- Mondafrique https://mondafrique.com/libre-opinion/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Thu, 26 Jun 2025 08:38:01 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/libre-opinion/ 32 32 Le risque de contamination radioactive au Moyen Orient https://mondafrique.com/libre-opinion/le-risque-de-contamination-radioactive-au-moyen-orient/ https://mondafrique.com/libre-opinion/le-risque-de-contamination-radioactive-au-moyen-orient/#respond Thu, 26 Jun 2025 08:36:43 +0000 https://mondafrique.com/?p=136155  La stratégie militaire adoptée par les États-Unis et Israël, c’est-à-dire le ciblage des infrastructures nucléaires iraniennes soulève d’importantes préoccupations pour la sécurité environnementale et nucléaire des pays du Golfe. Bien que les frappes menées sur les sites de Natanz, Ispahan et Fordow n’aient, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), entraîné aucune fuite radioactive, la […]

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 La stratégie militaire adoptée par les États-Unis et Israël, c’est-à-dire le ciblage des infrastructures nucléaires iraniennes soulève d’importantes préoccupations pour la sécurité environnementale et nucléaire des pays du Golfe.

Bien que les frappes menées sur les sites de Natanz, Ispahan et Fordow n’aient, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), entraîné aucune fuite radioactive, la possibilité d’une nouvelle escalade militaire entre les deux pays pourrait mener au ciblage de sites nucléaires plus sensibles, tels que la centrale nucléaire de Bouchehr.

Située sur le Golfe Persique, la centrale de Bouchehr abrite plusieurs milliers de tonnes de matériaux nucléaires. Une attaque directe pourrait entraîner une fuite radioactive, affectant à la fois l’air et les eaux de la région. Même une frappe indirecte, visant les lignes électriques alimentant le réacteur, pourrait provoquer une importante contamination radioactive. Un tel scénario aurait des implications dramatiques pour les États de la région : en cas de pollution radioactive des eaux du Golfe, des pays tels que le Qatar, le Koweït et Bahreïn se retrouveraient privés d’eau potable en moins de 72 heures, dans la mesure où leur approvisionnement en eau repose quasiment uniquement sur des installations de dessalement utilisant l’eau du Golfe.

Par ailleurs, les risques environnementaux ne se limitent pas aux infrastructures nucléaires. Une frappe sur les terminaux pétroliers iraniens, notamment l’île de Kharg – située dans le Golfe et par laquelle transite environ 90 % des exportations de pétrole iranien – pourrait également contaminer les eaux. Une telle action risquerait de provoquer une riposte de l’Iran visant les infrastructures pétrolières du Golfe exploitées par les États-Unis ou des entreprises énergétiques internationales.

Dans un scénario extrême, bien que moins probable, ces tensions pourraient culminer par une fermeture temporaire ou prolongée du détroit d’Ormuz, principal point de passage stratégique pour le commerce mondial d’hydrocarbures. Un tel développement aurait des répercussions majeures sur la stabilité énergétique et sécuritaire de la région, et au-delà, sur l’économie mondiale.

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Une compétition internationale pour conquérir les ports africains https://mondafrique.com/libre-opinion/une-competition-internationale-pour-conquerir-les-ports-africains/ https://mondafrique.com/libre-opinion/une-competition-internationale-pour-conquerir-les-ports-africains/#respond Mon, 23 Jun 2025 21:14:27 +0000 https://mondafrique.com/?p=136042  Le continent africain, continent de la terre, est aussi un espace entouré d’une mer et de deux océans, chauds. Immenses ouvertures maritimes, libres de toute contrainte climatique, pour son commerce, mais aussi immenses zones où se joue sa sécurité. Un article paru dans « La Tribune » et signé par Gérard Vespierre, Diplômé de L’ISC Paris, Maîtrise […]

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 Le continent africain, continent de la terre, est aussi un espace entouré d’une mer et de deux océans, chauds. Immenses ouvertures maritimes, libres de toute contrainte climatique, pour son commerce, mais aussi immenses zones où se joue sa sécurité.

Un article paru dans « La Tribune » et signé par Gérard Vespierre, Diplômé de L’ISC Paris, Maîtrise de Gestion et DEA de finances Université Dauphine PSL, analyste géopolitique, fondateur du média web Le Monde Décrypté www.le-monde-decrypte.com chroniqueur géopolitique IFDM 98.0, chercheur associé à la FEMO

Continent de 30 millions de kilomètres carrés, l’Afrique représente pratiquement deux fois la superficie du plus grand pays du monde, la Russie, mais, cerné par une mer, la Méditerranée, et deux océans, Atlantique et Indien. A l’opposé de l’empire russe, ce continent doit absolument entretenir une relation privilégiée avec la mer. Or cette vision géopolitique d’une Afrique maritime n’est nullement une vision dominante. Il convient donc de la rappeler et de la renforcer.

Le triple rôle de l’espace portuaire

 
Sur les 54 États structurant le continent, 38 soit un peu plus des deux-tiers, possèdent une façade maritime. Les 16 autres, démunis de débouché marin, créent donc une pression et une responsabilité sur les 38 ‘maritimes’ pour assurer le transit de leur commerce.

Ils assurent, en premier lieu, les flux d’importation et d’exportation pour son milliard et demi d’habitants, en 2024, mais doivent aussi se préparer à assumer la responsabilité du flux des besoins des deux milliards et demi projetés pour 2050.

En dehors de cette responsabilité de flux, les ports africains doivent naturellement assurer la réception, la transformation, et l’expédition des ressources halieutiques. La production annuelle de poissons dans les eaux des seuls pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest est estimée à plus de 1,6 million de tonnes, et représente une valeur commerciale d’environ deux milliards d’euros.

Enfin, le troisième volet, plus récent, consiste pour les plateformes portuaires à organiser des hubs de développement industriel, à leur périphérie. Cette fonction nouvelle joue un rôle particulièrement important dans le développement économique des pays concernés, avec les bassins d’emploi associés.

Cette triple responsabilité, associée à l’importance de la géographie humaine du continent, et aux ressources du sous-sol, créent une attraction géopolitique mondiale vers ses ports, et particulièrement ceux de l’Afrique de l’ouest

Une compétition internationale

Le CESA, Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique, estime que la Chine, à travers ses entreprises d’État, est impliquée dans 78 ports africains en tant que bailleurs de fonds, constructeurs ou opérateurs, soit 33% de l’ensemble des infrastructures portuaires du continent. Pratiquement la moitié ont déjà accueilli des escales ou des exercices militaires des forces navales de l’armée chinoise. Pékin a développé un plan stratégique visant à dynamiser les flux ente les produits chinois, et les matières premières africaines. La présence chinoise dans le secteur portuaire en africain est sans équivalent, ailleurs dans le monde.

Un autre acteur stratégique s’est impliqué depuis une vingtaine d’années : Les Émirats arabes unis. Leur principal opérateur, DP World, est aujourd’hui un acteur majeur. Le port de Ndayane, au Sénégal, en cours de développement par ce groupe, représente un projet de 1,2 milliard de dollars sur deux phases. Les EAU encourage également de nouveaux entrants sur le continent, comme Abu Dhabi Ports, très présent en Afrique de l’Est, leur zone d’influence naturelle, où ils rivalisent avec la Chine.

Le retrait relatif de la France

La France connaît un déclin dans le domaine portuaire et logistique en Afrique. La cession des actifs africains du groupe Bolloré Africa Logistics au groupe italo-suisse MSC en 2022 en est un exemple. Il a concerné principalement, la cession de 16 terminaux portuaires et de plusieurs entrepôts stratégiques.

