Le samedi 19 novembre, au 65e jour du soulèvement, une foule importante du quartier de Chahr-e-Ziba à Téhéran, s’est rendue au cimetière de Behesht-e-Zahra aux funérailles du martyr Hamid Reza Rouhi en scandant « cette fleur effeuillée en offrande à la patrie » et « Hamid, Hadiss, Siavash, il faut répondre au feu par le feu » et « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout ».
Voici un texte du Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Au même moment, les obsèques du martyr Kamal Ahmadpour se sont déroulées à Mahabad en présence d’un immense cortège qui scandait « Azéris, Baloutches, Kurdes, liberté et égalité ». Kamal Ahmadpour, père de deux enfants en bas âge, a été tués de 3 balles par les pasdarans lors d’une manifestation la veille à Mahabad. Après la cérémonie funéraire, la population a manifesté dans les rues en scandant « à bas le dictateur » et « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». Les jeunes ont élevé des barrages routiers et des barricades dans les rues où ils ont diffusé des hymnes révolutionnaires.
Dans la matinée du 19 novembre, manifestations et accrochages ont eu lieu à Divandareh. Les agents ont ouvert le feu faisant des morts et des blessés.
Dans le quartier Koshan de Chiraz, les funérailles du martyr Sajjad Ghaemi se sont déroulées en présence d’une d’une foule innombrable qui scandait « les Qashqai préfèrent la mort à l’humiliation ». Les agents répressifs ont lancé une charge violente sur le cortège en ouvrant le feu, faisant des morts et des blessés.
A Téhéran, des étudiants des universités Sharif, Allameh, Tarbiat-Modares, Azad de Chahr-e-Qods, des sciences sociales et de la faculté d’industrie d’Amir Kabir, se sont mis en grève en lançant les slogans « libérez les étudiants emprisonnés », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ». Ils ont été suivis à Tabriz par les étudiants en médecine et en arts qui scandaient « nous sommes tous des Aylar, venez vous battre et nous vous combattrons », « je tuerai celui qui a tué ma sœur » et « pasdarans, miliciens du Bassidj, vous êtes notre Daech ». Les étudiants de l’IUT d’Ispahan, de l’école technique de Najaf Abad, du campus central de l’Université de Guilan, de l’Université Chiraz, de la faculté de médecine de Sanandaj, ont organisé des sit-in et des grèves avec les slogans «jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout », « à bas ce gouvernement infanticide », « nous n’avons pas donné de morts pour des compromis et nous courber devant un assassin de guide ».
A Zahedan, les gens ont manifesté en allumant des feux dans la rue. A Kermanchah, les familles des étudiants arrêtés se sont rassemblées devant la sécurité de l’Université Razi en criant « où est mon enfant ? ». A Henguiyeh, dans le Hormozgan, de jeunes insurgés ont mis le feu à une base de la milice du Bassidj. Les étudiants ont manifesté à Bandar-Abbas avec le slogan « nous sommes tous des Aylar, venez vous battre et nous vous combattrons».
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré à propos de l’intervention de Khamenei ce 19 novembre, que le dictateur religieux a encaissé jusqu’à présent la défaite la plus douloureuse avec soulèvement, la révolution démocratique et la généralisation du slogan « à bas Khamenei ». Pour redonner le moral à ses troupes en déroute, a-t-elle expliqué, il a lancé « jusqu’à présent, l’ennemi a échoué, mais chaque jour, il use de tours et de tromperies ». Il faut lui dire de s’attendre à des défaites encore plus sévères de la part des jeunes insurgés. Khamenei affirme qu’il va être mis fin aux « émeutes » et au « règne des malfaisants ». Oui, avec la victoire de la révolution démocratique qui va balayer le régime des mollahs et instaurer la démocratie et la souveraineté populaire, il va être mis fin à jamais au règne de quatre décennies de Mal et de crimes du fascisme religieux.