Faisons le rêve d’un Moyen Orient apaisé et prospère

Xavier Houzel

La région va nécessairement retrouver la paix et la prospérité. C’est le rève, en tout cas, que fait pour le Moyen Orient notre chroniqueur Xavier Houzel 

Le Liban, porte d’entrée

Le Liban est ouvert sur le reste du monde – et ouvert au progrès. 

S’il n’avait pas subi pendant 15 ans une guerre civile, le pays aurait fait pâlir Dubaï de jalousie.

Avant cette guerre, Beyrouth rivalisait avec la City et Wall Street (Cf. Intra Bank).

Quand tout est détruit, autant reconstruire en choisissant le plus innovant et le meilleur rapport qualité-prix. La ville du Havre en est un exemple. 

Israel, catalyseur technologique

Israël a lui aussi tout intérêt à la paix et pour y parvenir à faire des concessions (Golan, Palestine, frontières, etc. qui sont devenus des monnaies d’échange / negotiating items)

Ce petit et jeune pays est en crise (d’adolescence, de croissance, d’identité -appelez ça comme vous voulez) : à la fois puissant (les technologies et l’organisation) et fragile (sa composition, la pyramide des âges, ses ressources), il ne peut PAS continuer comme ça

Les jeunes s’adaptent vite aux nouvelles technologies.Israël est déjà l’un des champions de la High Tech

Enfin, contrairement à l’avis de beaucoup, je crois que – à l’exception de quelques « radicalisés » – les Israéliens aspirent à la plus grande ouverture possible, à retrouver la « faculté de brassage » et la liberté d’assimilation réciproque qui faisaient de l’Orient un paradis 

Les monarchies du Golfe, nerf de la guerre

L’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis ont largement les moyens de financer la reconstruction de la région, mais à condition qu’elle soit et reste en paix.

Cette paix est dans l’intérêt bien compris des monarchies du Golfe.

Les grandes puissances ont leurs problèmes (intérieurs et extérieurs) : elles se dégagent du Moyen-Orient (où leur affrontement leur a coûté très cher) au fur et à mesure que l’énergie fossile est remplacée par d’autres formes renouvelables ou plus abondantes ailleurs.

La Syrie, ultime « cluster »

La Syrie est le dernier endroit « encore explosif » de ce coin du monde : c’est le dernier « cluster » !

Dans l’Histoire, la Syrie n’a cessé d’être détruite et de renaître

En mettant à part l’Egypte, il n’y a jamais eu que deux métropoles dans les environs, i.e. Babylone/Ninive/Bagdad et Damas – Jérusalem (site religieux de trois religions) n’a jamais été qu’un gros village autour … d’un temple disputé !

Avec les guerres israélo-arabes, « l’ancien Proche-Ortient » a été détruit et il n’y a plus grand chose à y détruire encore.

Le cycle de la vie et des civilisations génère toujours une renaissance suivi d’un nouveau déclin

L’Europe à la traine

La vieille Europe est en retard sur le Moyen-Orient : sa plus récente destruction date des années 39-40 –  son appétit de modernité est moindre, il n’est pas encore d’actualité