Mais notre pays conserve néanmoins des atouts. Le géant mondial du transport maritime, CMA-CGM, reste un acteur prépondérant. Le groupe est très actif au Nigéria ainsi qu’au Cameroun, où il contrôle le port en eau profonde de Kribbi. On doit également citer le groupe Meridiam qui a inauguré en 2022, aux côtés du groupe Arise (Singapour), le nouveau terminal de conteneurs de Nouakchott. Ce terminal se positionne comme la porte d’entrée de la Mauritanie, mais aussi du Mali.

Ces choix, d’investissement ou de cession, reflètent les décisions stratégiques des entreprises, qui prennent naturellement en considération touts les aspects de risques.

Dangers maritimes et sécurité renforcée

Visibles et médiatisés, les actes de piratage sont les plus connus. Cependant, d’autres problèmes, comme le narcotrafic, les filières d’immigration illégales, ou la pêche illicite (manque à gagner de plusieurs milliards d’euros par an) et le trafic d’armes, posent de réels défis. Ces trafics financent et alimentent directement le chaos sécuritaire du Sahel, qui tend par ailleurs à métastaser vers le golfe de Guinée.p

Dès 2013 les organismes représentants l’Afrique de l’ouest, l’Afrique centrale, et la commission du Golfe de Guinée ont établi les bases d’une stratégie régionale commune, couvrant l’espace maritime du golfe de Guinée, connue sous l’appellation ‘Architecture de Yaoundé’. Le commandement pour l’Atlantique de la Marine Nationale participe à la sécurité de la région, en partenariat avec les États riverains, par le biais de l’opération Corymbe.

Il faut ajouter les menaces nouvelles des cyberattaques, dont l’augmentation représente un risque sans précédent pour les ports et les infrastructures critiques du continent. Parmi les nombreux projets de protection, on peut citer ‘Safe Seas for Africa’ financé par l’Union européenne, et mis en œuvre par plusieurs organismes internationaux (ONUDC, UNITAR-ISMI et l’OMI) visant à bâtir une cyber résilience, régionale, durable.

Ces menaces et risques conduisent, autorités portuaires, investisseurs, et utilisateurs, à élaborer des exigences de nature nouvelle dans le développement des infrastructures portuaires africaines, en particulier en Afrique de l’ouest.

Impérieuse nécessité de modernisation

D’Abidjan à Kribi, en passant par Lomé, Cotonou ou Douala, les plateformes portuaires se modernisent, s’automatisent. Il s’y ajoute désormais une sécurisation considérée comme une composante structurante de l’activité, et non plus comme une simple addition de systèmes.

Le port de Douala (PAD) qui assume à lui tout seul plus de 70% des échanges commerciaux du Tchad et de la Centrafrique, est désormais sécurisé, via l’action de partenaires locaux  telle que l’entreprise camerounaise PortSec SA. Les installations comprennent des systèmes de surveillances multiples, caméras, radars de navigation longue portée, et contrôles d’accès biométriques.

Afin de gérer les flux transitant par le corridor Douala-Bangui-N’Djamena, le PAD a mis en place une sécurisation globale incluant des escortes ponctuelles de convois. Les investissements engagés (près de 210 millions d’euros) et les process sécuritaires, attirent de plus en plus d’investisseurs à Douala. Le groupe Arise IIP doit y investir 350 millions d’euros pour la construction d’une zone industrielle dont l’activité profitera également à l’arrière-pays.

Le port de Cotonou, principale plateforme logistique du Bénin, est également au cœur d’un ambitieux programme de modernisation, doté de plus de 685 millions d’euros. Ces investissements concernent l’agrandissement du terminal de conteneurs, ainsi que l’installation de nouvelles grues permettant de réduire le temps d’attente. S’y ajoutent, la construction d’un terminal vraquier de 20 hectares et la création d’une zone logistique de 40 hectares.

Des milliers d’emplois indirects et induits seront créés, notamment dans les secteurs du transport, de la logistique et des services connexes. Ces aménagements permettront de porter la capacité annuelle du port de 12 à 20 millions de tonnes. Le Bénin améliorera ainsi sa compétitivité en tant que plateforme logistique régionale.

Les enjeux de développement économiques de l’Afrique, l’attrait de ses ressources minières, et les rivalités géopolitiques des puissances extérieures, conduisent à une mise en valeur accélérée des installations portuaires du continent. Ce processus est indispensable pour aider à résoudre les problèmes de niveau de vie de ses habitants, et apporter ainsi une forme de réponse aux déstabilisations intérieures. La mobilisation des grandes puissances géopolitiques du monde pourrait alors aboutir à un résultat très positif.

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Venance Konan voudrait juste comprendre la guerre en Iran https://mondafrique.com/libre-opinion/venance-konan-voudrait-juste-comprendre-la-guerre-en-iran/ https://mondafrique.com/libre-opinion/venance-konan-voudrait-juste-comprendre-la-guerre-en-iran/#respond Sun, 22 Jun 2025 21:41:59 +0000 https://mondafrique.com/?p=135961 Notre chroniqueur et écrivain, Venance Konan, qui vit à Abidjan, ne comprend pas les buts de guerre de l’armée israélienne et de son allié américain en Iran Dites-moi, Monsieur, vous qui savez tant de choses. Qui a le droit de fabriquer et de posséder la bombe atomique ? Vu ce à quoi ça sert, c’est-à-dire à […]

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Notre chroniqueur et écrivain, Venance Konan, qui vit à Abidjan, ne comprend pas les buts de guerre de l’armée israélienne et de son allié américain en Iran

