Alors que prenait fin lundi le forum de Dakar sur la sécurité, les « experts » invités à grands frais pour trouver comment combattre le terrorisme au Sahel ont ressassé les mêmes mots d’ordre éculés.
Dans son discours au forum de Dakar, le président nigérien Mohamed Bazoum a proposé des pistes pour « éradiquer le terrorisme ». La première consiste à « mettre sur pied une stratégie militaire adaptée aux défis, en recourant à des techniques et des moyens de nature à rendre la guerre la moins asymétrique possible ». Oui, mais comment ? « Il faut axer les priorités sur le renseignement, l’appui aérien et le renforcement des capacités des armées sahéliennes »….
Ensuite le président nigérien a demandé à ses alliés de s’impliquer davantage dans la lutte contre le trafic d’armes en provenance de Libye, oubliant au passage que la majorité des armes utilisées par les djihadistes aujourd’hui sont prises aux armées nationales lors des combats.
Le président nigérien a également demandé aux partenaires internationaux des moyens financiers exceptionnels Ce n’est pas nouveau…
Florence Parly à court d’idées
Quant à Florence Parly, qui s’exprimait dans la même enceinte, après avoir qualifié l’analyse du président Bazoum de « lumineuse », elle a affirmé que « le but de la transformation de Barkhane s’est d’aller vers plus de coopération ». « Plus les armées des pays du Sahel seront fortes », a-t-elle ajouté, « plus nous serons efficaces dans la lutte contre le terrorisme. ».
Sauf que le renforcement des armées nationales est un marronnier qui revient à intervalles réguliers depuis… 2012, la date à laquelle l’Union Européenne a débuté une aide finacière pour moderniser l’armée malienne!