L’opposant Bienvenu Mabilemono ne croit pas un instant à la sincérité du président Sassou quand il tend la main à ses opposants dans un hypothétique dialogue national
Je dois dire que le vrai problème aujourd’hui dans notre pays, le Congo, ce n’est pas le dialogue mais plutôt comment changer notre « logiciel national » et mettre fin à la faiblesse de notre classe politique et surtout à l’inaction de notre armée qui s’est mise au service d’un homme, qui vole et tue en toute impunité, renforçant ainsi son sentiment de toute toute-puissance et de faux dur alors que c’est un gros trouillard en réalité.
En tout cas pour ma part, je considère qu’avec ce qui vient de se passer au sujet de la libération temporaire de Mokoko, Sassou vient d’envoyer un message, on ne peut plus clair, à tous les naïfs qui pensent qu’il n’est pas essentiel d’exiger la libération préalable des prisonniers politiques avant de parler d’un quelconque dialogue.
Ceux qui se bercent d’illusions et pensent qu’ils obtiendront la libération des prisonniers politiques après que le fameux dialogue ait eu lieu n’ont absolument rien compris.
La libération des prisonnier, un préalable
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, si vous acceptez d’aller à ce prétendu dialogue sur la base de simples promesses creuses et boiteuses à l’image de son promoteur, sans avoir préalablement obtenu la libération des prisonniers politiques et la mise en place d’un organe préparatoire paritaire (comme preuves de bonne foi de sa part), eh bien, sachez que Denis Sassou Nguesso vous prendra toujours pour des imbéciles et ne respectera aucune décision importante qui sortirait de cette nième parodie.
Paraît-il que « chat échaudé craint l’eau froide », comment donc expliquer l’attitude de ceux qui, année après année, se font rouler dans la farine mais acceptent toujours de servir de caution « oppositionnelle » à ces parodies de dialogues organisés par Denis Sassou Nguesso ?
Ma conviction profonde est que rien ne changera dans ce pays tant qu’il y aura un Nord et un Sud fondamentalement antagonistes et que le peuple du nord notamment continuera d’accepter l’inacceptable au nom du pouvoir du nord et/ou de la peur de mourir.
Alors je le répète, le vrai problème du Congo ce n’est pas le dialogue et encore moins « la mise en place d’une transition sans Denis Sassou Nguesso » comme cela s’entend dire dans certaines sphères notamment au sein de la diaspora (et d’ailleurs cela s’est terminé sans surprise en queue de poisson),
LE VRAI PROBLÈME DU CONGO C’EST COMMENT CHANGER NOTRE « LOGICIEL NATIONAL ».