  • Dites-moi, Monsieur, vous qui savez tant de choses. Qui a le droit de fabriquer et de posséder la bombe atomique ?
  • Vu ce à quoi ça sert, c’est-à-dire à détruire en masse, et peut-être même toute l’humanité si celles qui existent déjà étaient toutes utilisées, personne ne devrait avoir le droit d’en fabriquer.
  • Oui, mais il n’empêche que les Etats Unis, la France, le Royaume Uni, la Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan, Israël, la Corée du nord en possèdent.
  • C’est parce qu’ils ont la capacité d’en fabriquer et se sont donnés le droit de le faire.
  • Alors, pourquoi ce droit est-il refusé à l’Iran qui dit avoir aussi la capacité d’en fabriquer ?
  • C’est parce que les dirigeants de ce pays ont de longues barbes, entrent en transe dès qu’ils voient un bout de cheveux de femme, je parle bien des poils qui sont sur la tête et non ailleurs, pendent à tour de bras tous ceux qui sont contre leur régime, et surtout, ils disent que leur bombe atomique, c’est pour détruire Israël. Vous conviendrez avec moi que cela ne se fait pas. Vous pouvez chercher à détruire, je ne sais pas moi, par exemple le Togo, le Lesotho, des pays qui ne servent à rien et dont personne aux Etats Unis ou en Europe n’a entendu parler, ou bien, tiens, les Palestiniens par exemple. Oui, à quoi ça sert, un Palestinien, si ce n’est empêcher Israël de s’agrandir pour accomplir le dessein de Dieu ? Mais vouloir détruire Israël, la pointe avancée de la civilisation occidentale dans ce monde barbare du Moyen-Orient, mon Dieu, quelle folie !
  • Vous avez raison. Mais est-ce que le président d’un pays qui n’est pas en guerre contre un autre peut décider d’aller tuer le président de ce pays ?
  • Dans le monde civilisé, en principe non. Mais comme je vous l’ai dit, il s’agit ici d’un pays barbare dont les dirigeants portent de longues barbes, pendent leurs concitoyens à bout de potences dressées dans les rues, font la chasse aux homosexuels et ne supportent pas de voir un bout de cheveux déborder du tchador.
  • Mais il y a dans cette région beaucoup de barbus qui n’aiment ni les femmes, ni les homosexuels, pendent beaucoup ou coupent des têtes, qui découpent même parfois des journalistes par petits morceaux avant de les dissoudre dans de l’acide, et personne ne parle de les tuer. Et les civilisés vont même leur faire la bise.
  • Oui, mais eux, ils ont l’intelligence de ne pas appeler l’oncle Sam « grand Satan » et Israël et les autres pays occidentaux « petits Satan. » Mais surtout, ils ont le chic d’acheter beaucoup de choses, pas forcément utiles, à l’Occident, d’y investir tous leurs revenus, en achetant des clubs de football par exemple, et même d’offrir un avion au chef du pays que l’autre appelle « grand Satan ». Vous savez, une amitié, ça s’entretient. Et ils ne disent aucun mal d’Israël.
  • Je vous comprends. Effectivement il faut savoir à qui donner des cadeaux. Construire des mosquées en Afrique, c’est bien, mais acheter des Rafale en rafale, c’est plus utile. Mais, et c’est ma dernière question, qu’est-ce qu’une guerre préventive ? Est-elle reconnue par le droit international ?
  • Euh, voyez-vous, il y a le droit international, et le droit d’Israël. Ce sont deux choses différentes qu’il ne faut jamais confondre. Le droit international permet ou interdit ceci ou cela. Le droit d’Israël par contre, lui permet de s’autoriser tout. Notamment de frapper qui il veut. Comme Israël part du principe que tous ses voisins ne l’aiment pas beaucoup, ce qui n’est pas totalement faux, ce pays se dit donc techniquement en guerre contre tous ces voisins-là et même des pays plus éloignés. En tout cas tous ceux qui proclament qu’ils ne l’aiment pas. Alors, puisqu’il est en guerre, il se donne le droit de frapper le premier tous ceux qui peuvent le menacer. Ou pas. Comme la Syrie par exemple. Les tirs contre ce pays, c’est pour éviter que quelqu’un là-bas n’ait envie d’avoir envie de protester contre l’occupation d’une partie du territoire syrien. Laquelle occupation est juste pour prévenir que quelqu’un n’ait une mauvaise envie. Oui, dans cette histoire, avoir de mauvaises idées peut exposer à une guerre préventive. C’est clair ?
  • Oui, très clair. Et je comprends qu’Israël cherche à raser la barbe des dirigeants iraniens et que les Etats Unis fournissent la mousse à raser.

 

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Le Moyen Orient entre chute des Mollahs et chaos régional https://mondafrique.com/libre-opinion/israel-iran-entre-chute-des-mollahs-et-chaos-international/ Wed, 18 Jun 2025 06:00:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=135717 Alors qu’Israël frappe pour la première fois en profondeur les infrastructures nucléaires iraniennes, le Moyen-Orient vacille entre basculement historique et chaos annoncé. Chute du régime ou guerre régionale ? L’opération de 2025 ouvre un nouveau chapitre explosif dans l’équation stratégique israélo-iranienne. Vendredi 13 juin 2025. Une date qui risque de s’ajouter à la liste fatidique […]

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Alors qu’Israël frappe pour la première fois en profondeur les infrastructures nucléaires iraniennes, le Moyen-Orient vacille entre basculement historique et chaos annoncé. Chute du régime ou guerre régionale ? L’opération de 2025 ouvre un nouveau chapitre explosif dans l’équation stratégique israélo-iranienne.

Vendredi 13 juin 2025. Une date qui risque de s’ajouter à la liste fatidique des années charnières du Moyen-Orient. Comme 1956, 1967 ou 1973, cette journée restera peut-être comme celle où l’équilibre régional a basculé. Pour la première fois, Israël a mené une frappe à grande échelle contre les infrastructures nucléaires iraniennes. Mais au-delà de l’effet militaire immédiat, une question domine tous les débats géostratégiques : cette frappe marquera-t-elle le début de la fin du régime iranien ou, au contraire, le point de départ d’un embrasement régional sans précédent ?

Entre optimisme messianique et réalisme tragique, la lecture du conflit oppose deux pôles : la promesse d’une chute du régime iranien et d’une ère plus consensuelle dans la région, ou le risque d’une guerre régionale prolongée, d’un chaos pétrolier, et d’un engrenage qui pourrait forcer les États-Unis à s’impliquer directement.

Ce qui distingue cette attaque des précédentes tentatives, c’est la volonté affichée par Israël d’aller jusqu’au bout. En quinze ans, l’État hébreu avait souvent pointé ses missiles vers Natanz ou Fordow, avant de renoncer à la dernière minute, dissuadé par Washington ou freiné par ses propres états-majors. Cette fois, la retenue a cédé place à la résolution : détruire la capacité nucléaire de l’Iran, quoi qu’il en coûte.

Puissance de feu et fragilité intérieure

Ce changement d’attitude s’explique par deux facteurs : d’une part, l’accélération sans précédent de l’enrichissement d’uranium par Téhéran, avec un degré de dissimulation tel que l’AIEA, pour la première fois en vingt ans, a publiquement dénoncé le non-respect des engagements iraniens. D’autre part, un contexte géopolitique qui a redistribué les cartes : l’échec du dialogue, l’impatience des faucons israéliens, et le feu vert implicite d’un Donald Trump revenu à la Maison Blanche, plus préoccupé de dissuasion que de diplomatie, mais jusqu’à un certain point.

La précision de la frappe – qui aurait atteint les entrées souterraines des sites de Natanz et potentiellement perturbé les centrifugeuses malgré leurs amortisseurs – révèle une chose : Israël ne veut plus temporiser. Il veut une interruption nette, durable, de la capacité nucléaire iranienne. Et il est prêt à en assumer le coût stratégique.

La réussite de cette opération dépend moins des explosions visibles que de l’effet souterrain qu’elles auront : sur les infrastructures, sur le programme nucléaire, mais surtout sur la perception iranienne de sa propre invulnérabilité. L’Iran a bâti son pouvoir sur une double illusion : l’intouchabilité de ses sites nucléaires, et la loyauté de ses cadres. Or la frappe israélienne remet en cause les deux.

Derrière l’efficacité apparente du Mossad et de l’unité 8200, se cache un fait plus dérangeant pour Téhéran : l’effondrement intérieur de la confiance. De nombreux responsables iraniens, exaspérés par leur propre régime, auraient collaboré avec Israël, facilitant les frappes chirurgicales qui ont tué les chefs des Gardiens de la Révolution et du haut commandement militaire. Le pouvoir iranien, désormais, vit dans la paranoïa. Chaque réunion est suspecte. Chaque général devient potentiellement une taupe.

Cette insécurité intérieure, si elle s’installe, ralentira la prise de décision et pourrait précipiter des erreurs fatales. Elle constitue le véritable gain stratégique israélien, au-delà des dégâts techniques.

D’un empire d’influence à un risque de vide régional

L’un des paris implicites de cette opération est que la chute ou l’affaiblissement de la République islamique aura un effet domino sur ses relais régionaux. Depuis des décennies, l’Iran contrôle ou influence des territoires entiers par milices interposées : le Hezbollah au Liban, les milices chiites en Irak, les Houthis au Yémen, et les restes d’alliés en Syrie.

