L’Unesco doit désigner son prochain directeur général, lors du conseil exécutif qui doit se réunir, à son siège parisien, du 4 au 18 octobre 2017.
Après le retrait du Guatémaltèque, huit candidats restent en lice dont une candidature présentée par la France. Cet acte aura été le dernier avatar de la présidence Hollande. Il est non seulement de tradition que le pays abritant le siège d’une organisation multilatérale ne présente pas de candidat à sa direction, mais de surcroît, il avait été tacitement décidé que la succession de la Bulgare Irina Bokova reviendrait à un ressortissant d’un pays arabe.
Audrey Azoulay dans le mur
La candidate française, Audrey Azoulay, fille d’un éminent conseiller du Roi du Maroc, et ancienne ministre de la Culture de François Hollande, n’a donc aucune chance. Son retrait aurait été apprécié des pays arabes qui ont été irrités par cette dernière bévue du président Hollande.
Ainsi donc, sauf surprise de dernière heure, le prochain directeur général de l’Unesco devrait revenir à un ressortissant d’un pays arabe. Le Qatari Hamad Bin Abdulaziz Al-Kawari tenait la corde jusqu’au printemps 2017, mais la brouille du Qatar avec de nombreux États arabes et les accusations de la connivence du Qatar avec certains responsables islamistes n’ont pas arrangé les affaires du Qatari. Il n’est plus le favori.
Le Liban le vent en poupe
La candidate égyptienne et le candidat irakien ne présentent pas le meilleur profil pour le poste de directeur général. Leur nationalité n’est également pas porteuse d’une large adhésion au sein du conseil exécutif. Reste la candidature présentée par le Liban.
Le président Macron n’est pas insensible à la candidature présentée par le Liban que le président Michel Aoun a récemment recommandée, lors de sa visite officielle à Paris. L’exfiltration de Ghassan Salame, comme envoyé spécial de l’ONU en Libye, a permis d »arrêter la polémique libanaise sur la désignation de la franco-libanaise, Vera El-Khoury Lecoeuilhe.
La candidate Vera El-Khoury Lecoeuilhe présente un profil bien adapté à la fonction de directeur général de l’UNESCO. Actuellement conseillère du ministre de la culture de son pays, elle est aussi conférencière en droit international, à l’université Paris 1 Pantheon-Sorbonne. A des titres divers, cette juriste participe aux travaux de l’UNESCO, depuis une vingtaine d’années où elle est très appréciée. Elle a aussi laissé un bon souvenir à l’Oif et à l’Onu, où elle participe aux travaux du Conseil économique et social.
Vera El-Khoury Lecoeuilhe pourrait bien succéder à la Bulgare Irina Bukova et redonner une nouvelle vie à l »UNESCO qui s’est assoupie depuis de nombreuses années.