Dans un éditorial, le quotidien français « le Monde » juge sévèrement l’annonce que le président Bouteflika brigue un cinquième mandat. Voici le texte de cette prise de position sans concessions
Ce n’est pas à proprement parler une surprise, mais on aurait pu espérer que, dans un éclair de lucidité, de courage politique, voire de respect pour ses compatriotes, le président Abdelaziz Bouteflika renonce, à 81 ans, à briguer un cinquième mandat à la tête de l’Algérie, qu’il dirige depuis près de deux décennies.
Mais, malgré l’accident vasculaire qui a affaibli sa santé au point de l’empêcher de s’exprimer en public depuis 2012, M. Bouteflika refuse toujours d’organiser sa succession. Il sera donc de nouveau candidat, le 18 avril. Et la manière dont cette élection se présente fait que les chances d’une alternance sont proches de zéro.
C’est une mauvaise nouvelle pour l’Algérie. Cette fossilisation du pouvoir scelle la rupture entre le sommet de l’Etat et la société, qui vivent deux histoires différentes. Au sommet, le président Bouteflika, entouré d’un clan dont l’opacité est telle que les observateurs les plus avisés se disent aujourd’hui incapables d’en déchiffrer l’évolution, reste figé dans la génération du FLN victorieuse de la guerre d’indépendance. A la base, une société jeune, qui voudrait vivre dans le XXIe siècle mais étouffe dans le carcan qui lui est imposé.
Cette société, en grande partie traumatisée par la terrible guerre civile des années 1990, a été patiente. D’une certaine manière, elle avait pris son parti de cette confiscation du pouvoir en échange d’un minimum de garanties sociales, que permettait l’exploitation des abondantes ressources gazières de l’Algérie : c’est ainsi que le régime du président Bouteflika a réussi à passer au travers de l’ouragan des « printemps arabes » en 2011.
Tu as parfaitement raison Nicolas Beau. En Algérie, on aspire ardemment à se rapprocher à grandes guides des standards de gouvernance ploutocratiques à la mode occidentale. L’oligarchie financière en gestation en Algérie s’attèle à prendre bientôt les règnes du pouvoir dans dix ou quinze ans. Nos dictateurs ringards, nos tocards de généraux obèses et obsolètes seront bien forcés de s’éclipser devant des banquiers-président éborgneurs, bon chic bon genre du style Macron, et des milliardaires-président bling-bling du style Trump, escortés de leur caste politico-médiatique servile et dépravée. La concentration du capital, des richesses et des médias est en train de tourner à plein régime en Algérie. Patience Nicolas ! Patience l’Occident ! On travaille d’arrache-pied à vous ressembler.
Les chiens hurlent ,la caravane ALGERIE passe Je ne dis rien de plus .
Les journalistes du journal le Monde devront pour la décence et la dignité d’observer le silence et ne jamais parler de Bouteflika, puisque quelques années en arrière, ils ont accepté l’argent de ce même régime et ont publié sans aucune honte ni gène un feuillet complet rédigé par ce même régime sur les grandioses réalisations de Bouteflika, quand on a l’habitude de manger à tous les râteliers, mieux se cacher et se taire et s’interdire de donner des leçons.