En ciblant le centre nerveux de cette stratégie, le régime iranien lui-même, Israël espère briser l’épine dorsale d’un empire d’influence délétère. Or, les premiers frémissements semblent aller dans ce sens : affaiblissement visible du Hezbollah, recompositions politiques embryonnaires au Liban et en Syrie, retour d’un espoir timide dans des sociétés longtemps étouffées.

Mais ce frémissement ne garantit pas une stabilisation. Faire tomber un empire d’influence ne suffit pas à bâtir des démocraties. Le vide politique qui suivrait une chute rapide du régime iranien pourrait aussi engendrer un désordre prolongé, comme on l’a vu en Irak ou en Libye. Entre libération et chaos, la ligne est mince.

Paradoxalement, celui qui orchestre cette reconfiguration régionale est incapable de gérer sa propre maison. Benjamin Netanyahu, maître d’échecs au Moyen-Orient, est un joueur brouillon sur l’échiquier intérieur. À Gaza, ses choix sont dictés par des impératifs de survie politique, son refus dogmatique de tout État palestinien, et sa dépendance à une extrême droite messianique. Résultat : l’armée israélienne est engluée dans un bourbier moral et stratégique, sans plan de sortie.

Cette dissociation entre son habileté externe et son aveuglement interne pose une question cruciale : jusqu’où Israël peut-il aller sans s’effondrer moralement de l’intérieur ? Si les succès extérieurs servent à détourner l’attention des impasses locales, l’équation devient instable.

Au-delà de l’axe géopolitique, ce conflit a des implications globales : notamment sur le prix de l’énergie. L’Iran, acculé, pourrait chercher à punir l’Occident en provoquant une flambée du pétrole. Il lui suffirait de miner le détroit d’Ormuz ou de saborder quelques tankers pour bloquer les exportations. Le seul spectre de cette manœuvre suffit déjà à faire grimper les prix.

C’est peut-être ici que le lien avec Washington devient crucial : Trump, président en campagne permanente, pourrait être tenté de laisser Israël faire le sale travail… jusqu’au moment où une crise énergétique menacerait l’économie américaine. À ce moment-là, l’engrenage militaire deviendrait quasi inévitable.

Il faut reconnaître à Israël, cette fois, une relative retenue. Contrairement à Gaza, aucune frappe massive contre des civils. L’intention est claire : faire la distinction entre le peuple iranien et son régime. Netanyahu l’a dit dans une vidéo adressée aux Iraniens : « Vous n’êtes pas nos ennemis. Votre régime est notre ennemi commun. »

S’il ne convaincra pas les foules persanes, il plante néanmoins un message stratégique : Israël ne cherche pas la guerre contre un peuple, mais la fin d’un régime qu’il juge irresponsable. Ce discours, s’il trouve des relais au sein d’une jeunesse iranienne déjà frustrée et en colère, pourrait favoriser une dynamique interne de renversement.

Mais là encore, le renversement d’une dictature ne signifie pas l’avènement d’une démocratie. Le vide post-autoritaire est souvent rempli par l’instabilité, les luttes de pouvoir, voire la guerre civile. La vraie question est donc : que se passe-t-il après ?

Deux leçons majeures se dégagent de ce tournant :

1- Les régimes autoritaires semblent éternels… jusqu’à ce qu’ils s’effondrent d’un coup.

2- Mais au Moyen-Orient, la chute d’un tyran ne garantit ni la paix ni la démocratie, parfois seulement un désordre infini.

Le pari d’Israël est à double tranchant. Il peut précipiter la fin d’un régime néfaste et libérer des sociétés entières… ou plonger la région dans une guerre d’attrition sans issue. Il reste à voir si le coup de maître de Netanyahu au niveau stratégique n’ouvrira pas une boîte de Pandore plus vaste qu’il ne l’imaginait.

 

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L’attaque israélienne contre l’Iran, un désaveu pour Trump https://mondafrique.com/libre-opinion/lattaque-israelienne-contre-liran-un-desaveu-pour-trump/ Fri, 13 Jun 2025 07:18:50 +0000 https://mondafrique.com/?p=135468 « Trump a récemment dit qu’il avait prévenu Netanyahu contre toute tentative de passer à l’action [contre l’Iran] », rappelait hier jeudi le Wall Street Journal. Benjamin Netanyahu est passé outre ces avertissemens en lançant la nuit dernière une attaque de grande ampleur contre l’Iran « …Cette période de nouvelles tensions fait suite à des mois de pressions […]

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« Trump a récemment dit qu’il avait prévenu Netanyahu contre toute tentative de passer à l’action [contre l’Iran] », rappelait hier jeudi le Wall Street Journal. Benjamin Netanyahu est passé outre ces avertissemens en lançant la nuit dernière une attaque de grande ampleur contre l’Iran

« …Cette période de nouvelles tensions fait suite à des mois de pressions exercées par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur le président Trump pour que ce dernier saisisse un moment de vulnérabilité iranienne [pour le laisser] frapper le régime des mollahs », précise le New York Times. Or c’est bien le cas en ce moment après l’affaiblissement du Hezbollah au Liban et la chute du régime de Bachar Al Assad en Syrie, deux grands alliés de Téhéran. 

Au terme de cinq « round » de négociations entre Washington et Téhéran sur l’avenir du nucléaire iranien par l’entremise de l’émirat d’Oman, ces pourparlers cruciaux pourraient bien échouer. Et laisser donc la possibilité d’une réponse militaire de la part d’Israël. Il est certes encore possible que les négociateurs Iraniens rencontrent, dimanche, leurs homologues américains mais rien n’est moins sûr. Pour l’instant, écrivait cependant le New York Times mercredi, « l’envoyé spécial de Trum, Steve Witkoff, s’apprête toujours à participer aux négociations à Oman. »

Donald Trump, qui affichait encore récemment son habituel optimisme décalé quand il s’agit d’ignorer les difficultés de succès de ce genre de pourparlers, a déclaré mercredi que les Iraniens ont adopté des positions « inacceptables ». 

Le point de contentieux majeur  à propos de la question du nucléaire iranien est connu, même si le président américain n’a pas donné de détails, se disant simplement « moins confiant «  quant à une issue positive aux discussions : c’est la question de l’enrichissement de l’uranium, technique permettant à Téhéran de fabriquer une bombe au delà de 90% d’enrichissement de la matière fissile. l’Iran se montre particulièrement inflexible sur ce point. 

Une tension maximum

La tension dans la région est en train de monter d’heure en heure. Au point que les Etats-Unis ont annoncé l’évacuation d’un certain nombre de leurs diplomates basés en Irak, l’ambassade américaine à Bagdad pouvant constituer une cible en cas d’attaques de l’Iran. 

Cité par le Wall Street Journal, le ministre de la défense iranien Amir Aziz Nasserzadeh,  avait pour sa part déclaré, mercredi, « que certaines personnes disent que si les négociations échouent, la situation pourrait dégénérer en conflit »…Il a ensuite envoyé un message d’alerte aux Etats-Unis : « Si l’on nous impose une guerre, rappelez vous que toutes les bases américaines [notamment en Irak] sont à notre portée et nous n’hésiterons pas à les frapper là où elles sont basées ». 

