Les hauts responsables israéliens et américains laissent entrevoir qu’une opération terrestre d’envergure pourrait être tentée par Tsahal à l’intérieur de Gaza, l’objectif étant de détruire les infrastructures des organisations fondamentalistes palestiniennes et de briser les reins au Hamas. Non sans grands risques, souligne Michel Touma, chroniqueur sur le site libanais « Ici Beyrouth »!
(…) Les experts militaires expliquent qu’effectivement, de tels objectifs ne peuvent être atteints qu’en occupant le terrain, ne fût-ce que temporairement, pour réduire à sa plus simple expression, à défaut d’éliminer, la partie adverse. Sauf qu’une vaste opération terrestre à Gaza est non seulement à très haut risque, mais elle laisse surtout planer de sérieux doutes quant à ses véritables chances de succès. Comme son nom l’indique, la bande de Gaza est un territoire rectangulaire, exigu et étroit d’à peine 360 km², peuplé de près de 2 millions d’habitants.
Constituée essentiellement de dédales bordés de constructions très proches l’une de l’autre, cette bande est connue pour avoir l’une des densités de population les plus élevées au monde, soit un peu plus de 5900 habitants par kilomètre carré. A l’ombre de telles conditions sur le terrain, la question est de savoir si après l’attaque meurtrière du 7 octobre, Israël pourrait assumer les pertes en vies humaines que nécessiterait une action terrestre visant à éradiquer le mouvement Hamas, ou tout au moins son infrastructure et son appareil militaires. Si une telle opération chirurgicale n’est pas couronnée d’un succès total, le Hamas ne manquerait pas de crier victoire et d’en tirer les dividendes à plus d’un niveau, avec tout ce que cela entrainerait comme impact catastrophique sur Israël (…°.