Site icon Mondafrique

Lorsque Kepel condamnait à mort, sans procès, les djihadistes français

L’universitaire français, Gilles Kepel, s’est empressé de se prononcer contre le retour des djihadistes dans leur pays d’origine. Du moins jusqu’à ce le président Trump prenne la position contraire

Le retrait américain de Syrie a posé le problème du retour des djihadistes français. Ces derniers sont surtout détenus par les Kurdes contraints de se rapprocher de l’armée syrienne qui déconseille la détention de ces jeunes « anciens combattants » et préconise les solutions les plus expéditives.

Sur Europe 1, l’universitaire et essayiste, Gilles Kepel, n’a pas manqué d’expliquer doctement que ces Français convertis à l’Islam devenus dhihadistes ne mériteraient pas d’être « logés, nourris et blanchis » dans « nos prisons » avec « l’argent du contribuable ». Le journaliste qui l’interrogeait s’est demandé si l’islamo-politiste pressé était favorable à une « solution finale » qi entrainerait la multiplication des opérations dites « homo » (homicides) du nom donné aux expéditions punitives à l’étranger des services spéciaux français. Ce qui reviendrait à rétablir la peine de mort pour l’appliquer sans jugement à cette catégorie de citoyens.

Des prisonniers de guerre malgré tout

Or les djihadistes restent des prisonniers de guerre. En l’état actuel du droit international, il n’est pas permis d’exécuter les prisonniers, surtout après la fin de la guerre. Une telle solution finale appliquée aux soldats perdus de la guerre contre le régime dictatorial du président Assad est encore plus contestable que le projet de déchéance de la nationalité, cher à l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, dont Gilles Kepel était proche.

Le principal argument avancé par Kepel qui invoque « l’argent du contribuable » est d’ordre bassement matériel. Ce qui fait sourire tous ceux qui se souviennent que ce flambeur n’était pas tellement féru de « Rationalisation de Choix Budgétaires  » dans la gestion de budgets pour colloques internationaux.

Gilles Kepel a ajouté encore à la confusion de débats minés par l’émotivité, l’idéologie et l’islamophobie. Ce qu’il aurait du intégrer dans son discours, ce sont les révélations de la presse régionale sur les parcours de jeunes convertis à l’islam. Lesquels sont poussés à partir en Syrie par la rupture brutale avec leurs entourages après leurs conversions à l’islam. Un peu moins d’intolérance dans certaines familles aurait probablement fait diminuer le nombre d’adhésions au Djihadisme. Ce qui explique leur parcours, sans évidemment le justifier. Gilles Kepel et d’autres préfèrent ne retenir, pour expliquer le passage à l’acte djihadiste, qu’une charge contre l’Islam e les musulmans devenus des suspects en puissance.

Tous coupables !

Pour monopoliser la parole, Gilles Kepel a plus d’une fois cherché à disqualifier tous ceux qui ne sont pas arabisants, avant de s’en prendre à la totalité des arabisants français accusés sur la chaine LCP, de « manquer d’impartialité » en raison de leur « parti-pris pro-palestinien ». Lui qui n’a jamais, en quarante ans, condamné la répression israélienne ne peut pas être victime d’un tel procès!

Mais, après s’être opposé au séjour des djihadistes dans les prisons françaises au nom d’une peu convaincante rigueur budgétaire, il se fait plus discret depuis que le président Trump recommande le retour des djihadistes européens dans leur pays.

Entre la fidélité à Valls relégué à Barcelone et l’alignement sur les Américains toujours prèts à inviter des « visitors » étrangers, le coeur de Kepel ne balance pas.Le refus de critiquer les Américains (ainsi que Ies Israéliens) fait partie des rares constantes de ce commentateur aussi pressé que versatile. 

Quitter la version mobile