Washington, DC.

Le MEPI et l’université de Syracuse prendront en charge les frais relatifs aux voyages internationaux et domestiques, l’assurance maladie et l’hébergement. Les participants sélectionnés sont appelés à voyager aux Etats-Unis non accompagnés. Les candidats intéressés doivent envoyer un CV et un essai de plus de 1000 mots en anglais répondant à une des questions ci-dessous : de quelle manière votre participation à ce programme vous permettra-t-elle de mieux mener votre communauté ou votre pays vers une meilleure participation citoyenne dans
les institutions et les activités du gouvernement ? Plus précisément, qu’espérez-vous gagner de ce programme et quels sont vos plans pour appliquer l’expérience qu’il propose ? Quels changements espérez-vous apporter dans votre pays au cours des 10 prochaines années ? Veuillez nous envoyer votre candidature à MEPIAlgiers@state.gov avant le 5 novembre 2013.