Si l’Oncle SAM (USA) avait, jusqu’à ce jour observé un silence plutôt profitable aux régimes militaires du Sahel, la récente décision portant interdiction de visa aux ressortissants de ces contrées annonce visiblement un changement de cap.
Batomah Sissoko du « Sphinx »
Le 16 décembre dernier, l’administration américaine a imposé une interdiction totale d’entrée aux ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel. Bien entendu, l’administration américaine se contente d’identifier nommément les pays et non l’organisation communautaire. Cette liste noire relative aux pays du Sahel a été ajoutée à celle publiée au mois de juin dernier! Il aurait fallu 6 mois à l’administration Trump pour actualiser la liste et prendre en compte les pays du Sahel. Qu’est qui a pu bien changer en ce laps de temps?
Les raisons évoquées
Les raisons officielles évoquées par les États-Unis pour justifier l’élargissement de la liste noire sont tout d’abord « laSécurité nationale ». Des activité intenses d’organisations terroristes dans la région du Sahel augmenteraient nt le risque sécuritaire pour le territoire américain. L’administration américaine dénonce des défaillances persistantes dans les procédures de filtrage (vetting) et de contrôle des antécédents des voyageurs au sein de ces pays.
Les États-Unis estiment que ces gouvernements ne partagent pas assez de données criminelles ou sécuritaires permettant d’identifier d’éventuelles menaces. Certains de ces États ne produiraient pas des documents d’identité fiables ou un manque de coopération pour vérifier l’authenticité des documents civils.
Immigration et rapatriements
Refus de réadmission : Le Burkina Faso a été spécifiquement pointé du doigt pour son refus historique de réadmettre ses citoyens expulsés des États-Unis. De manière générale, la coopération pour la reprise des ressortissants faisant l’objet d’un ordre d’expulsion est jugée insuffisante dans la région.
Les autorités américaines notent un taux élevé de ressortissants de ces pays qui restent sur le territoire américain au-delà de la validité de leur visa. Des inquiétudes ont été exprimées concernant l’implication de certains ressortissants dans des activités criminelles telles que le blanchiment de fonds ou les trafics humains…».
La tolérance de l’administration Trump à l’égard de ces pays se justifiait par la lutte contre le terrorisme entreprise par ces régimes militaires issus de coups d’État militaires. Souvenez-vous donc de la visite de hauts responsables militaires américains à Bamako (Mali) et Niamey (Niger); de ces promesses d’échanges de renseignements dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, etc. L’administration américaine évoque aujourd’hui le manque de résultat dans cette lutte contre le terrorisme pour justifier l’absence de visas



























