Le contrat d’armes canadien avec l’Arabie en suspens

Bien malin qui peut dire ce soir quelle va être la décision d’Ottawa par rapport aux ventes d’armes en cours avec l’Arabie Saoudite.

Une vente de 15 milliards de dollars au Royaume saoudien pose un sacré problèmes depuis des mois à Justin Trudeau. L’opposition intérieure est forte et la cour suprême fédérale a du se prononcer il y a quelques mois pour autoriser la poursuite du contrat de fourniture de blindés au royaume saoudien. C’est le gouvernement précédent, conservateur, qui avait bouclé l’opération.

Crise diplomatique

On sait par ailleurs que la crise diplomatique ouverte entre Ottawa et Ryad en raison de l’emprisonnement d’opposants politiques par le royaume n’est pas terminée. Expulsé, l’ambassadeur canadien n’est toujours pas retourné à Ryad.

Après le sauvage massacre du journaliste Jamal Kashoggi, le Canada s’est joint aux déclarations des membres du G7 demandant des explications précises aux Saoudiens. Rien de plus pour le moment.

Mais c’est maintenant la position des Allemands qui interpelle les Canadiens. Justin Trudeau, le Premier Ministre fédéral et son ministre des Affaires Etrangères, Chrystia Freeland ne parlent pas pour le moment de sanction. Justin Trudeau s’est borné à répondre aux journalistes qui lui posaient la question que la rupture de contrat couterait sans doute 1 milliard de dollars aux Canadiens. Une fois ce chiffre mis en avant il a laissé entendre qu’en dehors d’une étude approfondie des moyens de rompre, rien de significatif ne serait fait. On rappelle ici que les trois plus gros fournisseurs d’armes à l’Arabie Saoudite sont les Etats-Unis -qui ne suspendront pas les contrats militaires-, la Grande-Bretagne et la France -qui pour l’instant n’ont pas annoncé non plus la rupture-