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Francophonie, le péché originel de Macron 

Derrière cette situation inédite et catastrophique que connaît aujourd’hui l’Organisation Internationale de la Francophonie qui vient de se réunir les 4 et 5 novembre au Cameroun, beaucoup pointent du doigt l’énorme responsabilité du président français Emmanuel Macron qui a privilégié ses rapports avec le président rwandais sur l’essor de la angue française.

C’est le président français qui a décidé, en 2018, de faire obstacle au renouvellement du mandat de la Canadienne Michaëlle Jean et d’imposer l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères. La démarche reposait, de toute évidence, sur des considérations de politique intérieure française. En imposant Mme Mushikwabo à la tête de l’OIF, le président français entendait accélérer la réconciliation entre son pays et le Rwanda de Paul Kagamé qui l’a toujours accusé d’avoir une responsabilité dans le génocide des tutsis en avril 1994.

Non content d’avoir tordu la main au Canada et aux autres pays francophones pour faire de l’ancienne ministre des Affaires rwandaise le successeur du Sénégalais Abdou Diouf à la tête de l’OIF, Macron avait ensuite tout mis en œuvre en novembre 2022 à Djerba, en Tunisie, pour obtenir le renouvellement du mandat de la rwandaise pour les quatre prochaines années.

Un lourd tribut

La réconciliation entre la France et le Rwanda a certes atteint un niveau inédit dès le premier quinquennat de Macron, mais le tribut payé, notamment par l’OIF, aura été très lourd. Entre problèmes de trésorerie, difficultés de management et crise de confiance avec de nombreux pays membres qui estiment qu’une ancienne ministre rwandaise ne peut être légitime pour défendre la démocratie et les droits de l’homme, la Francophonie se retrouve aujourd’hui à la croisée des chemins, avec un avenir totalement incertain. Par la seule volonté d’Emmanuel Macron et son choix hasardeux.

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