Une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) a atterri jeudi 3 août dans la soirée à Niamey afin de tenter de trouver une sortie de crise, huit jours après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président du Niger Mohamed Bazoum. et alors que la population manifeste en faveur de la junte qui a pris le pouvoir
La délégation, menée par l’ancien chef d’Etat nigérian Abdulsalami Abubakar, doit « rencontrer les putschistes au Niger pour présenter les demandes des dirigeants de la Cédéao », selon un communiqué de la présidence du Nigeria. Le président du Nigeria Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao, lui a demandé de « tout faire » pour une « résolution à l’amiable » de la crise. Ce direct est désormais terminé.
Deux médias français n’émettent plus au Niger. Le groupe France médias monde a dénoncé jeudi 3 août l’interruption de la diffusion des programmes de RFI et France 24 au Niger, « une décision prise hors de tout cadre conventionnel et légal », selon un communiqué. Les deux médias étaient inaccessibles depuis l’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP à Niamey. Paris a réagi en condamnant « très fermement » cette suspension des deux médias, a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.
Le Sénégal participera à une éventuelle intervention militaire coordonnée. Si l’organisation des Etats ouest-africains Cédéao décide de mener une action militaire, Dakar enverra des troupes, a déclaré jeudi la ministre des Affaires étrangères sénégalaise devant la presse. Aïssata Tall Sall a invoqué les engagements internationaux de son pays envers la Cédéao et le fait qu’il s’agissait du « coup [d’Etat] de trop ».
Manifestation à Niamey en soutien aux putschistes. Des milliers de personnes, dont certaines brandissaient de grands drapeaux russes, ont manifesté dans le calme jeudi à Niamey, en soutien au coup d’Etat au Niger. Le rassemblement à l’appel du M62, une coalition d’organisations de la société civile « souverainistes », a pris fin à la mi-journée sans incident. Plus tôt dans la journée, Paris a demandé à Niamey d’assurer la sécurité de son ambassade.
Biden demande la « libération immédiate » du président Bazoum. Le président américain a exigé jeudi à la « libération immédiate » du président déchu du Niger Mohamed Bazoum. Joe Biden a également appelé à « la préservation de la démocratie conquise de haute lutte au Niger », alors que cette journée marque le 63ᵉ anniversaire de l’indépendance du Niger.