Organisé dans l’urgence, le front républicain (gauche) a fait barrage au Rassemblement national et ses alliés, à l’issue du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet sans pour autant qu’une majorité claire apparaisse au sein de l’Assemblée française au terme de ce scrutin mouvementé voulu par Emmanuel Macron.
Contre toute attente, le Nouveau Front populaire qui rassemble les partis de gauche arrive de peu en tête, avec 180 députés au sein du nouvel hémicycle. La participation pour ce second tout s’élève à 67,1%, un niveau légèrement supérieur à celui du premier tour, et jamais vu depuis 1997 qui témoigne de la volonté de nombreux électeurs français de faire barrage à l’extrême droite.
Le résultat de ce scrutin inédit provoqué par la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée Nationale est la coexistence de trois blocs irréconciliables: le premier, en tète, constitué par les élus de gauche; le second, celui de la majorité présidentielle; et le troisième le moins nombreux, rassemblant les députés du Rassemblement National qui est certes déçu de ne pas obtenir une majorité de députés comme les sondages l’avaient laissé entrevoir après le premier tour de scrutin, mais double tout de même le nombre de ses représentants..
Ce paysage politique fracturé en trois blocs laisse entrevoir un blocage institutionnel et la nomination problématique, voire impossible, d’un Premier ministre rassemblant derrière lui une majorité de députés.