le président Bazoum affronte sa première crise institutionnelle

Le candidat rose en pré-campagne dans la région de Dosso le 10 juillet 2020. Crédit photo: Cabaneprod.

 C’est la première grande alerte politique pour le président nigérien Mohamed Bazoum depuis son investiture le 02 avril dernier. Les députés de l’opposition refusent de participer à l’examen du projet de loi des Finances 2022, arguant que le gouvernement n’a pas respecté la Constitution nigérienne et les textes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Selon les parlementaires de l’opposition, le gouvernement aurait dû lors du dépôt de projet de loi des finances 2022 joindre le règlement du budget 2020. Les députés de l’opposition, dont le boycott n’a pas empêché la poursuite de la session budgétaire, ont franchi un nouveau cran dans leur bras de fer avec le pouvoir en saisissant la Cour constitutionnelle. Au stade actuel de la crise institutionnelle, le président Bazoum, dont les débuts ont été favorablement accueillis dans l’opinion nigérienne, se tient en retrait, laissant en première ligne son Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou et son ministre de l’Economie et des Finances Ahmat Jidoud. 

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Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)