Car Djouhri, qui fréquentait le Palais de L’Elysée, voyageait en jet privé avec Dominique de Villepin et Tutoyait Nicholas Sarkozy est redevenu, l’espace d’un séjour en Algérie, le « Franco-Algérien » Djouhri. Pour la circonstance, même son prénom « Alexandre » est redevenu « Ahmed » Djouhri, afin de signifier les origines autres que françaises de cet homme de réseaux qui fait trembler la France avec ses secrets.
Et pour ne pas être en reste, même des sites Algériens francophiles, noircissent le trait et insinuent des connexions algériennes à Djouhri en écrivant que l’argent de sa caution à Londres a été réuni à Alger. Comme Djouhri voyageait normalement entre Alger, Doha, Moscou et surtout Genève, son lieu de résidence officiel au demeurant, sans qu’aucune police des frontières ne l’ait arrêté jusqu’à l’épisode Londonien. Djouhri voyageait librement depuis deux ans et se savait « intouchable », et cela sans le concours d’Alger.
Le Bouc émissaire qui fait trembler la France
D’ailleurs, la Justice Suisse, sollicitée par les « limiers » français, a refusé de le poursuivre, faute de preuves, après avoir été embarqué, une première fois dans cette folle cabale judiciaire du parquet financier de Paris qui a, aussi changé de magistrat instructeur, après que le premier ait fait choux blanc. Pourtant, Djouhri, a eu droit à une descente de 53 policiers et procureurs à son domicile Suisse, pour le fameux tableau de Claude Guéant, ancien ministre de l’intérieur de Sarkozy, sans que les avocats de Djouhri n’aient pu mettre la main sur la copie originale du mandat de perquisition qui avait tout bonnement disparu ! Bizarre. Djouhri, dont les spécialistes admettent ne pas connaitre ni le réel fonctionnement de ses réseaux, ni son degré d’implication dans l’affaire Libyenne, qui donne des nuits blanches à Sarkozy, est d’ailleurs poursuivi, quasiment interpellé pour avoir des « liens de proximité entre lui et certains hommes politiques français ». Nous laisserons les étudiants en droit et les futurs magistrats méditer sur un tel « délit ».
Et ce n’est probablement pas la faute de Djouhri, soi-disant recherché, de se faire inviter à la résidence « Les Oliviers » de l’ambassade de France à Alger , ce qui a largement indisposé Emmanuel Macron lors de sa dernière visite dans la capitale Algérienne. Pourtant, L’invitation a été adressée par le secrétaire général du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, Maurice Gourdault-Montagne, un proche de Macron, ce qui avait donné des sueurs froides à l’ambassadeur Xavier Driencourt qui avait hérité de la patate chaude.
Tout cela pour confirmer que le cas Djouhri n’est qu’à ses débuts. Hormis, Dominique de Villepin qui l’avait défendu publiquement cette semaine, indiquant que le personnage avait rendu des services inestimables à l’état français (en Afrique ? dans le business avec les pays du Golfe ? ou dans la coopération dans le renseignement ?) ; les politiques français se tiennent le ventre en cas d’extradition de Djouhri vers Paris ; si la justice Britannique y met du sien ce qui est loin d’être le cas. Car la sérénité dont Djouhri fait preuve actuellement, malgré des accusations à l’emporte-pièce de la justice française, a refroidi les ardeurs de ceux qui veulent brouiller l’image de cet homme d’influence.
L’incroyable vie algérienne de Djouhri