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La Tunisie condamnée par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples https://mondafrique.com/libre-opinion/la-tunisie-condamnee-par-cour-africaine-des-droits-de-lhomme/ Mon, 09 Jun 2025 05:00:40 +0000 https://mondafrique.com/?p=135326 La période de transition démocratique en Tunisie après la révolution de 2011 a connu plusieurs acquis en matière de droits de l’homme, dont la compétence de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples actée en 2017. Cette juridiction a été saisie par maitre Brahim Belghith, l’auteur de cet article, et avec succès. […]

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La période de transition démocratique en Tunisie après la révolution de 2011 a connu plusieurs acquis en matière de droits de l’homme, dont la compétence de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples actée en 2017. Cette juridiction a été saisie par maitre Brahim Belghith, l’auteur de cet article, et avec succès. Un arrêt du 22 septembre 2021 va condamner le régime du président Kaïs Saïed pour violations des droits de l’homme.

Ces acquis ont été consacrés dans les textes mais sans ancrage institutionnel dans la sphère publique qui vit dans un abus permanent des droits politiques et civiques élémentaires

Brahim Belghith, avocat auprès de la Cour de Cassation Tunisienne, de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et de la Cour Pénale Internationale

Kaïs Saïed, le Poutine de la Tunisie
Kaïs Saïed, le Poutine de la Tunisie

Trop peu connue, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est une cour continentale établie par les pays africains pour assurer la protection des droits de l’homme et des peuples en Afrique. Elle complète et renforce les fonctions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

Parmi les acquis de la transition démocratique des années 2011-2019 mal connus du public mais aussi des juristes fut la décision de la Tunisie d’accepter la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples de statuer sur les allégations de violations des droits de l’homme. Cet évènement passé presque inaperçu lors du mandat du feu le Premier ministre Beji Kaid Essebsi en 2017 est un révolutionnaire pour le système des droits de l’homme tunisien mais aussi nord-africain. Ce fut la première fois qu’un État arabe accepte la compétence d’une Cour spécialisé en Droits de l’homme. Et à un niveau de protection jamais atteint dans la région.

En absence d’une Cour constitutionnelle pour remédier aux abus présidentiels dans la Tunisie de Kaïs Saïed, l’avocat Brahim Belghith va ester devant la Cour Africaine et faire condamner la Tunisie.

Le dispositif de l’arrêt 

La Cour dans son arrêt condamne la Tunisie pour avoir violé :

  • Les droits à l’accès à la justice et au procès équitable
  • Le droit de chacun de participer à la direction des affaires publiques de son pays
  • Le droit aux garanties des droits de l’homme

Et ordonne à l’état défendeur notamment le retour à la démocratie constitutionnelle dans un délai de 2 ans

L’intérêt de l’arrêt 

  • C’était la première fois que la Tunisie est condamnée par la Cour Africaine
  • Cet arrêt condamne le changement inconstitutionnel des pouvoirs perpétué par le président Kais Said la Cour a même occasionnellement vérifié à juste titre la constitutionalité des textes émis par le président de la République la Cour Africaine est occasionnellement un remède à l’absence d’une Cour constitutionnelle, une Cour qui n’a pas vu le jour jusqu’à aujourd’hui.
  • La cour condamne d’une façon ferme le coup d’état ce qui est assez rare en Afrique ou on est passé pour les champions du monde des coups d’état c’est la tendance cette dernière décennie.
  • Cet arrêt dans un sens a recadré la démocratie et les droits de l’homme comme une question juridique et juridictionnelle et pas seulement politique

Les Effets de l’arrêt 

  • L’arrêt même s’il n’est pas le premier recours devant la Cour Africaine il a permis sa découverte par le grand public, les médias et même beaucoup de juristes le nombre d’affaire portés devant la Cour s’est nettement multiplié même si la recrudescence des violations du régime explique aussi ce phénomène
  • L’arrêt a clos le débat des sourds sur la constitutionalité et l’irrespect de l’article 80 de la constitution de Kais Said au moins d’un point de vue théorique et juridique.
  • A part Le parlement européen qui s’est référé à l’arrêt dans son communiqué de boycott des élections législatives de 2023 et l’union parlementaire internationale y fait aussi référence dans quelques décisions, les gouvernements et les institutions européennes ont totalement ignoré l’arrêt. Bien évidement ce n’est pas l’information qui a fait défaut mais d’une part le vent d’extrême droite et de populisme qui souffle sur l’Europe fait qu’ils préfèrent fermer les yeux sur les aberrations, les violations des droits de l’homme et l’illégitimité de Kais Said et son régime en contre partie des ses services de garde-frontières permettant de réduire la migration irrégulière, le cheval de bataille de ces mouvances politiques. D’autre part ils préfèrent garder la compétence voire le monopole de qualifier ce qui est respectueux et ce qui est contraire aux droits de l’homme pour mieux instrumentaliser la matière dans leurs relations avec les régimes africains.
  • Les autorités tunisiennes ont déposé une seule fois un rapport pour l’exécution de l’arrêt pour d’ailleurs motiver son inexécution mais ils n’ont surtout jamais communiqué sur l’arrêt.
  • Une demande d’ordonnance concernant l’exécution de l’arrêt est en cours devant la cour. La conférence des présidents et des chefs des gouvernements de l’union africaine est l’organe compétant pour prendre les mesures de nature à faire respecter les décisions de la Cour.

 

La réaction des autorités tunisiennes 

Les autorités tunisiennes n’ont pas obtempéré et on a gardé le silence dans un premier temps d’où la question de l’opportunité de ce contentieux peut être légitime à quoi bon se donner la peine d’ester devant la Cour Africaine si ses arrêts ne sont pas respectés par les autorités en place question assez requérante quand il s’agit de Cour ou institutions international à notre sens la Cour Africaine reste d’une importance conséquente pour plusieurs raisons notamment :

  • Il s’agit d’une Cour de droits de l’homme avec des magistrats expérimentés et compétents qui émis des ordonnances et des arrêts dont l’exécution reste juridiquement une obligation pour l’état même en absence de moyens coercitifs
  • La condamnation de l’état pour violations des droits de l’homme par la Cour est une forme de justice même partiellement pour la victime qui a besoin qu’il soit reconnu en tant que tel et qui va in fine avoir gain de cause pour le principe et l’histoire
  • Les arrêts de la Cour africaine peuvent être une forme de justice transitionnelle précoce c’est-à-dire une fois le contexte politique liberticide est changé les victimes n’attendrons pas la mise en place d’un processus de justice transitionnelle pou
  • L’exécution des arrêts de la Cour seront un critère sérieux avec toutes autorités nouvelles qui prétendrait rompre avec les violations des droits de l’homme
  • Même si les autorités en place font mine d’ignorer les décisions de la Cour ces décisions rendent le régime encore plus infréquentable et mettent les gouvernements et les institutions européennes qui traitent avec ce régime en embarras au moins devant leurs opinions publiques même si les changements et les horreurs dans le monde profitent au régime Kais Said, il a comme même décidé le retrait de la déclaration déposée par la Tunisie en 2017 pour accepter la compétence de la cour  africaine pour statuer sur les allégations des personnes physiques et les associations pour violations des droits de l’homme.

Le retrait de Tunisie fermeture de parenthèse ? 

