Le 31 janvier 2023, le pape François a entamé son voyage apostolique en République démocratique du Congo (RDC) puis au Soudant du Sud, jusqu’au 5 février 2023). n se prend à rèver en imaginant qu’Emmanuel Macro et ses collègues occidentaux tiennent, un jour, le discours vibrant et démocratique du Pape François face aux foules africaines
Après avoir rencontré le président Félix Tshisekedi, il s’est adressé aux autorités, la société civile et le corps diplomatique, se situant comme « comme un pèlerin de réconciliation et de paix » car « j’ai beaucoup désiré me trouver ici et je viens enfin vous apporter la proximité, l’affection et la consolation de toute l’Église catholique ». « Je voudrais vous parler à travers une image qui symbolise bien la beauté lumineuse de cette terre : celle du diamant. Chères femmes et chers hommes congolais, votre pays est vraiment un diamant de la création ; mais vous, vous tous, êtes infiniment plus précieux que toutes les choses bonnes qui sortent de ce sol fertile ! »
« Une diplomatie de l’homme pour l’homme »
Le pape a poursuivi son propos en s’adressant au-delà des frontières de la RDC : « Que la violence et la haine n’aient plus de place dans le cœur et sur les lèvres de quiconque, car ce sont des sentiments inhumains et anti-chrétiens qui paralysent le développement et ramènent en arrière, vers un sombre passé. (…) Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources : on en est arrivé au paradoxe que les fruits de sa terre le rendent “étranger” à ses habitants. Le poison de la cupidité a ensanglanté ses diamants. C’est un drame devant lequel le monde économiquement plus avancé ferme souvent les yeux, les oreilles et la bouche. (…) Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ».
Le pape François a plaidé ensuite pour « une diplomatie de l’homme pour l’homme, des peuples pour les peuples, (qui) doit se déployer, selon laquelle les opportunités de croissance des personnes soient au centre, et non le contrôle des zones et des ressources, les visées d’expansion et l’augmentation des profits. En regardant ce peuple, on a l’impression que la Communauté internationale s’est presque résignée à la violence qui le dévore ».
Le Vatican en Afrique, combien de divisions?