Comme promis, le président tunisien Kaïs Saïed a présenté son projet de Constitution le 30 Juin. Ce texte sera proposé au référendum le 25 juillet 2022.
Chronique et dessin de « Z »
Sans surprise, et ce malgré la prétendue participation d’une commission consultative, c’est la « pâte » de Saied qui ressort en premier : un mixte indigeste de présidentialisme et d’Allah-isme.
Mais c’est encore pire que cela. Imaginez une sorte de lasagne composée de couches alternées de Zaba(1) hachée, de Zaballah (2) concentré, et sur laquelle on fait couler une purée de diarrhée verbale de Zabaïed(3).
Désolé pour ceux qui s’apprêtaient à manger, mais cette description n’est qu’un avant-goût de ce qu’on va nous faire bouffer durant des années.
Mais le secret de cette recette ne tient pas tant aux ingrédients ni aux dosages, mais à la quantité de lâcheté, au poids de la bassesse, au volume d’opportunisme de tous ceux qui ont permis de faire d’un idiot du village un chef étoilé. Je ne nommerai pas tous ces minables qui ont rendu possible cette catastrophe, et je ne m’attends pas non plus à ce que l’Histoire rappelle leur rôle, car même celle-ci semble être l’otage de la même lâcheté, bassesse et opportunisme d’une « élite » définitivement avariée…
(1) Zaba, acronyme de Zine el Abidine Ben Ali.(2) Zaballah, contraction de Zaba et Allah, en référence à Rached Ghannouchi, le chef des islamistes tunisiens.
(3) Zabaïed, contraction de Zaba et Saïed.
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Article symboliquement très personnel. Ce rédacteur devrait être corrigé avant la publication.