Cette décision déposée le 07 avril 2025  à la présidence de l’union africaine est condamnée et critiquée par la société civile tunisienne et internationale. Le régime en place après avoir mis la justice interne au pas en anéantissant son indépendance institutionnelle et individuelle vient de barrer la route des justiciables tunisiens à un recours stratégique devant une cour qui n’a jamais exécuté ces décisions signe de sa mauvaise fois. Ce retrait est une atteinte notable au droit à l’accès à la justice pourtant constitutionnellement et conventionnellement protégé et une violation au principe de la non-régression des droits de l’homme consacré notamment dans l’article 55 de la constitution tunisienne qui impose la forme d’une loi pour toute restriction des droits de l’homme.

La décision est aussi objet de recours devant la Cour Africaine   qui décidera si elle restera un recours refuge pour les violations incessantes de ce régime ou qu’elle va sacrifier les garanties des droits de l’homme sur l’autel de la souveraineté des états pour rester politiquement correcte comme elle a déjà opté dans une jurisprudence antérieure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’impuissance libanaise face aux frappes israéliennes https://mondafrique.com/libre-opinion/limpuissance-libanaise-face-aux-frappes-libanaises/ Fri, 06 Jun 2025 04:33:16 +0000 https://mondafrique.com/?p=135172 À la veille de l’Aïd, Israël a frappé violemment la banlieue sud de Beyrouth, ciblant le Hezbollah. Une démonstration de force qui met à nu l’impuissance du pouvoir libanais, incapable d’imposer sa souveraineté ni de protéger ses citoyens. Netanyahou a déclaré qu’il nous ferait « regretter la guerre précédente, tellement celle-ci serait plus puissante… » À la veille […]

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À la veille de l’Aïd, Israël a frappé violemment la banlieue sud de Beyrouth, ciblant le Hezbollah. Une démonstration de force qui met à nu l’impuissance du pouvoir libanais, incapable d’imposer sa souveraineté ni de protéger ses citoyens. Netanyahou a déclaré qu’il nous ferait « regretter la guerre précédente, tellement celle-ci serait plus puissante… »

À la veille de l’Aïd al-Adha, alors que les rues de Beyrouth commençaient à se parer des lumières de fête, la capitale s’est brutalement réveillée à une autre réalité, celle de la guerre qui rôde. Dans la soirée du jeudi 5 juin, une série de frappes aériennes israéliennes s’est abattue sur la banlieue sud de Beyrouth, ciblant les quartiers densément peuplés de Hadath, Haret Hreik, Burj al-Barajneh, mais aussi Ain Qana au Sud-Liban. Selon l’armée israélienne, ces frappes visaient des infrastructures du Hezbollah liées à la production de drones. Pour les habitants, elles ont surtout signifié panique, peur, fuite précipitée. La scène n’est pas inédite. Mais son intensité est sans précédent depuis le cessez-le-feu du 27 novembre 2024. Et surtout, elle survient dans un moment politique crucial : les cent jours du gouvernement Nawaf Salam, une échéance symbolique qui aurait dû porter le sceau du renouveau, et qui se retrouve plutôt marquée du sceau de l’impuissance.

Car c’est bien cela que ces frappes mettent en lumière, au-delà des messages militaires ou diplomatiques qu’elles prétendent porter : l’échec profond de l’État libanais à exercer sa souveraineté. Ce que dit Israël à travers ces frappes, ce n’est pas seulement qu’il se défend ou qu’il répond à des tirs de roquettes. Ce qu’il dit, c’est que le pouvoir officiel libanais n’a plus de prise réelle sur ce qui se joue sur son sol. Que le Hezbollah continue de faire la pluie et le beau temps au sud, au sud-est, parfois même au centre. Que les déclarations répétées sur le monopole de la force par l’État ne sont que des mots, creux et inopérants. Joseph Aoun, nouvellement élu président, avait pourtant promis que 2025 serait l’année de la « restauration de l’autorité nationale ». Ce slogan, aussi martelé soit-il, se heurte à une réalité de terrain implacable : celle d’un groupe armé dont les capacités militaires sont encore conséquentes, dont les réseaux logistiques sont bien rodés, et qui continue à fonctionner en parallèle de l’État, avec son propre agenda régional, ses propres alliances, et surtout son impunité.

En frappant aussi violemment, Israël n’envoie pas un message uniquement au Hezbollah. Il s’adresse aussi, et peut-être surtout, au pouvoir libanais. Un pouvoir jugé trop lent et trop ambigu sur la question du désarmement. Les pressions internationales, notamment américaines, se sont multipliées ces dernières semaines. Washington a clairement exprimé son impatience face au manque de progrès dans l’application des accords de novembre. Des représentants comme Morgan Ortagus, très active ces derniers mois sur le dossier libanais, avant d’en être brusquement dessaisie il y a juste quelques courts jours – le timing interroge quand même ! –  ont fait savoir que les retards dans l’exécution des promesses sécuritaires pourraient entraîner un durcissement des positions américaines, voire une révision des aides militaires et financières. Le Liban ne peut pas éternellement se retrancher derrière ses faiblesses institutionnelles. Il doit, à un moment, choisir : affronter la complexité du désarmement ou s’enfoncer dans l’insignifiance géopolitique.

Un pays livré à lui-même

Cette escalade israélienne aurait dû provoquer un sursaut national. Elle aurait dû amener le pouvoir à convoquer un conseil de défense, à proposer un calendrier contraignant de mise en œuvre des résolutions internationales, à exiger du Hezbollah qu’il rende des comptes sur sa militarisation continue, y compris dans des zones civiles. Mais il n’en a rien été. Comme souvent, le président a publié un communiqué laconique, dénonçant la « violation de la souveraineté libanaise », et appelant la communauté internationale à « faire pression sur Israël ». Quant au Premier ministre Nawaf Salam, il a profité de son discours des 100 jours pour redire, sans y croire, que « l’État doit être seul détenteur de la violence légitime », sans présenter ni échéances, ni leviers, ni conséquences en cas de blocage. Les Libanais ne sont pas dupes. Ils savent que ces mots sont devenus des incantations bureaucratiques, déconnectées du réel. L’État ne protège plus, il observe. Il ne commande plus, il commente. Et pendant ce temps, les avions israéliens frappent, les drones survolent, et les enfants de la Banlieue sud (et des environs) tremblent dans les cages d’escaliers.

Le pire, c’est que cette paralysie s’accompagne d’une forme de normalisation du chaos. À force de vivre sous la menace, les Libanais ont appris à s’adapter, à détourner le regard, à relativiser l’insupportable. Une frappe ici, une roquette là, quelques morts de plus ou de moins… le compteur de l’indignation semble usé. Pourtant, cette dernière attaque dit quelque chose de plus grave : elle signifie que le Liban n’est plus perçu par ses voisins comme un État capable de négocier, d’imposer ou même de proposer. Il est perçu comme un territoire, un champ d’opérations… dans la guerre des autres ! Un pays fragmenté, incapable de défendre ses frontières, de contrôler ses cieux ou de protéger ses citoyens. L’armée, pourtant respectée, semble spectatrice. Et le pouvoir civil, pris entre les injonctions étrangères et les menaces intérieures, choisit de ne rien faire. Il gère le vide.

Ce vide, le Hezbollah le remplit. Par son réseau social, son narratif de « résistance », sa rhétorique de défense du Liban contre l’ennemi sioniste, il continue de séduire une partie de la population. Mais en réalité, il prend en otage tout un pays. Il parle au nom de tous, sans mandat. Il agit sans rendre de comptes. Il maintient ses armes tout en participant au jeu politique, comme si l’exception était devenue la règle. Et personne, ou presque, n’ose dire que ce double statut est le nœud du problème.

