Des négociations délicates ont été nécessaires pour faire avaler au Maroc la couleuvre d’une participation de la République Arable Sahraouie Démocratique (RASD) au sommet d’Abidjan des 29 et 20 Novembre
Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine (Ua) a réveillé le régime algérien dans son soutien au Front Polisario qui, à travers la RASD, est également membre de l’Union africaine Ua). Même non reconnue par l’ONU et l’Union Européenne, la RASD a été pressentie, par Moussa Faki Mahamat, président le la Commision de l’Union Africaine, pour participer au Sommet d’Abidjan.
Précautions diplomatiques
Les termes utilisés ont du être pesés au trébuchet, afin de ménager les éventuelles susceptibilités marocaines. Ainsi, au lieu d’une formule directe comme » la RASD est invitée » l’expression » l’Ua souhaite inviter » est plus neutre. De même, apour ménager les autorités marocaines, l’expression « la RASD, Etat membre de l’Ua » n’est pas utilisée, la RASD n’est que « membre de l’Ua ».
Escale à Rabat
Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, accompagné de son conseiller spécial chargé de l’organisation du Sommet, est venu spécialement rendre compte au Roi Mohamed VI, le 3 novembre dernier, de l’obligation statutaire de l’Ua qui est d’inviter tous ses membres. Toutes les formes ont donc été respectées et il reviendra au Maroc et à l’hôte ivoirien de faire en sorte que le Sommet d’Abidjan soit surtout salué pour ses conclusions.
L’Union africaine qui aura la responsabilité de la bonne marche de ce Sommet devra-t-elle éviter un remake du triste sommet de la TICAD Afrique-Japon, du 24 aout 2017 à Maputo. Les délégations du Maroc et du Front Polisario s’y étaient physiquement affrontées.