Pascal Bida Koyagbele, la vitrine creuse du régime du Président Touadéra

Fils du magnat Joseph Koyagbele, Pascal Bida Koyagbele est un héritier vendeur d’illusions qui grandit dans le confort et la proximité du pouvoir.
 
Par la rédaction de Mondafrique 
 
Évoluant dans un environnement de privilèges et de connexions politiques, ce ministre des Travaux Puvlics sans travaux  entretient une image de communicant sans fond, surfant l’image d’un panafricain paysan capable de naviguer entre cercles diplomatiques, financiers et politiques.  
 
Mais derrière cette façade de compétence, aucun chantier structurant, aucune politique publique tangible ne porte son empreinte. Ce fils du sérail s’est davantage distingué par sa quête de visibilité et son goût du discours que par des réalisations concrètes, incarnant ainsi la stagnation économique d’un régime en panne de résultats.

Le mirage du Sango Coin 

 
Propulsé en 2022 comme visage du Sango Coin, Koyagbele promettait une révolution numérique censée propulser la Centrafrique au rang des pionniers africains de la cryptomonnaie. En réalité, le projet s’est révélé être un mirage technologique sans impact social, miné par l’opacité, l’improvisation et l’absence totale d’infrastructures adaptées.  
Ce fiasco illustre le mode de gouvernance du régime Touadéra : communication tapageuse, absence de suivis concrets, et confusion entre innovation de façade et véritable développement.
 
Pascal Bida Koyagbele multiplie depuis des années les déplacements à Dubaï, Kigali, Moscou ou Pretoria, promettant routes, zones économiques, et agro-industries. Aucun de ces projets n’a vu le jour.  
 
Ses structures privées – Kemetic Asset Management et Lanala Group – gravitent dans une zone grise entre affaires personnelles et fonctions publiques, renforçant l’image d’un système où le pouvoir sert de tremplin à des réseaux d’influence sans valeur ajoutée économique pour la population.
 

Un discours panafricaniste opportuniste 

 
Sous couvert d’un discours panafricaniste musclé, Koyagbele se veut stratège d’une nouvelle diplomatie « affranchie de l’Occident ». En réalité, il s’agit d’un positionnement opportuniste, calqué sur les rhétoriques à la mode dans le Sahel, sans vision économique crédible.  
Envoyé spécial auprès du Burkina Faso en 2025, il s’y illustre davantage par ses manœuvres politiques et ses liens d’influence que par des retombées concrètes pour l’agriculture, les mines ou les infrastructures, les domaines censés relever de sa mission. 
 
À l’approche de la présidentielle de 2025, Koyagbele fonde une cellule de veille politique chargée de surveiller et neutraliser l’opposition. Cette structure, soutenue selon plusieurs sources par des conseillers russes, démontre que sa véritable spécialité n’est pas le développement, mais la manipulation informationnelle au service du maintien du régime.  
Ainsi, loin d’incarner la modernité économique promise, il symbolise la dérive d’un pouvoir réduit à l’autopromotion, à la communication creuse et à la protection d’intérêts privés.
 
Le miroir de la faillite Touadéra
 
Ministre sans œuvre, stratège sans résultats, Pascal Bida Koyagbele apparaît aujourd’hui comme le reflet fidèle du système Touadéra : un pouvoir obsédé par l’image, mais incapable de produire un développement réel.  
Sous les discours futuristes et les voyages diplomatiques, son parcours met en lumière la faillite d’un régime dont l’économie stagne et dont les ambitions se consument dans le vernis des promesses non tenues.