Alors que va-t-il se passer après ces frappes ? Faut-il espérer un nouveau cycle de négociations internationales ? Un revirement interne ? Rien de cela ne semble proche. Le Liban s’est installé dans l’entre-deux. Entre deux guerres, entre deux présidences, entre deux versions de lui-même. Les frappes israéliennes ne sont que le symptôme d’une maladie plus profonde : celle d’un État qui a abdiqué ses responsabilités, d’une élite qui s’accroche à ses privilèges, et d’une population qui, bien que lucide, n’a plus les moyens de se révolter.

 

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La Syrie avance, le Liban recule https://mondafrique.com/libre-opinion/la-syrie-avance-le-liban-recule/ Thu, 05 Jun 2025 06:17:43 +0000 https://mondafrique.com/?p=135143 Le contraste est frappant. Alors que le Liban s’enlise dans ses labyrinthes politiques, la Syrie affiche une dynamique de reconstruction inattendue. Depuis la levée partielle des sanctions européennes et américaines au printemps 2025, le Président syrien Ahmed al-Charaa a signé des accords stratégiques avec des partenaires du Golfe, de Turquie et de Chine. Le Qatar […]

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Le contraste est frappant. Alors que le Liban s’enlise dans ses labyrinthes politiques, la Syrie affiche une dynamique de reconstruction inattendue.

Depuis la levée partielle des sanctions européennes et américaines au printemps 2025, le Président syrien Ahmed al-Charaa a signé des accords stratégiques avec des partenaires du Golfe, de Turquie et de Chine. Le Qatar a engagé 7 milliards de dollars via UCC Holding pour construire quatre centrales à gaz et une centrale solaire de 1000 MW. Près de 500 entreprises ont participé à des foires économiques à Damas en mai, concluant 200 contrats.

La Turquie, pourtant adversaire géopolitique, a laissé ses entreprises Formul Plastik et Entegre Harc pénétrer le marché syrien. Selon Reuters, elles anticipent jusqu’à 25 % de parts dans le gigantesque chantier estimé à plus de 1 000 milliards de dollars.

Pendant ce temps, au Liban, les seules annonces concrètes proviennent d’événements comme Project Lebanon 2025, où à peine 50 entreprises étrangères ont répondu présentes. L’initiative a été qualifiée de « vitrine sans fondations » par un diplomate européen anonyme cité par The New Arab.

Le désenchantement d’un peuple

Face à cette accumulation d’ambiguïtés, de blocages et de décisions incohérentes, l’opinion publique libanaise glisse dans un désenchantement profond. Ceux qui avaient vu en Joseph Aoun une figure capable de restaurer l’autorité de l’État dénoncent aujourd’hui un simulacre de souveraineté.

« C’est une présidence d’apparence. Les structures de pouvoir parallèles restent intactes, et les partenaires étrangers s’en détournent. » confient certains cercles de déçus, et ils sont nombreux.

Le Premier ministre Nawaf Salam, de son côté, reste discret. Pourtant, sa légitimité morale était forte. Juriste au passé irréprochable, partisan des réformes, Salam n’a pas encore su s’imposer comme moteur politique. Certains observateurs commencent à le comparer à Najib Mikati sous Michel Aoun, évoquant l’image d’un Premier ministre respectable, mais impuissant. Une analogie qui dit le désenchantement ambiant. Son profil tranchait avec la classe politique traditionnelle. Pourtant, cinq mois plus tard, il peine à imprimer sa marque. Absent du terrain diplomatique, peu visible dans les grandes annonces, Salam déçoit ceux qui l’imaginaient en figure de rupture.

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Venance Konan: Lettre à mon frère palestinien https://mondafrique.com/libre-opinion/lettre-a-mon-frere-palestinien-nous-avons-vecu-le-colonialisme/ Tue, 03 Jun 2025 08:02:27 +0000 https://mondafrique.com/?p=135063 Depuis Abidjan, notre ami et chroniqueur Venance Konan adresse cette lettre poignante et digne à Marwan, son cher frère palestinien en souffrance » pour lui murmurer: « je pleure vraiment tous les jours avec toi ». Marwane, mon cher frère en souffrance, ne crois surtout pas que ce que tu vis depuis plus d’un an et demi me […]

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Depuis Abidjan, notre ami et chroniqueur Venance Konan adresse cette lettre poignante et digne à Marwan, son cher frère palestinien en souffrance » pour lui murmurer: « je pleure vraiment tous les jours avec toi ».

Marwane, mon cher frère en souffrance, ne crois surtout pas que ce que tu vis depuis plus d’un an et demi me laisse indifférent. Tu peux certainement penser que je suis blasé, parce que dans le registre de la souffrance, tu sais que j’en connais un rayon. Non, c’est parce que mon peuple et moi n’avons pas trop l’habitude de nous apitoyer sur les souffrances, qu’elles soient celles des autres ou les nôtres. Peut-être aussi parce que nous sommes effectivement blasés. Mais il y a d’autres raisons que je t’expliquerai plus tard.

Je te disais que nous en savions un rayon sur la souffrance. La nôtre a commencé avec l’esclavage. Tu connais l’histoire ? Il y a très longtemps, vraiment très longtemps, peut-être même que l’histoire n’est pas vraie du tout, quelque part au Moyen-Orient ou je ne sais où, il parait qu’un type nommé Noé avait tellement picolé qu’il était complètement saoul. Alors il est allé se coucher à poil sous sa tente. Et un de ses fils l’a vu ainsi. A son réveil, Noé était tellement furieux qu’il a maudit le fils de ce fils. Il a dit qu’il sera l’esclave de ses frères.

Nous n’avons pas encore compris en quoi nous, Africains, étions concernés par cette histoire, mais toujours est-il que nous avons été réduits en esclavage parce que nous serions les descendants du fils du fils de l’ivrogne. Et la France a inventé un « code noir » qui faisait de nous des objets meubles dont on pouvait disposer comme on voulait, qu’on pouvait torturer, amputer ou faire disparaître sans avoir à rendre des comptes. Et c’est ce que nous avons vécu.

Bien sûr, on ne peut pas comparer avec ce que les autres ont subi. Parce que ce n’est pas bon de comparer les souffrances. Mais je t’assure que nous avons vraiment souffert. Tu sais quoi ? Je viens de découvrir que la France, pays des droits de l’homme, n’a toujours pas aboli le « code noir ». L’esclavage, tu dois d’ailleurs en savoir quelque chose puisque ton peuple, le peuple arabe, a aussi réduit le mien en esclavage. Et je sais comment aujourd’hui, vous traitez ceux de ma couleur qui vivent dans vos pays. Non, nous ne sommes pas rancuniers. Enfin, si ! Un peu maintenant.

Après, nous avons connu le colonialisme. C’est ce que tu vis. Oui, des gens qui débarquent chez toi en prétendant qu’ils sont la pointe avancée de la civilisation dans ton monde de barbares, t’arrachent ta terre, ta maison, tes oliviers, tes manguiers, tes gombos, te tuent en toute impunité selon leur humeur, et qui disent que ta terre leur a été donnée par leur dieu. Oui, c’est ce qu’ils disaient en Afrique du sud et au Zimbabwe qu’ils appelaient Rhodésie. Chez nous, ils ont coupé des mains, des bras, pour production de caoutchouc insuffisante. Mais c’est tout cela la civilisation. Leur civilisation. Aujourd’hui on t’a enfermé dans ta prison à ciel ouvert de Gaza, on t’affame, on t’assoiffe, et on vous bombarde quotidiennement, toi, tes bébés, les vieillards et les femmes, pour que tu disparaisses. Oui, c’est cela, leur civilisation. En Algérie ils enfermaient hommes, femmes, enfants et vieillards dans des grottes et ils les enfumaient jusqu’à ce que mort s’ensuive. Au Cameroun, c’est le napalm qu’ils ont utilisé. Je ne sais pas si c’est différent de tuer hommes, femmes, enfants, et vieillards avec le Ziklon B. Oui, je sais, il ne faut rien comparer.

