Les Russes dépassés par la technologie occidentale

La guerre en Ukraine sera peut-être plus courte que prévue compte tenu de la supériorité occidentale, et donc ukrainienne, en matière d’armements.

Dominique Inchauspé, avocat et essayiste

Le seul avantage militaire des Russes semble être leur potentiel de mobilisation, soit plusieurs centaines de milliers d’autres soldats, voire quelques dizaines de milliers. Grâce à cette chair à canon, abondante, ils pouvaient espérer submerger les Ukrainiens. Car, sur tous les autres « segments », ils sont surclassés : matériels militaires moins performants que ceux de l’Ouest, tactiques absurdes, stratégies infantiles, mauvais commandement, logistique toujours défaillante.

L’Armée rouge, elle, dès le printemps 1942, s’était ressaisie. En 1943 et 1944, elle montait de remarquables opérations combinées. En 2023, les Russes désormais paraissent empêtrés dans leur mobilisation : la première leur aurait coûté le double de soldats parvenus sur le front puisque le même nombre aurait fui la Russie et surtout on ne parle plus de la seconde, annoncée il y a quelques semaines.

La puissance de feu occidentale

En face, l’industrie militaire des démocraties monte en puissance : la société allemande Rheinmetall annonce pouvoir fabriquer 400 chars ultra modernes KF-51 par an dans une usine qu’elle construirait en Ukraine pour seulement 200 petits millions d’euros ; Lockheed Martin, qui fabrique les HIMARS, passe de 48 unités annuelles début 2022 à 60 en cours pour monter à 96 (Pour info, l’armée américaine en posséderait… 363) ; Nexter, qui fabrique les canons Caesar, grimpe de deux unités mensuelles à six.

Nous ne sommes qu’au début de nos efforts : l’Union Européenne vient d’annoncer une aide de deux milliards d’euros pour fournir un million d’obus aux Ukrainiens. Même si l’industrie russe est sans doute entrée plus vite dans une cadence plus rapide, elle ne tiendra pas la distance face à un bloc industriel compact Europe/Etats-Unis/Corée du Sud (qu’on découvre à l’occasion).

Le fait d’être déjà obligée de se fournir auprès de l’Iran et de la Corée du Nord, est un signe et les appareils industriels de ces pays ne peuvent rivaliser avec ceux de l’Ouest ; ressortir des blindés des années 1950 en est un autre (à quand des éléphants de combat recrutés dans le zoo de Moscou ?).

On songe à l’Appel du 18 juin : « Cette guerre est une guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces immenses n’ont pas encore donné. Un jour, ces forces écraseront l’ennemi. »

L’armée ukrainienne devrait donc battre les Russes relativement vite.

1 COMMENTAIRE

  1. cher monsieur, je crois bien que c’est vous qui etes depassé par les évenements et le basculement des rapports de force qui s’operent acuellement sous nos yeux……a moins que le brainwashing a eu raison de votre bon jugement.

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