Dans un éditorial fracassant, le site marocain Barlamane.com se fait l’écho d’un réel malaise de la classe politique marocaine après la publication de plusieurs papiers dans la presse française à la suite d’Amnesty International, qui prenait la défense du journaliste Omar Radi condamné pour harcèlement. Certains en effet veulent voir dans un contentieux qui reste marginal le signe d’une dégradation des libertés dans le Royaume chérifien.
La publication sur le site « Africa Intelligence » de plusieurs papiers dénonçant violemment les initiatives immobilières et financières du Palais marocain ont renforcé le sentiment à Rabat qu’une offensive était lancée, via la presse, par le pouvoir français contre l’image du Maroc. Un article de cette lettre confidentielle s’en prend notamment au secrétaire particulier et gérant des affaires privées du souverain, Mounir el-Majidi, accusé de « muscler ses propres sociétés via des contrats avec la holding royale Al Mada ». Le frère de Mounir, Mahdi el-Majidi et son ex-lieutenant Zouhair Fassi-Fehri sont aussi mis en cause comme partenaires privilégiés des firmes royales
Si la présence des intérèts de la Monarchie et de ses alliés dans l’économie du Royaume marocain d’est pas un véritable scoop, le ton agressif d’Africa Intelligence, un site qui entretient de bonnes relations avec la plupart des Etats africains, notamment la Côte d’Ivoire du président Ouattara, est en effet peu habituel
Jusqu’à quel point les articles hostiles parus ces médias sont le résultat d’une offensive concertée? Une certitude, le contexte diplomatique est délétère entre la France et le Maroc. Depuis plusieurs mois, Rabat dénonce l’arrogance des Français qui souhaiteraient bénéficier d’un traitement privilégié notamment en matière d’appels d’offre. Le chantier du futur TGV entre Rabat et Marrakech est emblématique de la brouille actuelle entre les deux pays.
Par ailleurs, sur le plan international, la France et le Maroc affichent de profondes divergences, notamment sur la Libye, le Mali ou l’attitude à adopter face aux ambitions de la Turquie. Et il est certain que ces dernier mois, le ministre franaçais des Affaires Etrangères, Jean Yves le Drian, a courtisé les nouvelles autorités algériennes, en négligeant les relations traditionnellement courtoises et régulières qui étaient celles de la France et du Maroc.
Nicolas Beau, Mondafrique
Voici le texte de la chronique du site Barlamane qui rappelle les acquis du règne de Mohamed VI face au portrait très négatif dressé par certains médias français des réalités marocaines
De nos jours, l’hexagone embrigade de soi-disant opposants et leur ouvre ses antennes audiovisuelles et ses multiples supports traditionnels et électroniques pour casser du Maroc. Sans résultat ! On décide de passer alors à la vitesse supérieure et on sort l’artillerie lourde en organisant la presse en meute pour chasser un gibier de l’Atlas de plus en plus coriace et difficile, voire impossible à attraper. Presque tous s’y sont mis : Le Monde, l’Humanité, l’agence officielle AFP, la télévision publique France 24, RFI etc, le prestigieux Mediapart ainsi que des dizaines d’autres sites électroniques, obéissant à une baguette magique, ont uni leurs forces pour ramener le royaume du Maroc aux années de plomb que le nouveau règne a pourtant définitivement enterrées. Sans résultat non plus ! Il ne reste peut-être à Paris qu’une déclaration de guerre solennelle et envoyer ses soldats tester sur nous son arsenal sophistiqué de guerre. Pourquoi pas la bombe atomique !!!
LE BILAN LARGEMENT POSITIF DE MOHAMED VI
En fait, le roi Mohammed VI a rempli toutes les cases vides de l’ancien règne et bouché tous les trous par qui l’air entrait à la demeure Maroc. L’Instance équité et réconciliation, une sorte de Marche verte, le nouveau Code de la famille, pour ne citer que ces deux immenses chantiers, avaient été salués à travers le monde, y compris en France. Les textes qui régissent le quotidien des marocains, dont certains datent du temps du protectorat ont été dépoussiérés, mis à l’horloge du 21e siècle permettant ainsi une véritable libéralisation des champs économique et politique.
Le bond économique réalisé en un temps record grâce aux mégas projets lancés par le roi tels les ports, les aéroports, les autoroutes, les marinas, les industriels automobile, aéronautique et touristique, ainsi que les services ont donné sans conteste un nouveau visage au Maroc. Toutes ces réalisations ont été saluées par la presse de l’Hexagone. Il suffit d’y jeter un coup d’œil. Mais pourquoi cette même presse est-elle subitement devenue amnésique et dénie au Maroc toute avancée économique et démocratique?En fait, au fil des années, le royaume a pris son envol et développé sa propre personnalité. Le suivisme automatique et l’alignement systématique sur les positions de Paris ne fonctionnent plus. Le Maroc l’a démontré à plusieurs reprises, y compris avec ses traditionnelles amitiés du Golfe. L’indépendance de la prise de décision et de position de Rabat dérange, sa présence économique et politique de plus en plus forte en Afrique agace. Le Maroc n’est plus le pré-carré de personne. Il n’est pas non plus de ceux qu’on convoque en France pour les tancer, les sermonner, leur donner des instructions.
Cela ne marche pas avec le nouveau règne qui a rendu la fierté à ses citoyens. La rupture avec l’ordre ancien est en marche, doucement mais sûrement. La France des privilèges résiste à ce « divorce« . Elle croit toujours que le Maroc ne peut vivre sans elle. Les dirigeants français et marocains doivent se pencher sur les futures relations maroco-françaises et l’hexagone doit se mettre en tête, une bonne fois pour toutes, que l’indigénat est mort et enterré. Embrigader de pseudos opposants et mobiliser toute la presse française pour soi-disant défendre le journaliste Omar Radi est tout simplement risible, le comble du ridicule. Omar Radi que la presse française encense et présente comme un James Bond des libertés et de la démocratie n’a jamais publié d’investigation, et n’a jamais prétendu lui-même être un leader d’opinion. Ni Tarek Ramadan ni le chanteur Saad Lemjerred n’ont reçu le moindre doute de leur culpabilité de la part de la même presse qui, en fin de compte, le dindon de la farce dans l’affaire Radi.
Omar Radi que cette presse tente d’innocenter n’est que le prétexte pour flageller le Maroc, quitte à bafouer les droits d’une jeune femme violée et violentée. A Paris on le sait, au Maroc, on ne le sait que trop bien, mais la caravane passe…