Tu dis que tu ne comprends pas pourquoi je me taisais ? Tu as raison. C’est que nous avons, comme on dit ici, notre main dans leur bouche. C’est-à-dire que ceux qui nous ont colonisés nous tiennent par ce que nous avons dans le pantalon. Non, je parlais du portefeuille. Nous le mettons dans la poche arrière de nos pantalons. Vous le mettez chez vous dans la poche de votre veston ? Nous ne portons pas beaucoup de vestons ici, tu sais.

A part ceux qu’on appelle les « grands types. » Ce sont les anciens colonisateurs qui achètent les matières premières qui sont à peu près tout ce que nous exportons. Et dès qu’ils se fâchent, les prix baissent et nous nous massacrons. Et quand nous nous massacrons nous-mêmes, c’est pire que tout ce que les autres nous ont fait. Alors, le grand blond d’Amérique, avec ses taxes, tu comprends, il nous tient vraiment par ce à quoi tu avais pensé tout à l’heure. Tu sais qu’il a viré l’ambassadeur de l’Afrique du sud parce que ce pays avait pris position pour toi contre ton homme aux cheveux argentés. Et il a voulu faire croire que ce pays est en train de commettre un génocide contre les Blancs de là-bas. Heureusement que des Blancs de là-bas sont allés lui dire qu’il exagérait. Eh bien, jusqu’à une date très récente, te défendre, s’apitoyer sur tes enfants, était très dangereux pour nous.

Bref, j’ose t’écrire maintenant parce que nos maîtres d’Europe ont commencé à murmurer que trop c’est trop, que ce que tu subis est inacceptable, que c’est même un génocide, qu’ils en perdent eux-mêmes leur propre humanité, et tout ça. Donc, je peux moi aussi donner de ma petite voix et te dire en toute sincérité que je pleure vraiment tous les jours avec toi, mon frère en souffrance.

  

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« Que les Palestiniens partent ou qu’ils meurent », Benyamin Netanyahou https://mondafrique.com/libre-opinion/que-les-palestiniens-partent-ou-quils-meurent-benyamin-netanyahou-alias-venance-konan/ Mon, 02 Jun 2025 02:06:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=134512 En imaginant de façon volontairement outrancière l’argumentation du Premier minstre israélien refusant de laisser entrer les secours alimentaires alors que la population de Gaza meurt de faim, notre chroniqueur ivoirien Venance Konan tente de parler au nom et place de Benjamin Netanyahou. Jusqu’à l’absurde. Que faire d’autre face à une situation insoutenable que de réagir […]

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En imaginant de façon volontairement outrancière l’argumentation du Premier minstre israélien refusant de laisser entrer les secours alimentaires alors que la population de Gaza meurt de faim, notre chroniqueur ivoirien Venance Konan tente de parler au nom et place de Benjamin Netanyahou. Jusqu’à l’absurde.

Que faire d’autre face à une situation insoutenable que de réagir par la dérision pour ne pas céder au désespoir?

« Que veulent-ils finalement, ces Européens ? Surtout la France et la Grande-Bretagne ? Et maintenant le Canada qui les a rejoints ! Trump a bien raison de vouloir annexer ce pays. Que veulent-ils ? Que je donne à manger à ces gens-là avant de les bombarder ? A quoi bon ? Puisqu’ils seront bombardés et mourront de toutes les façons.

Moi, Benjamin Netanyahou, je crois que ces pays occidentaux préfèrent qu’ils meurent le ventre plein plutôt que vide. Mais pourquoi ? N’est-ce pas du gaspillage de nourriture ? Savent-ils combien de pauvres affamés partout dans le monde auraient besoin de toutes ces nourritures qu’ils veulent que j’aille donner à des gens qui vont mourir ? Qu’ils regardent donc l’Afrique, ce continent qu’ils aiment tant. Ils sont des milliers à mourir de faim là-bas. Ou l’Ukraine, tiens ! Là-bas, oui, ils ont besoin de nourritures, de médicaments, d’eau.

Même dans leurs propres rues en Europe, ils ont tous ces migrants qui meurent de faim et ont besoin de nourriture. Mais pas ceux-là. Non, certainement pas eux. Nous l’avions dit dès le début. Ce sont des animaux malfaisants et il faut les éradiquer de la surface de la terre. C’est tout.

Il y en a parmi ces Européens qui vont jusqu’à me demander d’arrêter de les bombarder. Mais comment feront-ils pour mourir si j’arrête de les bombarder ? Qui n’a donc pas encore compris ma stratégie ? Ou ils s’en vont, ou ils meurent. C’est pourtant simple à comprendre. Il faut qu’ils dégagent tous, pour que mon ami Trump et moi nous transformions cette terre qui me revient de droit en Riviera. Qu’ils dégagent. Soit en partant, soit en mourant. S’ils meurent de faim, ce serait une mort naturelle. Une mort bio, si l’on veut.

Une bombe, non seulement çà coûte cher, mais en plus ça pollue. En les laissant mourir de faim et de soif, on économise sur la nourriture et sur les bombes. Fallait y penser. Comme ils ne se regroupent plus en grand nombre dans un même endroit, il faut désormais plusieurs bombes pour tuer seulement quelques-uns. Parfois trois, deux, ou un. Ce n’est pas rentable. C’est mieux de détruire les hôpitaux, les réserves d’eau, les centrales thermiques et de les laisser mourir de faim, de soif, de maladies. Collectivement ou individuellement, peu importe.

« Je veux juste récupérer ce qui m’est dû, c’est tout »

Il y en a qui parlent de génocide. Qu’ils fassent très attention. Il y a des mots qui sont réservés et que l’on ne saurait se permettre de galvauder. On ne se réclame pas peuple victime de génocide aussi facilement. Ce n’est pas parce que je leur envoie des tonnes de bombes sur la tête et qu’ils meurent en masse, ce n’est pas parce que je veux qu’ils dégagent par tous les moyens de cette terre qui m’a été promise depuis des millénaires que l’on va employer un mot aussi lourd de sens. Je veux juste récupérer ce qui m’est dû, c’est tout.

S’ils étaient partis depuis le début, en 1948, il n’y aurait rien eu de tout cela. Nous leur avons par la suite fait beaucoup d’autres guerres pour qu’ils comprennent qu’ils doivent partir, mais apparemment ils sont bouchés. Ou bien font-ils exprès de ne pas comprendre ? Eh bien tant pis pour eux. Ils n’auront que ce qu’ils méritent.

J’en entends d’autres qui me demandent carrément de reconnaître leur Etat. Si cela n’est pas de l’antisémitisme, je ne sais ce qui peut encore l’être. Un autre Etat que le nôtre sur cette terre ? Qu’ils aillent bien lire le livre de l’Alliance et qu’ils viennent me montrer la partie où IL a parlé de partager cette terre avec ces gens-là. N’importe quoi !

Et d’ailleurs, dès qu’ils ont dit cela, quelqu’un a tué deux Juifs à Washington. Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney porteront pour toujours ce crime sur la conscience.

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